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Pour cette nuit, le manitou m’a donné un de ses ensembles jogging avec une paire de chaussettes. Étant donné qu’il y trente centimètres et plus de vingt kilos entre nous, je nage en plein dedans mais ça me plaît trop, en plus ça tient plus chaud comme ça et surtout que c’est imprégné de son odeur. Je ne sais pas si après chaque lessive il vaporise son parfum sur ses vêtements mais il faudrait que je lui demande, et que je lui demande aussi le nom comme ça je m’en achète un et je vais sentir comme lui nanana ! Easy, ça doit coûter plusieurs billets de dix milles et je n’ai pas l’argent. Ou bien….voilà ! Je prends celui qu’il a et il va s’en acheter un autre, voilà ! L’argent c’est quoi pour lui ? C’est rien, c’est comme le soleil au nord, il a ça beaucoup.



Je le regarde, il dort encore, mes mouvements n’ont pas semblé le perturber, il est trop mignon avec cet air innocent sur son visage. Si seulement il n’y avait pas eu cette histoire d’accident…..non rien, pas de si et surtout pas venant de moi. Si cet évènement n’avait pas eu lieu je ne serais pas ici ce qui est sûr. Je serai encore de croupir dans mon 4m² et célibataire jusqu’aux os. Donc, pas de si.


Je récupère mon téléphone sur la commode et regarde l’heure.

7h30.

Je prends mes écouteurs et descends dans la cuisine pour faire le petit déjeuner au cas où l’autre fille-là ne l’a pas encore fait. Ce n’est plus Melissa mais l’autre fille là, je n’ai pas aimé sa façon de me poser ses questions comme ça. Dans son regard j’ai vu comment elle m’appelait « bordelle » dans sa tête.

Personne en vue.

C’est comme si elle n’est pas encore arrivée.

Je me retrouve à la cuisine, branche mes écouteurs sur mon téléphone et lance ma playlist.

Je sais que je vais cuisiner quoi ehh ?

J’ai même envie de boire la bouillie et manger avec le haricot et les beignets mais voilà alors…..est ce qu’il y a la bouillie ici ? Nooooo. Et dans ce quartier de riches bien évidemment qu’il n’y a pas de vendeuses de BHB. Et puis je ne me vois pas aller dans un restaurant pour payer le haricot de 200 à 2000. Jamais, mieux on me pend.

Bon bon, je fais alors quoi ?

Je commence à fouiller dans les placards et le réfrigérateur à la recherche du menu de ce matin.

Bingo !













Pendant que je m’attelle à mélanger les légumes de ma macédoine entre eux, je sens une présence près de moi.

Eyyyy j’espère que ce n’est pas l’esprit ohhh.

Je me tourne  et je suis surprise de voir maman Maguy à l’embrasure de la porte, vêtue également d’un jogging mais en velours mauve. Elle a fait un chignon avec ses cheveux et je dois avouer que c’est la première fois que je vois ses cheveux comme ça, au naturel. D’habitude elle a soit une perruque soit un foulard. Une maman choco t’as peur.

-He he ! Se contente-t-elle de dire un peu étonnée

Heuuuuu…..

-Audrey ma fille. C’est seulement quand je ne suis pas là que les bonnes choses se passent, elle ajoute en s’approchant de moi et m’enlaçant.

-Bonjour maman Maguy. Tu es rentrée quand ? Tu as fait un bon voyage ? Je demande

-C’est mon arrivée comme ça. Oui merci j’ai bien voyagé. Vous êtes ensemble finalement à ce que je vois,  alleluia, c’est tout ce que je peux dire. Tu fais de moi la mère la plus heureuse en ce moment. Merci beaucoup ma fille.

Aim at youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant