Xena

Chapitre 24 : Contes d'épée

Japon, Tokyo, Yuei, parc, treize juin deux mille cinq cent, seize heures

« Naminé ? »

« Hm ? »

« Tu pourrais me raconter l'histoire de l'une de tes épées ? C'est toujours super intéressant ! », quémanda Izuku.

« C'est vrai que j'adore ces histoires. D'accord, laquelle tu veux connaître ? »

« Hm... oh ! Celle de Night Sky Sword ! »

« Mais tu la connais déjà. »

« Je sais, mais je ne sais pas comment s'appelle tes autres épées... », rigola Izuku, gêné.

Naminé s'allongea sur la nappe de pique-nique et ferma les yeux, profitant des rayons du soleil qui jouaient sur sa peau.

« L'histoire d'Osmanthus Sword, tu voudrais la connaître ? »

« C'est quelle épée ? »

« La dorée, elle appartenait à ma mère. »

« Oh oui ! Vas-y, je t'écoute ! »

Le coeur de Naminé se réchauffa sous l'enthousiasme du vert, et elle s'exécuta de bonne grâce.

« A l'origine du monde, il n'existait qu'un petit village : Centoria. Dans le coeur de celui-ci se situait une magnifique source qui apportait bien-être et prospérité aux habitants. Un jour, au bord des rives de la sources, un petit arbuste a commencé à éclore, sans intervention humaine. C'était un Osmanthe unique, car il avait été offert aux hommes par Stacia, Déesse de la Création. L'Osmanthe a traversé les millénaires sans jamais s'éteindre, sa croissance s'étant arrêtée lorsque sa force était à son paroxysme. Il a veillé sur des dizaines et des dizaines de générations d'êtres humains, qui le vénéraient. »

« Pourquoi ? »

« L'Osmanthe était un arbre divin, cadeau d'une des trois déesses-mères du monde. A travers ses racines, il insufflait tout autour de lui, que ce soit dans la terre ou dans les airs, des éthernanos. D'après les légendes, les éthernanos sont la condition de la puissance des dieux. Eh bien, ces éthernanos répandus un peu partout dans le village assurait la santé, la pureté et la vigueur des habitants, des cultures et même de l'eau. L'Osmanthe protégeait les habitants des maladies et les défendait des envahisseurs qui cherchaient à s'emparer du village pour s'approprier les pouvoirs de l'arbre. »

« C'est vrai qu'un tel pouvoir... ça donne envie. Et comme c'est un cadeau de la Déesse de la Création, c'est normal qu'il soit immortel. »

« C'est ça. Mais l'Osmanthe n'était immortel que vis-à-vis des forces de la nature. »

« Attends, pause s'il te plaît. Pourquoi il y aurait des envahisseurs alors qu'il n'y a qu'un village ? »

« Petit Izuku, l'Osmanthe a veillé sur des dizaines et des dizaines de générations. Le village a fini par devenir trop étendu pour que le chef de village assure la prospérité de tous. Des groupes de personnes sont donc partis, avec une graine de l'Osmanthe, pour fonder leurs propres villages. Mais les bénédictions de Stacia n'étaient accordées que sur les terres de Centoria, c'est pourquoi ce village est devenu très convoité par les autres. »

« Pourquoi Stacia ne bénissait pas les autres terres du monde ? »

« Chaque partie du monde bénéficiait d'un avantage sur les autres, chacune était plus bénie par une Déesse que les autres. »

« C'est-à-dire ? »

« Par exemple, Terraria, la Déesse de la Terre, bénissait les plantes et protégeait artisans et métallurgistes. Mais ses bénédictions étaient beaucoup plus puissantes dans les espaces naturels, comme les montagnes ou la campagne. Elles étaient beaucoup plus faibles en ville ou dans les airs. Ces parties du monde bénéficiaient donc d'un avantage sur l'agriculture, l'artisanat et la métallurgie par rapport aux autres. La troisième Déesse-mère, Solus la Déesse du Soleil, bénissait le monde à travers les rayons du soleil, mais ses bénédictions étaient plus fortes dans les espaces peu couverts, comme les clairières ou les déserts. Dans les forêts par exemple, elles étaient plus faibles. »