Chapitre 42 : Excalibur

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Japon, Tenrô, tronc du Grand Arbre, tombe du Maître fondateur, quinze juillet deux mille cinq cent, vingt heures

« Regarde, la description et l'image correspondent avec l'épée... », dit doucement Naminé en montrant la page du livre rédigé par Lucy.

Elle plaça le livre ouvert à côté de l'épée du Maître fondateur. Shoto se pencha et constata que, effectivement, la photo représentant une stèle avec l'épée légendaire correspondait à celle plantée dans la pierre en face d'eux.

« Excalibur, l'épée légendaire... elle existe vraiment... »

Shoto sourit légèrement, s'attendant à une vague d'excitation d'une seconde à l'autre. Et cela ne rata pas.

« Elle existe Shoto ! Elle existe ! C'est trop bien ! Je me demande si tout ce qu'on raconte sur elle est vrai ! Oh t'imagine ! Peut-être que l'alter Excalibur existe bel et bien !! Ce serait trop génial ! », s'excita Naminé. « Oh j'ai tellement de questions à propos de cette épée !! Les possibilités sont quasiment infinies avec les deux ! »

Shoto rigola devant la mine surexcitée de la petite rousse. Cette joie enfantine la rendait encore plus mignonne qu'elle ne l'était déjà à ses yeux.

« Tu ne devrais pas être si étonnée, Mavis pense que tu possèdes cet alter, et je suis plutôt d'accord après avoir lu ce que le détenteur peut théoriquement faire avec. »

« Mais ce n'est pas normal qu'elle soit là ! D'après les légendes, seul le détenteur de l'alter peut manier Excalibur. »

« Le Maître fondateur a existé il y a douze siècles d'après tes dires, donc les alters n'existaient pas encore. », répondit calmement Shoto. « Donc ce n'est pas bizarre. »

« OK, mais l'épée est toujours en parfait état ! Une épée, ça demande de l'entretien, même les épées « Objet divin » ! »

Naminé réfléchit un instant.

« Quoique... dans les légendes, cette épée est dite incassable. Mais de là à résister au passage de douze siècles... »

« Si je me rappelle bien, seul le véritable descendant d'Uther Pendragon peut sortir Excalibur de son rocher, non ? »

« C'est ce qu'on dit, mais ce n'est pas logique. C'est Arthur Pendragon qui est censé avoir récupéré Excalibur, pas Sir Artorius d'Annwvyn. Mais douze siècles, c'est précisément de quand date l'apparition des premiers écrits sur Arthur Pendragon. Quelque chose ne colle pas... je veux dire... le Maître fondateur est dans l'arbre généalogique de Papa, donc ce n'est pas normal que je sente l'épée m'appeler alors que seuls les Pendragon peuvent l'extirper de son rocher... »

« Descendante du Maître fondateur, rien que ça... »

« Les Hoshino n'ont jamais été n'importe qui. », sourit Naminé. « Mais quelque chose m'échappe... Arthur Pendragon et Sir Artorius d'Annwvyn ont forcément un lien, mais lequel ? »

« Aucune idée... mais Excalibur est ton épée, puisque tu es déjà entrée en résonance avec elle. Et tu sais ce que ça signifie. »

« Oui, Mavis avait raison. J'ai bien l'alter Excalibur. », approuva la rousse. « C'est un peu déstabilisant, même si j'ai eu le temps de m'y faire avant qu'on en ait la preuve. Je comprend encore mieux pourquoi le Maître l'a scellé en grande partie, je n'étais pas prête pour un tel pouvoir, et je ne le suis pas encore. T'imagines ? Il y a des épées pour chaque type d'alter, je peux donc tout faire avec mon alter, du moment qu'il existe quelque part dans le monde une épée qui a cette capacité ou un alter de ce type qui nécessite une épée ou une arme blanche. Je peux manipuler les éléments, la glace, la foudre, le métal, transformer des épées solides en épées d'énergies... les possibilités sont infinies. »

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