Chapitre 16 : Tournoi, qualifications

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Japon, Tokyo, Yuei, stade, entrée réservée aux élèves et au personnel du lycée, douze juin deux mille cinq cent, midi vingt-cinq

« Je suis là Haru. »

« Enfin ! », s'écria Koharu.

Elle attendit que la plus petite s'adosse contre le mur pour croiser les bras sur sa poitrine, toisant la rousse comme le ferait un parent lorsqu'il gronde son enfant.

« Tu es complètement inconsciente ?! C'est qu'un championnat, t'avais pas besoin de passer en « Mode Assaut » pour tous les battre ! Tu n'as combattu aussi sérieusement que deux fois, et c'était à chaque fois contre des adversaires dont le niveau était supérieur à celui de Shoto ! Ce ne sont que des héros en herbe, tu aurais pu les tuer ! »

« Tu sais très bien que je ne l'aurais pas fait. Et je devais combattre sérieusement, tu le sais. »

« Ouais, ben tu aurais très bien pu combattre sérieusement sans passer en « Mode Assaut » ! Ce mode, c'est ton plus haut niveau, tu n'avais pas besoin de faire preuve d'un tel niveau dans ce championnat sportif ! Grandiné, Polyussica et Wendy étaient débordées, de même que Recovery Girl ! »

« Je n'y peux rien s'ils sont incapables de se montrer un tant soit peu plus combatifs. », répondit Naminé en haussant les épaules, comme si elle n'en avait rien à faire, ce qui était un peu le cas.

« Naminé, je te l'ai déjà dit : quand tu passes en « Mode Assaut », tu fais peur. Tu ressembles à une super-vilaine, tu démontres un niveau que personne n'aurait sans avoir affronter durant des années de véritables ennemis. En clair, ton « Mode Assaut » permet aux autres de se poser des questions sur qui tu es vraiment ! Et s'ils le découvrent, tu seras bannie de l'Alliance, que tu gagnes ce championnat ou non. Tu le sais très bien. Je sais que la menace d'All for One t'inquiète, mais tu dois garder ton sang-froid. Tu sais que je suis avec toi, peu importe ce que tu choisis de faire, mais un rien te fait perdre les pédales quand tu es en « Mode Assaut ». Il faut que tu combattes sérieusement, mais pas trop. »

« Je ne suis pas inquiète et je ne peux pas perdre les pédales, je ne ressens rien et tu le sais. »

« C'est ce que tu dis, mais je te connais mieux que personne ! Je sais que ton insensibilité se fragilise depuis quelques temps, je le vois ! Rien que ton passage en « Mode Assaut » contre des adversaires avec un tel écart de niveau avec toi montre que tu n'es plus aussi insensible qu'avant. Tu commences à ressentir de la panique, et tu ne sais pas la gérer vu que cela fait dix ans que tu ne l'as pas expérimenté. »

« Tu dis des bêtises, je ne peux rien ressentir. »

« Non, tu ne veux rien ressentir. Les sentiments, les émotions, pour toi, ils n'apportent tous que de la souffrance. Et tu ne veux pas souffrir, plus jamais. Voilà la vérité. »

« Non, ce que je veux, c'est ne pas être faible. Et les émotions et les sentiments sont sources de faiblesse. »

« Alors, tu préfères rester fermée à tout ce qu'ils peuvent t'apporter ? Ils ne sont pas qu'une faiblesse, mais aussi une force ! »

« La Force des Sentiments, bla, bla, bla. Je connais ton speech par coeur Haru. Mais tu ne me feras pas changer d'avis. Toi, tu veux ressentir avec intensité chaque émotion, et c'est tout à ton honneur. Moi, j'en suis juste incapable. Si je deviens faible, je n'aurais jamais les réponses à mes questions. Tu crois que je n'ai pas ressenti un changement en moi ces derniers temps ? Je l'ai senti, mais je le rejette du mieux que je peux parce que cela me rend faible. Et je ne peux pas me le permettre. Ce qui fait ma force, c'est que je suis mentalement invulnérable. Personne ne peut me faire flancher, parce que je ne ressens rien. Je sais que tu t'inquiètes pour moi, mais je ne le ressens pas. Je sais que je tiens à toi, mais je ne le ressens pas. C'est comme ça et pas autrement, tu le sais. »

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