Entre Deux Mondes

Chapitre 29 : Une lumière dans la nuit

Le ragout préparé par Bombur sentait délicieusement bon et présageais un repas revigorant et agréable. Les nains venaient régulièrement lui demander de gouter mais le cuisto les envoyaient paitre en leur disant que c'était l'avantage d'être le cuisinier que de goûter le plat. Excuse qui en vu de son amour pour la nourriture l'arrangeait bien puisse qu'il trempai régulièrement sa cuillère dans le ragout afin de le "gouter".

Lorsqu'il annonça que sa préparation avait terminé sa cuisson et était enfin prête à être dégustée chacun se leva espérant enfin gouter l'objet de ce délicieux fumet et qui sait peut être même avec un peu de chance en avoir une seconde ration.  

Je récupérais mon bol de ragout en remerciant le nain ayant passé du temps a nous préparer celui-ci. Thorin placé à l'écart des autres me fit comprendre d'un regard de venir manger près de lui. Voyant que je me dirigeais vers sa direction, je vis apparaitre sur son visage un léger rictus de satisfaction. Je prit place près de lui, il s'était légèrement décalé afin de me laisser une place sur la peau de bête installé au sol pour le rendre plus confortable. 

- Tu as réussi à te réchauffer au coin du feu, tu as encore froid ? 

- Oui merci pour la cape j'ai pu mettre mes habits à pendre prés du feu. Comment faite vous pour ne pas geler, vous les nains me surprendrez toujours ! 

Thorin laissa échapper un léger rire puis me regarda tendrement.

- Nous sommes habitué à vivre dans les montagnes, et nous avons beaucoup voyagés afin de trouver un lieu ou mon peuple serait accueilli et surtout en paix. 

Je vis a son regard que cette recherche n'avais pas été une mince affaire et que l'évocation de ces souvenirs le peinait. J'avais beaucoup de respect pour la manière dont il avait malgré la douleur et les épreuves cherché à toujours faire au mieux pour son peuple. 

- Quel âge avais tu ? Balin a dit que tu n'étais qu'un jeune nain quand le dragon est arrivé. 

Il me regarda comme on regarde un enfant trop curieux, puis souri.

-J'avais 24 ans quand notre royaume nous fût volés. 

24 ans soit un ans de moins que mon âge actuel. Quel âge avait-il maintenant ? Je n'osais pas lui demander. 

- Et toi ? quel âge avais tu quand tes parents t'ont quittés. 

Je répondis dans un soupir, j'avais toujours l'impression que tout cela s'étais passé hier. 

- 18 ans, l'âge de la maturité... 

Il ne revint pas sur le sujet, se contentant de passer une main discrète dans mon dos en signe de soutien et de réconfort. A son contact je m'apaisais, je me sentais en sécurité auprès de lui. Il regardais au loin puis d'une voix pleine d'espoir me dit. 

- Si l'on m'avais dit ce jour la que 170 années plus tard j'entreprendrais ce voyage, je n'y aurais pas cru. 

Mon esprit et mon corps ne firent qu'un bond, il venait bien de dire 170 ans ? Ou étais ce mon cerveau fatigué par la route qui me jouait des tours. Je me levais d'un coup prétextant que les nains du premier tour de garde n'avaient surement pas eu leur repas puis parti en direction de ceux-ci chamboulée.

Ce n'était pas possible, personne ne vis 190 ans... Je marchais dans les bois, l'esprit complètement perdu quand je senti le sol vibrer sous mes pieds. Sortant de mes pensées et cherchant d'où pouvait provenir cette vibration, mes yeux perçurent au loin une lumière vacillante. Un feu ? Qui a bien pu faire un feu ici ? Piquée par la curiosité, j'avançais à pas feutrés vers celui-ci, bien décidé à savoir qui s'étaient installés dans cette forêt si proche de notre camp. 

Au fur et à mesure de mon avancé je commençais à entendre des voix graves, le sol se remit a trembler sous mes pieds, ne me laissant d'autre choix que de m'accroupir près d'un arbre couché. Concentré sur les voix je n'avais pas entendu les pas se rapprochant derrière moi. Surprise lorsque l'on m'attrapa l'épaule, je lâchais un cri qui fut étouffé par une main se posant sur ma bouche en tentant de me retourner pour voir apercevoir mon agresseur.