Chapitre 24

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 POINT DE VUE DE NEVRA

Je me réveillai avec ma jolie brunette blottie contre moi, comme tous les soirs depuis quatre jours. Je l'entendis pousser un profond soupir.

- T'es réveillé depuis combien de temps ? murmura-t-elle dans sa fatigue.

- Je sais pas... Je ne vois pas le temps passer quand je te regarde dormir.

- C'est que tu ferais peur, sourit-elle.

Elle voulu se lever mais je la retins par le bras.

- Ça fait trois jours que tout ce qu'on fait c'est dormir ensemble. Tu veux pas qu'on profite un peu de la journée ?

- Si t'avais accepté d'arrêter tes missions plus tôt on aurait pu profiter beaucoup plus. Mais monsieur préfère faire son brave et se casser le bras.

- Je ne me suis pas cassé le bras, juste déboîté l'épaule.

- C'est tout aussi douloureux. Franchement Nevra, t'aurais pu me dire que ton épaule était fragilisée à ce point.

- On va encore avoir cette discussion ?

- Ça dépend, tu veux encore qu'on se dispute ?

- Si ça te fais plaisir, souris-je.

La brune se mit à califourchon sur moi et encra ses bras sur les draps de chaque côté de mon corps. Je soupirai de désinvolture mais passai tout de même une main à son dos.

- T'aurais jamais dû accepter d'y retourner. Je suppose que tu veux toujours pas me dire pourquoi c'était si important pour toi ?

Non. Je ne peux pas te le dire. Tu t'inquiéterais trop. Je ne peux pas t'avouer que je suis reparti à Lynelle trois jours de suite alors que Miiko m'en avait interdit à cause de l'état de mon épaule. Et pourtant, il fallait que je l'affronte. Je ne supporte pas l'idée qu'il puisse t'enlever à moi et te faire du mal.

- Tu veux pas me faire un massage ? demandai-je pour changer de sujet.

- Tu crois que tu vas t'en tirer comme ça ?

Je me redressai et passai ma deuxième main dans son dos. Je la remontai jusqu'à sa nuque.

- Tu devrais mettre ton atèle, me conseilla-t-elle.

- Bébé, mon épaule va très bien. Elle irait mieux en échange d'un massage.

- Et qu'est-ce que j'y gagne ?

- Ça t'arrive de rendre service sans rien demander en échange ? rigolai-je.

Elle s'enleva de mon corps et vint s'asseoir derrière moi en laissant glisser ses mains sur moi. Je sentis ses lèvres tamponner ma peau. Chose qu'elle ne faisait jamais.

- Pourquoi tant de haine ?

- Quoi ?

- T'es énervée.

- Je suis pas énervée.

- Agacée alors. Pourquoi ?

- Pour rien, souffla-t-elle.

Elle commença à me masser l'épaule.

- C'est à cause de mon absence, devinai-je.

- Non, t'inquiète pas.

- Je comprends que ça te blesse. Ça fait quoi... tout juste une semaine que toi et moi on est ensemble et...

Je retins un grognement de douleur car ses mains s'était soudainement refermées sur mon épaule. Elle ne l'avait exprès.

Eldarya BEFORE (oui oui, l'original)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant