Chapitre 28

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 POINT DE VUE DE RAVEN

J'ouvris les yeux et découvris que j'étais toujours endormie dans les bras de mon vampire à l'infirmerie.

- Oh, je suis vraiment désolée, murmurai-je. Je suis vraiment fatiguée en ce moment.

Nevra m'embrassa le haut de la tête.

- T'inquiète pas, moi aussi j'ai dormi un peu, me rassura-t-il.

- Comment va ton épaule ? m'inquiétai-je.

- Beaucoup mieux. J'arrive à soulever un peu mon bras, sourit-il fier de lui.

Son état n'allait pas en s'arrangeant en ce moment. J'étais vraiment rassurée qu'il se porte mieux et en bonne santé. Ce BlackDog aurait pu le tuer s'il y était retourné seul. Le vampire dégagea mes cheveux et caressa légèrement mon cou pour regarder ma cicatrice. Pas celle qu'il m'avait fait quelques heures plus tôt, celle de quand il m'avait attaquée dans le couloir. Il m'avait mordu de l'autre côté pour ne pas me faire mal. Je la cachai de ma main, sachant qu'il devait amèrement regretter son geste. Il me tourna la tête pour regarder l'autre morsure, celle qui avait été plus douce. Maintenant que j'y pense, c'était plutôt agréable. Doux, attentionné... tout comme le portrait de Nevra que j'étais peut-être la seule à connaître.

- Tu comptes inspecter chaque partie de mon corps ? souris-je.

- Pourquoi pas ? Est-ce que je t'ai fait mal ?

- A peine. C'était même... agréable. C'est curieux, je ne pensais pas que je pouvais ressentir du plaisir à me faire mordre.

- Tu y prends goût bien vite. C'est pas une chose à dire à un vampire, brunette.

- Je ne comprends pas... Comment est-ce vous pouvez aimer ça ? Le sang... ça a goût de métal rouillé !

- De métal rouillé? J'aimerai bien que tu me dises quand tu as eu l'occasion de goûter à du métal rouillé ! se moqua le brun.

- Je ne mange pas du métal ! Alors, quel goût ça a pour toi ?

- Le goût n'est jamais le même, expliqua-t-il. La saveur dépend de la personne.

- Je croyais que j'étais ta première morsure ?

- Qui t'a dit ça ?

- Ezarel et Valkyon m'ont dit que tu ne mordais jamais tes conquêtes d'un soir. Ni même tes relations longues.

- Tu fais allusion à Eléa, je suppose. Je n'appellerais pas ça une « relation longue ».

- Six mois je trouve ça long, moi.

- Pas quand on se sépare tous les trois jours.

- Bref. Tu disais donc que ça dépend de la personne mais comment tu sais que ça n'a jamais le même goût ?

- L'arôme. L'odeur que les personnes dégagent.

Il se mit à caresser mes longs cheveux noirs.

- Quand je t'ai trouvé dans les bois, j'ai dû me retenir pour ne pas te mordre, révéla-t-il. Jamais un sang ne m'avait autant attiré. Je me suis dit que c'était parce que tu es humaine, on raconte que le sang humain est le plus délicieux de tous.

- T'avais jamais rencontré d'humain avant moi ?

- Jamais d'aussi près en tout cas. Bref, je me suis posé des questions, je me demandais si c'était normal cette soif de ton sang qui grandissait en moi. Et puis j'ai appris à te connaître. Mon envie de sang au début n'est plus rien comparé à celle que j'avais le jour où je t'ai mordu. Avec les sentiments, ce désir augmente considérablement.

Eldarya BEFORE (oui oui, l'original)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant