POINT DE VUE D'EZAREL
Anae et moi concoctions des élixirs dans mon laboratoire. J'appréciai être en sa compagnie, elle avait le don de me mettre de bonne humeur. Alors que je la taquinai encore en lui disant qu'elle coupait mal les tiges de tournesol, quelqu'un ouvrit violemment la porte. Nous nous retournions en un sursaut. Je m'attendais à voir Miiko car il n'y a qu'elle pour faire des entrées comme celle-ci mais c'était Nevra qui se tenait devant nous. Au revoir Anae.
- Anae, laisse-nous j'ai à parler avec Ezarel.
Il avait parlé d'un ton tellement ferme et froid que ma partenaire nous quittait sans faire un seul commentaire. Nevra était très remonté et très agité. Pourquoi est-ce moi, son meilleur ami ?
- Si t'es venu te plaindre d'Eléa, tu t'adresses à la mauvaise personne. J'ai du travail, Nevra, dis-je.
- J'ai un énorme problème.
- Ça à l'air sérieux pour une fois.
Je m'appuyai sur mon plan de travail pendant que le vampire faisait les cents pas nerveusement.
- Et c'est quel genre de problème ?
- Un problème très grave.
- Mais encore ?
- J-je... Je peux pas t'en parler.
On va bien avancer avec ce genre d'information...
- Wouah, ça à l'air vraiment grave, dis-je sans aucune conviction.
Il souffla fortement.
- Je sais même pas pourquoi j'ai voulu venir te voir, râla-t-il.
Niveau susceptibilité, on a atteint notre maximum. Mon meilleur ami s'en alla non sans presque détruire ma porte au passage. Je soupirai. J'hésitais à le rejoindre ou alors à lui laisser le temps de se calmer. Finalement, je choisis la seconde solution en pensant d'abord à mon visage qu'il serait dommage de décorer d'un œil au beurre noir. Je ne prendrais pas ce risque même si j'étais presque aussi curieux que mon meilleur ami.
POINT DE VUE DE NEVRA
Je venais de renoncer à parler à Ezarel. Finalement, ce n'était pas une bonne idée. Ils sont proches et il risquerait de se jouer de moi en parlant à Raven.
Alors que je marchais à toute vitesse dans les laboratoires de l'Absynthe, je trouvais enfin la personne que je cherchais.
- Eléa, prononçais-je en lui saisissant fermement le bras, presque violemment.
- Nevra ! Me sourit-elle. Qu'est-ce que tu fais là ? Ezarel ne vas pas être content !
- Il faut qu'on parle.
Son sourire s'effaça lorsqu'elle réalisa que je n'avais pas employé un ton cordial.
- Heu... maintenant ? S'inquiéta-t-elle.
- Oui maintenant. Ça ne durera pas longtemps.
Je pris alors la direction des couloirs, la blonde à mes pas. Elle croisa les bras avec un semblant de confiance.
- Quelque chose ne va pas ?
- Je vais pas passer par quatre chemin, répondis-je froid comme le marbre. Toi et moi, c'est finit.
- Q-quoi ? M-mais... M-mais pourquoi ? Sanglota-t-elle.
Pitié, j'ai pas envie de supporter ses pleurs...
