Je réussirai... Pour toi ~ { Partie 1 }

Chapitre 15

Le professeur Rogue en arbitre du match Poufsouffle-Gryffondor. J'ai hâte de voir ça. Je suis donc en train d'avaler mon déjeuner avec entrain, attendant impatiemment que ce soit l'heure.

- C'est vraiment mesquin ce que tu fais.

- Tu le fais avec moi, je te signale.

Il lève les yeux au ciel avant de reprendre.

- Franchement, on aurait pu lui dire que ça ne sert à rien.

- Jake... tu sais bien que non. Première raison : ça changerait trop de choses. Deuxièmement : ça va être drôle. Troisièmement : Rogue est flippant quand il sourit. Et encore plus quand il dit bien aimer quelqu'un. Je préfère vraiment quand il est froid et distant.

- Tu n'as pas tort sur les premiers et troisième point. Le second reste tout de même discutable.

- Pas grave. J'ai quand même hâte.

Il secoue la tête, déprimé, et nous finissons notre repas en silence. Sur le chemin pour le stade, nous nous faisons rattraper par Drago et ses deux... acolytes ? Je ne sais pas trop comment il les voit, sûrement comme des serviteurs. En tout cas, ce dont je suis sûre, c'est qu'eux, ne sont pas ses amis. Et ils ne sont pas vraiment appréciés des autres non plus. En arrivant dans les gradins, je constate que Weasley et Hermione se trouvent sur le passage que nous comptons emprunter. Oh non, j'avais oublié ce détail. Je soupire à l'avance tandis que Drago continue de se diriger vers eux. Alors que le rouquin parlait, il lui met une claque derrière la tête. Et le voilà en mode abruti fini.

- Désolé Weasley, je ne t'avais pas vu.

Il nous adresse un large sourire, qu'il prend bien soin de tourner vers le Gryffondor en voyant ma tête.

- Je me demande combien de temps Potter va tenir sur son balai. Vous voulez parier . Tu en penses quoi, Weasley .

Je ne les écoute que d'une oreille, regardant le match. Rogue vient d'accorder un penalty aux Poufsouffle. L'un des jumeaux Weasley lui aurait lancé un Cognard. En fait, il lui a lancé un Cognard, mais tout le monde proteste, évidemment. La tête que tire notre très cher professeur de potions est absolument légendaire. En attendant, l'idiot qu'est le blondinet qui nous sert d'ami, a repris.

- Vous avez une idée de comment ils choisissent leurs joueurs à Gryffondor ?

Nouveau penalty pour Poufsouffle. Finalement, j'aime bien ce prof.

- Ils prennent les gens qui leur font pitié. Regardez, ils ont pris Potter parce qu'il n'a plus de parents, les Weasley parce qu'ils n'ont pas d'argent et ils prendront sûrement Londubat parce qu'il n'a pas de cerveau.

Le pauvre, c'était vraiment méchant, là. Il se tourne vers Drago

- Je vaux bien plus que toi Malefoy.

Oh, il a la voix qui tremble en plus. Ce n'est pas gentil de se moquer. Weasley, toujours concentré sur le match, l'encourage.

- Bien dit, Neville.

- Si ton cerveau était en or, tu serais plus pauvre que Weasley...

Arrêtes-toi maintenant, blondinet. Il en mériterait des claques lui, certaines fois.

- Je te préviens, un mot de plus Malefoy et...

- Ron ! Harry !

Quoi Harry ? Qu'est-ce qu'elle a bien pu voir ? Ah ! Trouvé. Il a entamé une descente en piqué. C'est dingue ce qu'il va vite. Finalement, je sais pourquoi je ne fais pas de Quidditch.

- Tu en as de la chance Weasley. Potter a dû voir une pièce par terre.

Lui, il va s'en prendre une quand je pourrai lui parler. Après cette phrase, il fallait s'y attendre, Weasley lui saute dessus et ils finissent tous les deux par terre. Tandis qu'ils se battaient, rejoint par Neville Londubat, Harry a foncé droit sur Rogue, il a eu vraiment de la chance sur ce coup, et a réussi à attraper le vif d'or. Et une victoire de plus pour Gryffondor. On peut entendre la foule hurler de joie. Sauf du côté des Serpentard, il ne faut pas exagérer, non plus. À priori, attraper la petite balle dorée aussi vite est un record. C'est sûr qu'un match de cinq minutes, c'est vraiment peu.

D'ici, nous pouvons voir l'attrapeur atterrir près de Rogue. Ce dernier est tout blanc, les lèvres serrées et semble chercher son cœur, perdu quelque part sur le terrain. Puis, de colère sûrement, on le voit cracher sur le sol. Il lance un regard dans les gradins et, une fois qu'il nous eut repérés, nous fait signe. Il veut nous parler. Sauf que son regard meurtrier ne donne vraiment pas envie. Je sens Jake me pousser légèrement.

- Tu l'as cherché. Je t'avais bien dit que nous aurions dû lui dire.

- Et rater sa tête ? Non, non. Je recommencerai exactement pareil, s'il le fallait.

Nous laissons Drago sur place, avec les autres, et rejoignons notre professeur. Arrivés, il nous lance un regard mauvais avant de nous lancer, froidement.

- Aurait-il été si difficile de me prévenir que je n'avais pas besoin d'arbitrer le match ? Le professeur Dumbledore dans les gradins, Quirrell n'aurait rien tenté.

- On le sait bien.

- Alors, pourquoi ?

- Vous devez bien admettre que vous avez pris plaisir à défavoriser les Gryffondor...

- La question n'est pas là. En plus, ils ont quand même gagné. Ce gamin est vraiment doué.

- C'est vrai. Sinon, la véritable raison est que ça aurait changé trop de choses.

- C'est votre réponse à chaque fois. Mais il va pourtant falloir que vous changiez des choses, à un moment.

- Ne croyez pas que nous n'y travaillons pas, monsieur. Nous essayons, pour commencer, de raisonner l'idiot qu'est Malefoy.

Il hausse un sourcil.

- Malefoy ? C'est mauvais pour lui, si vous commencez à l'appeler par son nom de famille. Mais, que voulez-vous changer exactement ?

- J'ai envie de lui en coller une derrière les oreilles, histoire de lui remettre les idées en place. Mais, mis à part ça, nous voudrions...

- Faire en sorte que son allégeance n'aille pas au Seigneur des Ténèbres.

Il nous regarde étrangement avant de prendre la parole.

- Alors, il va revenir... C'est une lourde tâche que vous entreprenez. Ce gamin considère son père comme le meilleur homme du monde. Il dirait amen à n'importe laquelle de ses demandes.

- Nous en avons conscience. C'est pour cela que, pour l'instant, nous évitons de trop intervenir sur les événements.

- Je vois. Bien, je vais vous laisser aller... remettre les idées en place dans la tête de Malefoy.

Alors qu'il allait partir, je le retiens.

- Attendez, monsieur.

Intrigué, il s'arrête et attend.

- Dans la soirée, Quirrell va se rendre dans la Forêt interdite. Je sais que vous allez y aller. Mais vous allez devoir faire attention à ce que vous direz. Harry va vous suivre, sur son balai.

- Vraiment ?

J'acquiesce.

- Je ferrai attention... merci.

Sans plus attendre, il part d'un pas rapide vers le château.

- Il... il nous a remerciés ?

Je suis choquée. Et Jake aussi.

- Il faut croire. Bon, tu viens . Tu as un blondinet à engueuler.

- C'est vrai, merci de me le rappeler.

- Je le plains. Il va en prendre pour son grade.

- Je l'avais prévenu. Il a voulu jouer... maintenant il va assumer.

Il rit légèrement et nous prenons la direction du château. Et c'est parti.