𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟯 : la grue.

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— Vous ne me connaissez même pas et vous avez le culot de me demander cela !

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— Vous ne me connaissez même pas et vous avez le culot de me demander cela !

Affichant une moue dédaigneuse, elle massa son bras endolori. Elle releva les yeux vers lui, le contemplant avec horreur et incrédulité, et il la regarda d'un air énigmatique. Elle frissonna malgré elle, mais tenta de ne montrer aucune faiblesse face à lui. Elle se tenait debout face à un homme extrêmement mystérieux et des gens oisifs qui la dévisageaient avec une bête curiosité. Les lampadaires éclairaient le trottoir d'une lumière tamisée ; personne n'aurait douté qu'ils ne se connaissent pas. En même temps, dans cette ruelle dangereuse, il se passait au quotidien des choses bizarres. Les gens se rendaient en boîte de nuit pour festoyer, mais également pour se bagarrer.

L'inconnu s'approcha d'elle, et fixa sur elle ses prunelles dorées avec la même détermination.

— Faisons connaissance alors ma belle, enfin ma belle « Kiki », comme tu aimes être appelée. J'aimerais bien connaître ton vrai nom. J'étais persuadé que je finirais par te retrouver. Je t'imagine bien étendue sur mon lit, nue et offerte, comme la plus belle des récompenses. Quel doux rêve ! Tu me feras oublier l'injustice du ciel, dont je suis victime. J'ai hâte de savourer ton intimité délicieuse pendant de longues nuits...

Kayla se tut. Elle savait très bien ce qu'il essayait de faire : la déstabiliser. Comment avait-il connu son surnom ? Elle n'en avait aucune idée. Mais, elle saurait le découvrir. Oui il était très beau, et oui il lui donnait des milliers de papillons dans le ventre. Mais il n'en restait pas moins vrai que son comportement était celui d'un salaud. Il faisait preuve de beaucoup de prétention et de grossièreté indigestible. S'il était habitué à obtenir tout ce qu'il désirait sur un plateau d'argent, il allait devoir déchanter !

Son silence ne faisait qu'accentuer le désir qui brillait dans le regard de l'inconnu.

— Ah, je vois quel genre de personnes psychopathes vous êtes ! lança-t-elle enfin. Vous débarquez devant moi comme une fleur pour me raconter des inepties sans queue ni tête, et vous vous permettez d'imaginer que vous puissiez m'impressionner avec ça. Assez culotté, je dois dire ! Vous êtes convaincu que suis le genre de salope qui se jette dans les bras du premier venu, mais surprise, je ne suis pas aussi désespérée, sans dignité, ou stupide pour le faire. Dieu merci !

— Je suis convaincu que tu te jettes plutôt dans les bras de l'homme le plus fortuné.

Kayla serra la mâchoire, presque à s'en casser les dents, puis elle pointa le doigt vers lui, l'air menaçant. Elle eut l'impression de se noyer dans la profondeur veloutée de ses yeux d'un marron-vert si singulier. Elle fixa son sourcil droit, qui arborait un petit piercing en forme de diamant. Ses cheveux bruns étaient coupés très court, et son crâne luisait un peu. Elle le défia silencieusement, le menton levé haut.

— Être vénale est l'un de tes principaux défauts, et pour t'impressionner, nous savons tous les deux que je n'ai pas besoin de faire preuve de ces fameuses bonnes manières - ce qui n'est pas pour me déplaire. Pour être franc, je préfère moi aussi aller droit au but sans perdre de temps en subtilités.

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant