𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟭𝟭 : le perruche.

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Elle attendit qu'il finisse de la détacher, puis sans hésiter, elle lui donna un coup de pied, aussi fort qu'elle le put, l'atteignant violemment à l'entrejambe

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Elle attendit qu'il finisse de la détacher, puis sans hésiter, elle lui donna un coup de pied, aussi fort qu'elle le put, l'atteignant violemment à l'entrejambe. Gabin se mit à tituber en lançant un grognement. Moins d'une seconde plus tard, il s'effondra à genoux et se plia en deux, sonné.

— Ta folie n'a pas l'air de te déplaire ! Mais estime-toi chanceux que je ne sois pas aussi folle que toi. Sinon, je me serais fait une joie de t'émasculer dans les airs ! Et maintenant, étouffe-toi, imbécile…

— Ne t'en vas pas…

Ne lui laissant pas le temps de se ressaisir, elle ôta ses lunettes de protection, et les laissa tomber sur le pavé. Se retournant prestement, elle repéra enfin le téléphone portable. Elle s'en empara et prit aussitôt la fuite. 

— Capturez-la ou je vous vire tous ! ordonna-t-il à ses gardes d'une voix entrecoupée par des cris terribles de douleur, en rampant comme un lombric vers elle.

Elle se mit à courir, sans regarder derrière elle, n'ayant qu'un espoir, celui de contourner les molosses en noir qui s'étaient élancés à sa suite, la pourchassant sans relâche, et de s'isoler pour pouvoir supprimer ces fichus clichés. Le besoin de réaliser cela le plus vite possible était si fort qu'elle accéléra sans se soucier des plaintes des badauds qu'elle heurtait dans sa course effrénée. Elle était tellement imprudente qu'elle avait failli se faire tuer en traversant la rue. Des bruits d'objets renversés, des crissements de pneus et des coups de klaxons rageurs s'élevèrent autour d'elle. Une flotte entière de véhicules s'arrêta. Une odeur insupportable lui monta aux narines alors qu'elle passait à côté d'un coffee shop. C'était sûrement de la Marijuana, conclut-elle en observant vite-fait les clients qui tenaient chacun un joint à la main. Les larmes jaillirent de ses yeux. Elle se mit à tousser mais ne ralentit pas pour autant. Elle zigzagua vaille que vaille entre les marchands fripiers et brocanteurs, qui représentaient autant d'embûches à son sprint, complètement insoucieuse à leurs cris d'indignation. Elle se faufila ensuite parmi une rangée de motos, appartenant sans nul doute à des pickpockets. Même si elle venait de faire du parachute ascensionnel, elle était plus rapide que jamais. Elle percevait avec satisfaction la distance qui ne cessait d'augmenter entre ses traqueurs et elle. Hors de question de laisser Raya voir ces clichés !

Elle avait tellement honte de sa conduite qu'elle jugeait impardonnable. Un vendeur ambulant de confiseries se mit en travers de son chemin. Elle slaloma et évita de justesse la collision avec son carrosse. N'empêche que quelques gaufres au chocolat avaient glissé à terre. 

— Merde ! lâcha-t-elle entre ses dents en ignorant la colère du vendeur qui demandait à être remboursé. 

Le hurlement d'une sirène s'entendit, et elle sentit ses jambes flageoler, alors que ses poursuivants, avisés, ne la perdaient pas de vue. 

Une brusque nausée la souleva et l'empêcha de réfléchir correctement. 

Où devait-elle aller ? 

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant