𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟳 : le merle.

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Elle fut étonnée qu'il y ait tant de convives

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Elle fut étonnée qu'il y ait tant de convives. Mais la nouvelle de la guérison de sa mère était allée bon train dans le quartier…

— Où est Amélia ? s'enquit Gérard, un ton impatient dans la voix qui muait encore.

Kayla tira un siège en bout de table avec en tête des images gênantes de sa confrontation avec l'inconnu, comme si elle était incapable de mettre son cerveau au repos. Et, elle ne put s'empêcher de repenser encore une fois à leur baiser vorace, qui lui avait tourné la tête. À cette langue brûlante qui avait entraîné sciemment la sienne dans une danse torride et sensuelle. À sa façon agressive de l'étreindre contre son corps massif…

Non, non, NON. Elle devait étouffer son désir et apprivoiser ses sales hormones sans dignité. Elle était là pour faire la fête et non pas pour penser à lui.

Sa mère était assise depuis quelques minutes sous la vaste tonnelle pavoisée de rosiers pour déguster des tourtes tout en engageant la conversation avec Lisa, la mère de Barry, qui les avait confectionnées. Les deux femmes cinquantenaires étaient vêtues en tenues traditionnelles mouchetées avec des manches bouffantes, des corsages blancs, et des jupes évasées. Elles s'entendaient à merveille. Une grande complicité s'était développée au fil des années entre elles. Elles échangeaient régulièrement leurs pensées, leurs chagrins et leurs confidences. Sa mère était de petite taille, ronde, et blonde comme les blés. Son cou était orné comme d'habitude d'un collier, d'où pendait une croix d'argent. Et son visage d'un ovale parfait trahissait une grande joie après son rétablissement, ce qui lui réchauffait le cœur. À cet instant, Raya leur adressa un sourire franc quand elle arriva, un plateau sur le bras. Elle était toute élégante dans sa robe vert émeraude qui dévoilait une épaule et la naissance de ses hanches. Ses traits réguliers étaient toutefois vierges de maquillage. Elle posa une assiette chargée de gâteaux parfumés sur la nappe blanche à côté des viennoiseries et des brocs de jus d'orange avant de marmonner à l'adresse de son frère cadet  :

— Elle finit de se préparer dans sa chambre.

— Euh…, ironisa Lisa en levant les yeux au ciel. Dis-lui que Joris Visser ne viendra pas aujourd'hui sur son cheval blanc pour prendre sa princesse et la ramener dans son palais d'argent. 

Amélia était très attirée par le cousin de Gabin. Un bel homme avec des cheveux châtain clair, des yeux couleur de miel, et un visage qui respirait la gentillesse, mais qui était déjà fiancé à une autre. Tout le monde savait qu'elle vivait un amour à sens unique, et cela lui attirait tout le temps des moqueries peu agréables…

Kayla s'adossa sur son siège, ayant l'impression d'être une fleur qui s'ouvrait sous la douce caresse du soleil radieux qui était toujours omniprésent dans le ciel azur, jouant à cache-cache avec quelques nuages blancs qui flânaient nonchalamment. L'air continuait d'embaumer les églantiers et le chèvrefeuille même si le début d'automne était déjà annoncé, envoyant dans ses narines une bouffée de parfum délicieusement vanillé.

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant