𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟴 : le héron.

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L'ambiance était survoltée…

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L'ambiance était survoltée…

Cela faisait une demi-heure que la réunion avait commencé. Il y avait pensé toute la nuit, car d'une façon ou d'une autre, son avenir en dépendait. Les recherches sur sa maladie étaient largement sous-financées. Un véritable investissement dans ce domaine pourrait faire une grande différence !

Un sentiment indicible bourgeonna au plus profond de lui-même : de l'espoir. Il s'adossa à son fauteuil en cuir gris, cherchant à trouver une position plus confortable et planta son regard dans celui de son hépatologue. Il était assis à l'extrémité d'une longue table ovale en bois lisse dans une pièce spacieuse, meublée avec sobriété et raffinement, faisant écho à sa propre personnalité. Sa grand-mère lui faisait face, à l'autre bout de la table, à côté d'Arnold, son assistant. Un groupe de médecins, représentants d'organisation sanitaire, experts cliniques et chercheurs en virologie - ils étaient vingt en tout - occupaient les autres fauteuils autour de la table, tandis que son avocat était assis à côté de lui. Les médecins portaient leurs blouses blanches alors que tous les autres hommes étaient en costumes impeccables qui leur donnaient une distinction indéniable. Mais tout le monde n'était pas arrivé apparemment, Pierre son cousin, n'étant pas là. Rachel sa tante paternelle, non plus.

— La vaccination contre le VHB permettra de prévenir de manière efficace la maladie, fit remarquer son hépatologue en fixant les documents étalés devant lui.

Axel soupira avec un soulagement mal dissimulé. Au moins, il ne vivrait pas dans la peur constante de contaminer toutes les personnes proches de lui. Il croisa les bras sur la table avec une expression résolue avant de répliquer de sa voix rauque et grave :

— Dans ce cas, tous les membres de ma famille ainsi que mes salariés seront vaccinés, très prochainement.

L'espace d'un instant, ses yeux de faucon se dirigèrent vers sa grand-mère. Il eut le temps de conclure qu'elle n'était pas aussi rassurée que lui par cette innocuité vaccinale. À en juger par son expression rembrunie, elle s'inquiétait toujours autant pour lui…

— Parlons un peu du virus, docteur, demanda alors Arnold en s'efforçant lui aussi de dissimuler son inquiétude, mais le son de sa voix le trahissait.

Le Dr Cellard esquissa un sourire triste avant de prononcer un bref récapitulatif sur la pathologie : 

— Il faut tout d'abord savoir qu'il y a des millions de personnes à travers le monde qui présentent une infection par le virus de l'hépatite B. Il représente une menace majeure pour la santé publique. C'est une infection virale qui s'attaque au foie et peut être à l'origine d'une affection aiguë ou chronique.

— Quelle est la différence entre les deux ? l'interrompit Arnold en remuant sur son fauteuil, mal à l'aise.

— La première est une inflammation du foie lors du premier contact du corps avec le virus, répondit son hépatologue de sa voix bien timbrée, au léger accent québécois. Si elle persiste au-delà de six mois, elle peut devenir chronique et ensuite évoluer ou non vers une cirrhose ou un cancer. Mais chez les adultes, c'est plus rare…

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant