𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟱 : le faucon.

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Il y avait des heures où l'envie farouche de la posséder sauvagement jusqu'à ce qu'elle tombe d'épuisement le saisissait

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Il y avait des heures où l'envie farouche de la posséder sauvagement jusqu'à ce qu'elle tombe d'épuisement le saisissait. Des heures où son beau visage aux traits délicats et son corps tout en courbes ne quittaient pas ses pensées. Elle le hantait jusqu'à l'obsession, comme aucune autre femme avant elle. Même sans maquillage, avec un manteau vieillot et une coiffure sans recherche, elle n'avait rien perdu de son charme rafraîchissant. Cela prouvait que sa beauté était naturelle, et non l'œuvre d'une équipe d'artistes talentueux. Une beauté pure qui semblait appartenir au monde enchanteur des contes de fées, et qui l'avait capturé dans ses filets. Et ce matin, son fantasme le plus cher avait été sur le point de se réaliser... Il se raidit brusquement, se rappelant le violent coup de pied qu'elle lui avait asséné dans l'entrejambe avant de déguerpir sans se soucier des dégâts qu'elle avait faits au passage. Lui, Axel Rivere, le brillant homme d'affaires couronné de succès et le célibataire le plus convoité de l'Europe, une simple prostituée venait de se refuser à lui. Son ego venait d'en prendre un coup. Il avait l'impression qu'on venait de lui jeter un seau d'eau glacée à la figure. Il était toujours avachi dans son grand fauteuil gris pâle à roulettes. Un âpre mélange de déception et de colère montèrent en lui, telle une lame de fond, reléguant au second plan la douleur qui ravageait son membre dur comme l'acier. Sa relation avec Gabin Visser le rendait malade de jalousie. Il était contrarié et stupidement blessé qu'elle soit si attirée par son futur associé, et pourtant, il avait senti qu'elle le désirait plutôt lui. Il l'avait senti fondre sous ses mains, songea-t-il en se remémorant la volupté qu'il avait ressentie quand elle avait répondu à son baiser enfiévré avec la même fougue. La seule femme qui soit capable de lui faire oublier sa maladie était curieusement la seule à pouvoir l'attrister. La seule aussi qui représentait tout ce dont il avait rêvé. Elle l'avait subjugué dès le premier coup d'œil, et il la voulait au sens complet du terme. Il n'aurait peut-être pas dû l'agresser ainsi, ni l'humilier en lui jetant l'argent dessus, mais en même temps son besoin féroce d'explorer chaque rondeur et chaque creux de son corps l'aveuglait. En plus, elle avait le don d'abuser de sa patience et de le pousser à bout !

Cette dernière réflexion l'agaça, car il était prêt à payer beaucoup... pour elle. Beaucoup plus que le tarif usuel...

Pourquoi résistait-elle autant à l'appât d'un gain facile ? N'était-elle pas réellement attirée par l'argent ? Pourtant, se dit-il, si tel était le cas, pourquoi n'avait-elle pas voulu renoncer au chèque de Gabin Visser ?

Maintenant qu'il connaissait son tempérament de feu, la mission qu'il s'était donnée de la ramener dans son lit et de la faire sienne ne serait pas facile à accomplir. Il s'était laissé piéger par son regard de chaton fragile dans le quartier rouge... Elle avait du cran. Du caractère. Et même s'il ne voulait pas aller jusqu'au kidnapping, il le ferait, si cela s'avérait nécessaire. Mais pour commencer, il devait élaborer un plan d'action pour la mettre dans une situation difficile. Il savait tout ce qu'il y avait à savoir sur ses origines, ses problèmes. Sur le passé de sa famille surtout. Tout cela était désormais gravé au fer rouge dans sa mémoire. Une idée lui traversa l'esprit, et il releva la tête tel un chasseur, après avoir évalué les possibilités qui s'offraient à lui. Bientôt, un sentiment de profonde satisfaction s'emparait de lui. Il l'aurait...

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant