𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟮 : le loriquet.

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Gabin lui adressa un regard triomphant dans le rétroviseur qui acheva de la contrarier

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Gabin lui adressa un regard triomphant dans le rétroviseur qui acheva de la contrarier. Elle avait désormais affaire à un séducteur plus sûr de lui. Jusqu'aujourd'hui, elle ne s'était pas gênée pour l'envoyer promener sans le moindre regret. Jamais un sourire, jamais un mot gentil. Elle refusait chacune de ses avances avec la même fermeté. Et voilà que maintenant elle était devenue sa future salariée !

Toute réflexion faite, elle devait garder ses distances avec lui.

Gabin serait peut-être son patron dans les jours à venir, mais il n'allait rien se passer entre eux. Elle s'en tiendrait à une relation strictement professionnelle avec lui. Donc, s'il prenait le risque de mal interpréter leur arrangement, il serait très déçu ! Malgré tout, elle aurait mieux fait de se prostituer et de rejeter son aide. À présent, elle allait devoir expliquer sa décision à Raya en prenant soin de ne pas la blesser. Ce qui n'était pas chose facile, vu son amour obsessionnel pour Gabin !

Elle se cala sur son siège confortable de cuir, s'efforçant de savourer la musique douce et langoureuse que la radio diffusait : Grace, Lewis Capaldi.

Pendant ce temps, le cabriolet gris métallisé de plusieurs millions d'euros avalait les kilomètres avec une grande puissance, traversant son quartier Amstel III en Bullewijk, situé au sud-ouest de la ville. Un quartier dangereux, à l'ombre de tours vertigineuses. C'était ici qu'elle avait grandi. Chaque odeur, chaque son, chaque lumière lui rappelaient un combat au quotidien pour mener une existence décente. Dans les rues violemment illuminées, les gens s'attardaient devant les vitrines aguicheuses des magasins, et ne semblaient pas disposés à rentrer chez eux. On était le dernier jour de Septembre. Le soleil écrasant de l'été avait fait ses adieux depuis un mois déjà, et l'atmosphère diaphane de l'automne s'était abattue sur l'horizon chargée d'une sublime mélancolie.

— En fait, j'ai cru comprendre que tu es toujours étudiante à l'université, et que tu tiens sérieusement à faire partie des Majors de ta promotion. Si je dois t'embaucher, ça sera alors à temps partiel. À moins que...

— Elle poursuit un master en finance, audit, et comptabilité à Amsterdam Business School ! l'interrompit Barry d'un ton fier.

— Tout à fait, répondit-elle vaguement.

— Tu veux commencer demain ?

Demain ! Il était à l'évidence trop impatient de lui faire signer ce fichu contrat de travail ! Il craignait peut-être qu'elle revienne sur sa décision...

— Enfin, si tu veux. C'est vraiment toi qui décides... J'ai pris la direction du groupe immobilier, que mon père a crée de toutes pièces, depuis la fin de mes études supérieures, à l'âge de vingt-quatre ans. Durant toute cette période, mes affaires n'ont jamais périclité. Et, comme la plupart des hommes d'affaires les plus ambitieux, j'ai fréquenté des agentes immobilières dans le cadre professionnel. Des stars de cinéma dans les soirées de gala. Des mannequins lors des défilés de mode... Toutes charmantes, intelligentes, très douées au lit, mais rarement aussi difficiles à séduire comme toi.

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant