𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟰 : la bécasse.

525 47 18
                                    

Elle garda un silence prudent : il n'était pas question de lui dire quoi que ce soit sur sa vie

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Elle garda un silence prudent : il n'était pas question de lui dire quoi que ce soit sur sa vie.

Il la fusilla de son regard sombre.

— Réponds-moi, bordel. Je n'aime pas me répéter. Fais-le si tu ne veux pas que je vienne t'écarter les jambes pour te prendre à sec contre ce bureau.

Un flot d'images érotiques déferlèrent dans son esprit en entendant cela. Et, une vague de honte brûlante la submergea, très vite suivie par un mélange de colère et d'incrédulité. De quel droit lui parlait-il aussi crûment ? Agacée par sa grossièreté inqualifiable, elle se mura dans un mutisme buté. S'il s'avisait de la toucher, elle ne se gênerait pas pour crier de toutes ses forces.

— Mais, bordel, pourquoi tu restes muette ?

Elle se mordit la lèvre inférieure, sans piper mot. Un instant, il parut réfléchir, puis lui adressa ce rictus démonique qui la faisait trembler comme une feuille.

— Je vois, fit-il en rétrécissant ses yeux menaçants. Tu as décidé de me contrarier davantage. Mettons une chose au clair alors : il n'y a que toi, moi, et le diable dans cet étage. En plus, les murs sont imperméables. Ils ne laissent filtrer aucun son. Donc, je te signale que si tu continues de me défier du regard comme ça, sans me fournir la réponse que j'attends depuis des minutes, ce n'est pas seulement ce jeu débile que tu perdras mais également les vêtements que tu portes, ta liberté pendant une semaine, et le dernier élément auquel tu tiens tant : ta précieuse dignité.

Incapable d'en croire ses oreilles, Kayla se retourna, bouleversée, et se mit à crier sans penser aux conséquences d'un tel geste :

— Au secours ! Ouvrez-moi cette porte !

Un silence s'ensuivit.

Non, le bruit de la pluie qui tombait à flots se faisait entendre.

Ce n'était pas un mauvais rêve. Elle était vraiment dans une banque, retenue en captivité sans vergogne par ce geôlier malade mentalement qui prenait plaisir à la harceler. Son intuition première ne l'avait pas trompée ! Cet inconnu était vraiment capable de tout ! Et, même s'il ne lui avait pas encore fait mal, un fort pressentiment lui disait qu'il lui ferait subir quelque chose de terrible. Sa peur s'accrut et elle sentit sa volonté vaciller. Que voulait-il ?

— Lâche cette porte, putain.

Elle déglutit et se retourna pour lui faire face, s'efforçant d'ignorer le petit frémissement au creux de son ventre. Bon sang ! Il était inadmissible que sa voix rauque continue de l'exciter maintenant ! Et pourtant, c'était le cas. Merde, merde, merde ! Quoi qu'il soit à environ quatre-vingts centimètres d'elle, sa présence terrifiante déclencha en elle de mauvaises réactions physiques dont elle se serait bien passée. Sa gorge était devenue sèche et la salive lui manquait. Elle mettait une éternité à retrouver sa voix.

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant