𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟭𝟬 : le corbeau.

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Le lendemain matin, dès son réveil, elle entendit des voix étrangères résonner dans le salon

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Le lendemain matin, dès son réveil, elle entendit des voix étrangères résonner dans le salon. Le soleil d'automne, qui s'était apparemment levé depuis longtemps, inondait sa chambre de lumière claire, grâce à la grande fenêtre qui s'étendait sur le mur et dont les volets étaient désormais ouverts. Le petit vent du canal faisait gonfler les fins rideaux blancs. 

Étouffant un bâillement, elle s'étira, puis jeta un coup d'œil à son horloge. 

Dieu du ciel ! Il était presque midi. Jamais elle ne s'était sentie aussi engourdie, et jamais elle n'avait dormi jusqu'à cette heure… 

Tiens, tiens, elle avait séché son premier cours !

En plus, elle se surprit à réaliser que son corps était perclus de courbatures et que la douleur entre ses cuisses n'avait pas complètement disparu. Il lui faudrait s'y habituer… 

De terribles angoisses l'avaient terrassée toute la nuit. La réplique blessante de l'inconnue blonde au visage refait au botox avait résonné comme un coup de fouet dans son esprit. Elle avait rejoint son chéri après son départ, et cette seule pensée la rendait malade de jalousie. Pauvre, stupide Kayla… Il vaudrait mieux qu'elle cesse de penser à lui. Le si puissant, si séduisant Axel Rivere ne serait jamais fidèle à une banale fille comme elle !

Elle se leva d'un bond, et s'habilla en vitesse pour commencer sa première journée de travail, optant pour un simple tailleur-pantalon en lin grège. Elle se rafraîchit sommairement dans la salle de bain, puis rangea sa chambre. Elle avait laissé ses cheveux auburn onduler gracieusement sur ses épaules. Son maquillage était léger, mais faisait ressortir le marron clair de ses yeux. Ses lèvres pulpeuses étaient gainées de gloss. 

En quelques minutes, elle regagna le salon. 

— Viens Kayla, demanda sa mère d'un ton affectueux en lui tendant sa main. 

Elle écarquilla les yeux et faillit pousser un cri de surprise en découvrant les traits tirés par la fatigue de Lara. Ses parents, Monsieur et Madame Maas, étaient assis à côté d'elle. Elle les connaissait depuis toujours. Des parents aisés, attentionnés, aimants, presque parfaits. Tout ce dont elle manquait… Le père d'une cinquantaine d'années qui avait donné quatre-vingts pourcent de ses gènes à sa fille avait les cheveux clairsemés plaqués sur le crâne. Il portait un costume sombre coupé sur mesure qui contrastait avec le bleu azur brillant de ses yeux. Son attaché-case était posé sur la table basse de fer forgé à côté d'un plateau chargé d'un appétissant petit déjeuner : un assortiment de petits pains odorants, des fruits frais, d'un pot de café à l'arôme parfumé et de gobelets fumants. La mère de Lara était une grande bringue brune avec des yeux vert lagon et une poitrine surdimensionnée. Comme d'habitude, elle était habillée à la dernière mode, d'une robe de soie rose foncé. Mais même avec des chaussures à talons plats, elle paraissait légèrement plus grande que son mari. Elle eut soudain l'impression de se mouvoir dans un rêve étrange. Elle pouvait à peine en croire ses yeux… L'ébahissement la rendit muette pendant un long moment puis elle lança d'une voix étranglée :

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant