Dès qu'elle sortit dans la rue, elle fut assaillie par le bruit du vent sifflant dans les branches, l'odeur des feuilles mordorées des érables qui tombaient en tourbillonnant et la moiteur étouffante de l'air. Elle repéra la somptueuse Lamborghini de couleur noire qui était garée à l'autre bout du trottoir, et grimaça à la vue des nuages bas et menaçants qui obscurcissaient l'horizon, regrettant de n'avoir pas eu la présence d'esprit de prendre son manteau avec elle. Tiens ! Il ne manquerait plus qu'un orage éclate et qu'il se mette à pleuvoir des cordes, ce qu'elle craignait en entendant un grandement, mais très vite elle réalisa avec soulagement qu'il provenait d'une jolie péniche amarrée à la berge. Un amas de piétons et de cyclistes circulaient librement dans un mouvement itératif de dispersion, alterné par le ding-dong des sonnettes.
En la voyant hésiter longuement devant la portière entrouverte, Gabin finit par lancer avec une impatience perceptible dans la voix rauque :
— Dépêche-toi, Kayla. J'ai une réunion importante cet après-midi, et je ne peux pas t'attendre éternellement.
Ne comprenait-il donc pas ? Elle n'avait aucune envie qu'il lui réserve un traitement de faveur. Elle était une simple salariée dans son entreprise immobilière. Elle n'avait pas besoin qu'il vienne la raccompagner au travail. Elle connaissait le chemin, et les moyens de transport ne manquaient pas.
— Je ne comprends pas pourquoi tu es là ! Je pourrais…
Devant le long soupir qui s'échappait de lui, elle capitula. Elle acceptait de faire exception, mais juste pour cette fois, car ils étaient tous les deux en retard.
Elle s'installa sur le siège du passager confortable en cuir souple avec précaution avant de boucler sa ceinture, puis posa son sac à main sur ses jambes, évitant de frôler le genou de son voisin alors qu'il se penchait pour retirer son veston trois-quarts marron et le jeter sur la banquette arrière. Il mit ensuite ses lunettes de soleil dans la boîte à gants, puis fit ronfler le moteur et elle eut le loisir de le détailler du regard. En chemise blanche avec des manches retroussées, et pantalon de lin beige, il incarnait parfaitement l'image du brillant homme d'affaires qu'il était. Il avait ses cheveux bruns épais un peu plus longs que d'habitude et toujours cette ombre de barbe naissante qui dessinait son menton carré et qui lui allait bien. Un duvet fin et sombre recouvrait ses avant-bras dénudés et finement dessinés…
Elle essaya de se détendre un peu, en vain. Entre la proximité gênante de son nouveau patron, sa tiédeur, son parfum délicieusement viril, et le stress dû à la longue journée qui l'attendait, ses mains étaient moites et elle avait les nerfs à fleur de peau. L'atmosphère était électrique dans l'habitacle douillet, qui lui paraissait de plus en plus étroit, et n'arrangeait rien à son malaise. Elle s'efforça de respirer calmement pour recouvrer son sang-froid. Soudain, elle croisa son regard comme s'il l'avait amenée par magie à lever les yeux vers lui, et se rendit compte qu'il la dévisageait avec une intensité gênante.
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𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7
Romance-♥-♡--^[ 𝗕𝗔𝗗 𝗕𝗢𝗬 𝗦𝗧𝗢𝗥𝗬 ]^--♡-♥- ╱╲╱╳╲╱╲ℙ𝕒𝕣𝕥𝕚𝕖 𝕀╱╲╱╳╲╱╲ ★彡🆁🅴́🆂🆄🅼🅴́彡★ ᴀxᴇʟ ʀɪᴠᴇʀᴇ est un homme très puissant, et ᴋᴀʏʟᴀ ᴊᴀᴄᴏʙs est la femme qu'il désire plus que tout. Quand cette dernière refuse ses avances, elle ne s'attend pas...