𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟯 : l'ara.

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Elle ôta sa veste en laine, laissant apparaître la robe blanche moulante qu'elle portait dessous

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Elle ôta sa veste en laine, laissant apparaître la robe blanche moulante qu'elle portait dessous. Elle avait chaussé les mêmes cuissardes à talon haut, même si elle aimait sa taille. Elle mesurait un mètre soixante environ. Sa chevelure châtain, opulente et ondulée, était serrée en queue-de-cheval. Maintenant que sa mère Amanda était à l'hôpital, elle avait la permission de minuit. Des faisceaux rouges et bleus balayaient la piste de danse de forme carrée, qui était bondée de jeunes danseurs extatiques. Les plafonds étaient bas. Des sofas semi-circulaires et des petites chaises blanches étaient disposés autour de tables basses en acajou.

La boîte était pleine à craquer, et regorgeait de soulards. Le DJ changea et la musique devint plus pop. Elle ondula en rythme, et se mit à chanter avec John Legend, connaissant par cœur les paroles de Tonight.

Un barman sympathique lui offrit gratuitement un verre de vin avec un clin d'œil. Elle se dit cependant qu'elle n'en boirait qu'un, parce que l'alcool lui donnait des vertiges. Elle repéra finalement Barry. Il engageait la conversation avec une serveuse, vêtue d'un débardeur noir court et d'un jean slim de la même couleur, lui servant d'uniforme. Son top arborait le nom de la boîte en caractères gras. Elle était grande, mais belle. Surtout avec ses immenses yeux d'azur et son teint clair.

Barry était uniquement son meilleur ami, elle ne parvenait pas à expliquer pourquoi elle se sentait saisie de jalousie en le voyant papoter avec une autre femme. Comme elle avait repoussé ses avances quand ils étaient tous les deux au lycée, il était devenu distant, et avait respecté son choix.

Sa jalousie était risible.

Tandis qu'elle continuait de les dévisager, Barry s'était retourné vers elle avant de planter son regard dans le sien de sorte que leurs yeux étaient restés attirés les uns vers les autres comme des aimants. Il lui adressa un sourire aimable, et Kayla s'efforça de lui sourire en retour. Ses joues s'empourprèrent par contre, et elle sentit une gêne lancinante l'envahir. Son corps se tendait comme un arc. Génial.

— Quelque chose te dérange ? interrogea l'inconnu en levant un sourcil taquin comme s'il devinait le cours de ses pensées.

— Oui. Vous.

Il était négligemment assis sur un tabouret, près d'elle, un verre de vin fort posé sur le comptoir de bois blond. En ce moment, il ressemblait à un fauve paresseux avec ses paupières mi-closes...

— Quel âge as-tu ?

— Cent ans, répondit-elle tout en suivant du regard le contour de ses lèvres pleines.

Elle n'avait jamais ressenti autant d'attirance pour la bouche d'un homme.

— Eh bien, tu es encore jeune et tu as encore trop de choses à expérimenter, railla-t-il.

Elle lui adressa une grimace comique, se retenant de lui tirer la langue.

— Ce n'est pas drôle, répliqua-t-il en prenant un air sérieux. Dis-moi ton nom.

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant