𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟭𝟬 : la bernache.

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Quand elle fut arrivée chez elle, elle demeura figée sur le seuil, sentant le sol se dérober sous ses pieds

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Quand elle fut arrivée chez elle, elle demeura figée sur le seuil, sentant le sol se dérober sous ses pieds. Elle s'efforça de rassembler son courage pour affronter ce qui allait suivre. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne s'était pas débattue davantage, pourquoi elle ne l'avait pas griffé et mordu jusqu'au sang ! Un terrible regret l'étreignait. Elle n'avait pas seulement honte de s'être comportée comme une fille facile, mais surtout de l'avoir fait lors d'un enlèvement !

Bon sang, elle avait toujours critiqué la faiblesse de Raya envers Gabin Visser. 

Et voilà qu'elle avait fait pire en s'offrant à un homme qui ne lui avait jamais soufflé un seul mot d'amour. Un homme qui n'avait rien à lui offrir à long terme…

Elle ouvrit la porte de sa maison d'une main tremblante, incapable de contenir ses larmes tant chaque réflexion à sa bêtise lui faisait mal. Elle était émotionnellement dévastée, et trop épuisée après son voyage de trois heures en train…

La douleur entre ses cuisses s'était rallumée comme le feu d'un incendie, lui rappelant que son pire cauchemar était devenu réalité : elle n'était plus vierge et elle ne pouvait plus caresser le rêve romantique de vivre sa première fois avec son futur époux. Il n'était pas admissible qu'elle ait pu permettre à un ravisseur sans scrupules d'abuser d'elle à sa guise. Qu'elle ait pu laisser tomber la bonne éducation que lui avait inculquée sa mère pieuse. Un goût de cendre lui vint à la bouche quand elle entendit sa voix profonde se livrer à une prière nocturne : 

Ô Sainte Marie, Ô très aimable Reine, j'accours vers vous cette nuit, et je vous supplie de protéger ma fille…

Ce qu'elle avait fait n'était pas seulement une folie sans nom : c'était un péché, une erreur impardonnable…

Sa gorge se serra encore à cette réflexion. Elle se sentit souillée, salie, déshonorée… Une pute ! Voilà au final ce qu'elle était devenue… Elle ferma la porte derrière elle sans faire le moindre bruit, et courut droit vers la salle de bain, manquant de trébucher sur Tigrou qui venait à sa rencontre. Comme s'il avait deviné son malaise, le chat se mit à lancer des miaulements furieux et stridents. Sa petite bête semblait aussi apeurée qu'elle. Du doigt, elle effaça une larme qui perlait sur ses cils et le dépassa à cloche-pieds. Comme un automate, proche de l'évanouissement à chaque geste, elle laissa tomber son sac surchargé sur une chaise, ôta ses chaussures, puis se dévêtit le plus précipitamment possible. Elle eut envie de déchirer cette robe à grands coups de ciseaux avant de la jeter dans la poubelle. Mais, elle se contenta de la reléguer dans un coin, choisissant de s'offrir tout d'abord un bain brûlant, dont elle avait bigrement besoin. Elle actionna le robinet en cuivre de la baignoire quelques instants plus tard, et contempla avec une pointe de satisfaction l'eau bouillonnante qui arrivait avec des gargouillis. Elle sauta dedans après avoir attrapé sa trousse de toilette, son gant de crin et sa brosse à cheveux. Elle se lava frénétiquement avec du savon qui sentait le citron, s'en recouvrant presque toute la peau. Un flot d'images érotiques jaillit dans son esprit, et tournoya dedans comme une montagne russe. Elle pouvait presque ressentir l'incessant mouvement de va-et-vient du gros membre vibrant qui la perforait inlassablement comme une longue perceuse chauffée au rouge blanc jusqu'à l'avoir divisée en deux. Son implacable dureté qui la faisait hurler follement avant de la jeter dans un océan de volupté… Chaque parcelle de son corps savonneux gardait le souvenir des spasmes extatiques qui l'avaient secouée. C'était une forme de sensation foudroyante à laquelle elle n'avait trouvé ni la force ni la volonté de résister. Un plaisir d'amplitude inimaginable qui ne ressemblait à aucun de ceux qu'elle avait connus jusqu'alors. Elle se rinça en se dégoûtant. Comment avait-elle pu atteindre une telle extase dans les bras d'un odieux violeur ? 

𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant