𝗥𝗘𝗗 𝗟𝗜𝗚𝗛𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 || Vitrine 🄽 ° 7

𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟵 : le mésange.

En un éclair, il lui empoigna les cheveux, la tirant davantage vers lui. Elle hurla et résista à l'envie de lui cracher dessus.

— Ne me provoque pas, la menaça-t-il durement. J'essaie d'être patient avec toi. Je ne veux rien faire sans ton accord. Même si je sais que tu meurs de désir de m'avoir au plus profond de toi. Ce qui ne veut pas dire que je vais supporter éternellement tes caprices à deux balles et ta détermination infantile à m'irriter. 

Elle se tortilla pour se dégager, mais il la retenait dans un étau d'acier.

Il reprit possession de ses lèvres palpitantes. 

Elle tressaillit et sentit une nouvelle vague de plaisir irradier son bas-ventre. Cette fois, elle réalisa que son corps était incapable de lui opposer la moindre résistance. La chaleur qui émanait de son corps viril se communiqua à elle et elle comprit qu'il n'allait pas en rester là, quoi qu'elle puisse faire ou dire. 

— Bien, fit-il doucement. Et maintenant, dis-moi que tu me veux. Que tu me veux comme une folle. 

Le vouloir ? C'était lui qui avait pris la décision de la séduire. 

Elle releva ses cheveux ébouriffés en chignon. Toujours sans oser lui répondre. 

Il patienta.

Deux secondes plus tard, il l'avait soulevée dans ses bras avec une facilité perturbante, comme si elle n'était qu'un fétu de paille. Il marcha à grandes enjambées et prit la direction de la porte pour l'ouvrir. Chargé de ses cinquante-quatre kilos, il pénétra dans une nouvelle chambre, dont la décoration évoquait immanquablement l'ambiance nuptiale. Elle était remplie de fleurs rouges. Une dizaine de bougies brillaient dans l'obscurité. Des ornements en stuc décoraient les murs peints d'une couleur ocre jaune. Les larges fenêtres donnaient sur la Seine. Le grand lit à baldaquin en acajou qui trônait au centre avec des colonnes dorées ajoutait une apparence terriblement romantique. Il était recouvert de coussins de soie, et garni de dentelle et de satin. Le plafond à caissons était décoré par des oiseaux exotiques : le merle, le héron, le colibris, la linotte… 

Se sentant de plus en plus prête à accepter l'inévitable, elle se mit à songer à l'étape suivante : la douleur génito pelvienne du premier rapport. Soraya lui avait dit que la déchirure de l'hymen n'était pas anodine, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. 

— Ne me fais pas mal, murmura-t-elle contre sa bouche en résistant à ses larmes dès qu'il l'eut déposée précautionneusement sur le lit majestueux. 

Il ne répondit pas tout de suite. Il ôta sa montre Rolex clinquante sertie de diamants et la déposa sur l'élégante commode à côté du lit. Il se débarrassa ensuite de son peignoir et le laissa tomber sur un pouf. Mais au moment où elle allait ajouter une autre demande, il lui coupa la parole : 

— Si tu ne veux pas souffrir, détends-toi. 

Il se planta devant elle, l'air gourmand, tandis qu'elle se recroquevillait dans une posture apeurée, les nerfs tendus à craquer. Il était beau à couper le souffle, et c'était tellement troublant de le voir torse nu. Ses biceps… Oh la vache… ils étaient impressionnants ! Elle observa bouche-bée chaque contour de son corps mâle comme si elle voulait le mémoriser pour toujours…