23 Décembre

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Elle le laissait dévorer ses lèvres, succombant sous ses baisers chauds et enflammés.

Le feu qui brûlait dans l'âtre semblait soudainement bien dérisoire, comparé au celui qui brûlait en chacun d'eux. Une tension presque électrique grandissait progressivement et ils savaient tous les deux que continuer revenait à jouer un jeu dangereux.

Mais quelle importance ?

Tout ce dont elle avait besoin, c'était de sentir les mains de l'homme contre son corps. Sentir chaque cellule de son être s'enflammer sous son toucher. Sentir ses doigts se refermer contre sa peau comme un maître qui vient récupérer ce qui lui appartient.

Un Maître, c'était bien ce qu'il était, et dans plusieurs domaines. Ce soir, il était maître de son corps autant qu'elle du sien. Elle savait qu'elle avait en elle tout pour le rendre complètement fou, mais pour l'heure, elle voulait se sentir dominée par cet homme qui la connaissait par cœur.

Il mordillait la peau sensible de son cou, traduisant la faim qu'il avait de son corps sans la moindre pudeur. Chaque fois que ses dents se refermaient contre sa chair, elle sentait un éclair de plaisir la traverser, la faisant frissonner de manière plus qu'évidente.

Un peu brusquement, il la repoussa vers la salle à manger, la surprenant par la même occasion.

La table en bois lui arrivait à mi-cuisse et il lui faisait toujours face, la mettant presque au défi du regard d'aller plus loin. Ils ne se quittaient pas du regard, comme hypnotisés par ce qu'ils voyaient.

Aujourd'hui n'avait plus rien à voir avec leurs derniers ébats. Ils jouaient tous les deux, l'un de l'autre, sachant pertinemment ce que la personne en face attendait. Mais ils n'était pas décidés à s'accorder l'assouvissement des sens tout de suite. Oh non, ils savaient tous les deux que la soirée ne faisait que commencer et qu'ils allaient tous les deux se tenter jusqu'à ce qu'il y en ai un qui craque et plie.

Lascivement, elle défaisait son haut, bouton par bouton, le regardant toujours du coin des yeux. Elle avait conscience de cette flamme qui grandissait dans ses iris charbons et s'en délectait véritablement. A travers ses yeux à lui, elle se sentait forte, puissante et quasiment invincible. N'importe quel mage noir aurait pu débarquer à cet instant, elle l'aurait envoyer valser en un battement de paupière.

Il était loin d'être en reste, dévorant son corps d'un coup d'œil. Chaque centimètre de peau qu'il lui était donné de voir d'elle semblait l'appeler et il avait déjà envie de capituler. Cette femme qui se donnait à lui, il savait qu'elle ne se donnerait plus à personne d'autre. Il la voulait pour lui et il savait que jamais personne ne pourrait lui apporter ce qu'il lui donnait.

Elle aurait pu avoir le monde à ses pieds mais c'était devant lui qu'elle se dévêtait, l'invitant à venir conquérir son corps tout en sachant qu'il avait déjà son cœur. Ce simple fait fit gonfler son orgueil toute masculine et il ne put résister plus longtemps avant de la toucher de nouveau.

Comme pour faire pénitence, il se mit à genou devant elle, la tenant par la taille pendant que sa bouche, vorace, parcourrait son ventre. Ses doigts glissait contre la peau délicate, venant taquiner le bord de son pantalon.

Posant une main contre son épaule et l'autre dans ses cheveux, elle se reposait un peu plus contre la table sans pour autant s'y asseoir. Les yeux clos, tous ses sens se concentraient à l'endroit où sa peau rencontrait les lèvres de l'homme. Elle avait chaud et ces baisers, alternés de légères morsures ne l'aidaient pas à changer cet état, bien au contraire.

Il ne ratait aucune de ses réactions, sentant son rythme cardiaque contre sa bouche, percevant clairement son accélération.

Alors qu'il remontait le long de son corps, ses mains, au contraire, continuaient leur chemin vers son entre-jambe, la taquinant à travers le tissu. Elle sursauta en sentant le bout de ses doigts contre elle, lui lançant un regard évocateur par la même occasion.

Il se pressa un peu plus contre elle, appréciant le contact de sa poitrine contre son torse et la regardant mordre sa lèvre inférieur dans un geste éminemment érotique.

Il poursuivait lentement cet effeuillage qu'elle avait pourtant initié, veillant toujours à garder un contact visuel avec elle. Plus les vêtements tombaient sur le sol et plus une bulle de chaleur grandissait en eux, irradiant tout sur son passage.

Elle sentait sa virilité contre son corps et ce contact ne fit qu'augmenter l'envie qu'elle avait de lui.

Taquine, elle posa lentement la main sur son torse nu, faisant rouler ses muscles à son toucher. Toujours au même rythme, elle faisait glisser sa main, se demandant s'il allait oser l'arrêter. Son pantalon était tombé depuis bien longtemps et ses dessous devenant visiblement trop petits à mesure que ses doigts glissaient contre la peau laiteuse.

Toujours perdu dans ses yeux chocolats, il n'en menait pas large. Ce petit bout de femme, aussi innocente soit-elle en apparence avait un véritable pouvoir sur lui. Il se sentait irrémédiablement attirée par elle et c'était comme si une éternité s'était écoulée depuis que leurs lèvres s'étaient effleurées pour la dernière fois.

Au-delà de l'attrait charnel, quelque chose d'autre les liait tous les deux. Quelque chose de bien plus grand, qui les dépassait largement et contre qui personne ne pouvait rien faire.

Elle ne savait pas vraiment quand elle s'était retrouvée assise sur cette table mais elle prenait seulement conscience de la sensation du bois sous ses cuisses. Il la regardait intensément et tendit les mains vers elle pour entrecroiser leurs doigts.

Le temps s'arrêtait, comme si l'humanité toute entière avait décidé de leur accorder plus de temps ensemble.

« Tu es belle, Hermione Granger. Tu es certainement la plus belle femme qu'il m'a été donné de rencontrer ... Et, Merlin en soit témoin, comme je t'aime. »

Il avait murmuré ces quelques mots alors qu'ils s'étaient tous les deux immobilisés, front contre front. Ces mots étaient simples mais c'était tout ce dont elle avait eu besoin pour sentir son cœur exploser dans sa poitrine.

Après quelques longues et intenses secondes, comme perdus dans un univers parallèle, elle entoura la taille de l'homme de ses jambes, faisant passer ses bras autour de son cou, lui faisant clairement comprendre ce qu'elle espérait pour le reste de cette nuit.

Alors que la lune était bien haute dans le ciel, les gémissements emplissaient la chambre, au rythme des mouvements du bassin, qu'ils soient lascifs ou vigoureux. Tous les deux se retrouvaient enfin et se découvraient comme pour la toute première fois.

Au fil des caresses, des baisers, qu'ils puissent être passionnés ou tendres, ils accédaient à un nouveau monde. Cet endroit où tout semble si merveilleux. Un endroit où ils étaient deux êtres différents et pourtant une seule et même entité.

Un lieu où les différences étaient exacerbées pour mieux s'effacer, où plus rien n'était nécessaire, si ce n'est la présence de l'autre.

Leurs corps respectifs avaient brûlés de désir, s'étaient consumés de plaisir et reposaient maintenant, aussi repus et engourdis que leurs âmes, sous le regard bienveillant de l'astre d'argent. 

Un soupçon de magieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant