Behind the door | Haitani |

|17| "Surprise mes poussins"

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Le plus grand assis sur le tapis du salon le temps que le plus jeune s'attarde sur la tâche que ce dernier lui avait demandé, ils discutent gentiment devant leur série télévisée préférée n'étant autre que les prémices de la télé réalité. Séparant à l'aide de son peigne les mèches de son frère pour y appliquer la coloration sur ses racines, le second continue de critiquer l'homme jouant son rôle pendant que l'aîné mange ses popcorn calmement à côté de la pile de vêtement taché de sang sec suite à leur précédente sortie...

En effet, ce n'est pas un secret, les Haitani ne sont pas des maniaque de la propreté comparé à leurs parents, qui, à chaque fois qu'ils revenaient pour quelques jours entre deux voyages finissent toujours pas les trucider par tout ce vacarme, pourtant pas si désastreux ce disaient-ils, sans savoir cependant les activités malsaines de leurs enfants toujours bien camouflées.

Malheureusement, aujourd'hui l'appartement avait l'air sûrement trop sage et de bonne entente pour les êtres supérieurs qui avait décidé de faire intervenir le destin. Il est vrai que ne voulant pas vraiment répondre à leur mère en pleins combats, il avait omis de la rappeler il y a une semaine et avaient oublié, n'avaient pas pris le temps, d'écouter la messagerie vocale. Mais divagant sur son portale après avoir éloigner la teinture noir de lui, celui aux mèches colorés de bleus écoute ce message en prenant dans le paquet de nourirture que lui tend gentillement son frère. Néanmoins, entendant tous les deux en même temps le message, ils s'étouffent violemment avant de s'échanger un air paniqué.

"Bonjour mes poussins, votre père et moi arrivons vous faire un coucou jeudi dans l'après-midi !"

-C'est la merde.

-Tu t'occupes du salon et de la cuisine, je me charge de la lessive. Ordonne l'aîné en s'affolant dans tout l'appartement à la recherche des vêtements sales et ensanglantés éparpillés, manquant la plupart du temps de tomber à force de s'y emmêler.

De son côté, le plus jeune s'attache à nettoyer les surfaces dans le besoin et se permet de lancer les déchets à son frère armé d'un sac poubelle pour débarrasser les cadavres de bières et de malbouffe dont leurs parents avaient horreur.

Les pas redoutés résonnant dans le spatio, dans les marches, dans le couloir puis s'arrêtant devant la porte, à l'entente des clefs se retournant dans la serrure, les deux garçons paniqués se précipitent vers cette dernière, se bousculant sans le vouloir. Rindou s'étant fait jeté par son frère qui avait dérapé finit par répliquer en lui écrasant le pied avec violence alors que la porte s'ouvrait. Ne pouvant crier ce dernier vire au rouge, lâchant un cri peu viril pendant que l'autre met ses lunettes sur son nez, fier, prêt à accueillir.

-Surprise mes poussins ! Les salue leur mère si heureuse de les voir, les prenant dans ses bras avec force pour leur montrer l'amour qu'elle leur accorde malgré qu'ils ne soient jamais là.

-Quelle surprise... Disent-ils, un sourire forcé encore essoufflé par leur intense effort.

Malheureusement, se décrochant de leur mère qui pincent leurs joues comme si elle avait encore de jeunes enfants face à elle, ils se font tous les trois interpellés par le père ayant fait le tour de l'appartement.

-Je peux savoir pourquoi il y a une matraque sur le canapé ?

S'adressant un regard paniqué, les deux frères essaient de chercher une raison des plus rapide mais tout aussi valable. Mais, malheureusement ce fut le plus petit qui trouva une explication.

En quelques mots : ne laissez jamais Rindou expliquer un phénomène à ses parents.

-Ran a des fantasmes étranges qu'on ne peut pas comprendre en tant que personne normale papa, cherche pas.

-Ran ? S'interrogent les deux parents sous le choc se retournant vers celui foudroyant son frère essayant de rester neutre malgré son fort amusement.

-Surprise. Essaie-t-il derrière, ne sachant pas quoi dire dans cette situation.

-Ton poussin fait des trucs bizarres maman. Chuchote le bicolore avant de partir, laissant seul son frère se faire questionner sans relâche sur des fantasmes dont il ne connaissait que seulement les noms.

-Mon dieu mon poussin a grandi et fait des choses d'adultes. Pleure-t-elle alors que le noiraud cherche à discréditer cette affirmation du mieux qu'il peut.

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