Reviens-moi [Levi Ackerman x OC] [Double Jeu TOME 2]

Chapitre 23.

Levi respirait contre sa peau. Il semblait être en train de s'enivrer de son odeur, la respirant pour ne pas la laisser s'échapper dans l'air. L'inspirant sans vouloir l'expirer, comme si c'était la toute première fois. Naho demeurait immobile, s'étant soudainement transformée en pantin de bois, se demandant ce qu'il allait faire ensuite. Non pas qu'elle en ait peur ; cette attitude l'intriguait profondément. Elle oublia pour un temps ses réflexions sur la communication et la signification du geste et de la parole, pour se laisser emprisonner par les bras forts du Caporal.

Elle ignorait ce qu'il se passerait une fois qu'elle aurait complètement lâché prise. Ce qu'il avait derrière la tête. Ce que ses lèvres essayaient de dire. Mais Naho était curieuse, et n'était pas connue pour renoncer facilement à l'inconnu, surtout si intriguant. Elle ferma les yeux pour s'imprégner entièrement de la langue de son supérieur qui retraçait les contours des bosses osseuses de sa colonne vertébrale visible au travers de sa peau. Les mains froides du Caporal passèrent devant elle pour soulever lentement son haut. Son souffle dans son cou se faisait de plus en plus chaud, ses lèvres de plus en plus brûlantes et de plus en plus absentes. Non pas qu'il espaçait les pressions qu'il exerçait contre sa peau, mais Naho en devenait de plus en plus avide et impatiente. Malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de se demander quel était le message de tout ça. Ce qu'elle devait comprendre.

« Je peux savoir ce qui te prend ? »

Comme première réponse, Levi lui mordilla son lobe d'oreille, qu'il était allé chercher en insinuant sa tête sur le côté du visage de Naho. Cette-dernière, qui ne se soupçonnait pas si sensible, posa brusquement ses mains sur celles, baladeuses de son supérieur. Cette vague de sensations qui l'envahit d'un seul coup lui fit peur. Arrête-toi, ou je risque d'exploser.

« Laisse-toi faire. On sait tous les deux que tu aimes ça. »

Levi l'embrassa dans le creux de son épaule, puis dans son cou. Il happa sa peau, la suçota jusqu'à y laisser une légère marque violacée. Naho l'avait laissé faire. Progressivement, l'emprise qu'elle maintenait sur les mains de son homologue se desserrait. Bientôt, Levi eut tout le loisir de promener à nouveau ses doigts à même la peau pâle de la jeune femme qu'il maintenait contre lui. La brune, dont les cheveux tombaient à présent en cascade le long de ses épaules, se retourna pour faire face au Caporal. Ils s'immergèrent l'un dans l'autre au travers de leurs yeux. Ils se regardaient d'une intense façon, comme si l'un tentait d'étouffer l'autre et de le noyer dans ce si vaste océan. Des deux côtés brillait une étincelle, plus scintillante qu'elle n'avait jamais été. Naho rapprocha son visage de celui de son supérieur, attendant qu'il s'approche à son tour. Lorsqu'elle constata qu'il demeurait immobile, elle s'arrêta, mais la pression qu'elle sentit dans le bas de son dos l'incita à remplir le vide qui les séparait.

Levi la regardait, les yeux grand ouverts. Il la regardait s'approcher de ses lèvres et y poser les siennes, comme pour vérifier qu'il l'avait bien piquée comme il le fallait. Pour s'assurer qu'il n'était pas le seul des deux à faire n'importe quoi. Naho se fit plus entreprenante - elle commençait à savoir s'y prendre - et intensifia le contact en laissant sa langue glisser contre celle de Levi, dans la bouche de celui-ci. Elle en profita au passage pour lui mordre la lèvre, ce à quoi il répondit par un léger mais clair coup de hanches incitatif. Recommence.

Ils ne se séparèrent qu'au moment où l'air commença à leur manquer. Naho regarda Levi, qui préféra éviter ce regard qu'elle lui lançait. Celui qui en redemandait, mais qui était surtout avide de réponses. Il était reparti dans ses caresses, ses baisers qu'il offrait à cette poitrine encore partiellement dissimulée sous le tissu fin, et dont il n'avait toujours pas eu l'occasion de prendre soin comme il le désirait.

« Qu'est-ce-que ça veut dire ? »

Il soupira contre sa chemise.

« Arrête de chercher des significations là où il n'y en a pas. Tu aimes, non ? »