Chapitre 21.

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Coucou ! Petite note de début de chapitre pour vous signifier que ce chapitre contient des mots en gras (à savoir : carreaux, linge, pantalon, iguane, cactus, panier, et livre). Ils m'ont été proposés par @eviesse qui, je l'espère appréciera le mélange de ses mots avec mon texte, même si ça fait un petit moment !)
Donc ne soyez pas perturbé si vous tombez sur des mots en gras, tout est normal ! Je vous retrouve en fin de chapitre :)

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Naho se réveilla en sursaut avec le chant du - ou plutôt des - coqs de la région. Ils avaient cette habitude de tous se mettre à hurler en même temps, généralement lorsque le monde entier autour d'eux était paisible. La particularité de ces foutus animaux, en plus de les entendre de très loin, résidait en leur décalage calculé par rapport aux cloches en fonte de l'église, à Rose. Ainsi, les coqs piaillaient à l'unisson à cinq heures du matin, tandis que les cloches tintaient une heure plus tard.

La brune avait passé une nuit non seulement courte, mais surtout particulièrement mauvaise. Elle n'avait eu de cesse de se tourner et se retourner dans son lit, avec pour spectatrice amusée la Lune, qui ne cessait de décroître à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux. Ce fut cette fois-ci la fois de trop, et Naho abandonna l'idée de se rendormir, sachant pertinemment qu'elle n'y parviendrait pas. La jeune femme se redressa et quitta son matelas. Elle se dirigea vers sa fenêtre, où le soleil se cachait encore. Elle songea en regardant les carreaux tout poussiéreux qu'un coup de chiffon ne serait pas en trop. C'était bien moins propre, dans sa cellule du Trou. À croire qu'elle commençait à adopter et transposer les manies de son supérieur grincheux à sa propre personne.  

Ces réflexions l'amenèrent à penser à Levi - ou plutôt, à y repenser, puisque l'homme n'avait en réalité pas quitté un seul instant le lit de ses songes. Le Caporal lui prenait la tête, dans tous les sens du terme. Il l'exaspérait comme elle l'avait rarement été. Au point où sa colère permanente l'empêchait de penser à autre chose qu'à lui. Cette obsession la conduisit rapidement à une conclusion qu'elle redoutait : elle ne pourrait pas l'ignorer comme elle s'était décidée à le faire, et ce pour une seule raison. Hanji lui avait dit de s'accrocher à Levi autant que possible, même si celui-ci la repoussait. C'était précisément ce qu'il était en train de faire - même inconsciemment -, et ce que Naho ne pouvait se résoudre à accepter.

Levi avait pris des décisions et fait des choix vis-à-vis de Naho qui l'empêchaient à présent de revenir en arrière. En d'autres termes, il l'avait prise dans ses bras, l'avait serrée fort, l'avait embrassée puis blessée, juste assez fort pour que Naho ait envie de s'y accrocher et d'y regoûter. Elle ne contrôlait plus ses sentiments envers Levi. La brune n'en saisissait pas la nature, - quoiqu'elle commençait doucement à les assimiler - mais comprenait qu'ils étaient d'une ampleur telle, qu'elle s'en réveillait la nuit. Et ça, elle ne pouvait pas juste simplement l'accepter sereinement. Ça remuait des tempêtes dans sa tête, creusait des trous dans son cœur pour les fermer juste après.

Avec Levi, c'était un processus infernal. Elle se sentait bien, puis elle avait mal, et ainsi de suite. Et voilà qu'il s'évertuait à la chasser, après lui avoir fait vivre et ressentir tant d'émotions. Il malmenait tout son être dans tous les sens à sa guise, sans même en avoir conscience. Et elle devrait s'en éloigner sagement ? Ce n'était pas possible. Il n'en n'avait tout bonnement pas le droit. Il n'avait pas le droit de lui prendre son cœur sans lui demander, pour l'éclater par terre et le lui rendre juste après.

Ce fut avec ce genre de pensées emplissant son esprit que Naho s'était habillée, et était sortie de sa chambre pour se rendre dans la pièce voisine. Face à la porte dans le couloir encore désert, la brune se demanda si elle devait s'annoncer, entrer sans frapper, ou enfoncer la porte, comme Levi avait tant l'habitude de procéder. Elle se trouva stupide, et finit par frapper sans attendre l'autorisation de l'occupant des lieux pour pénétrer dans la chambre. Elle n'y allait pas sans appréhension, étant donné tout ce qu'il s'y était déjà passé, et le nombre de fois où elle s'était jurée de ne jamais y remettre les pieds.

Reviens-moi [Levi Ackerman x OC] [Double Jeu TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant