Reviens-moi [Levi Ackerman x OC] [Double Jeu TOME 2]

Chapitre 13.

« Que...Comment ? »

Naho avait complètement arrêté ce qu'elle était entrain de faire. Immobile, paralysée, exactement comme quand Levi était arrivé tout à l'heure. Est-ce que c'était une blague ? Est-ce qu'Hanji la faisait marcher ? Elle vit dans son regard qu'elle était on ne peut plus sérieuse.

« Ne va pas le voir tout de suite, laisse-lui un peu de temps. Je commence à le connaître, et tu risques de te manger un mur si tu y vas maintenant. Mais ensuite, vas-y et ne le lâche plus. »

La jeune femme demeurait interdite, tant face aux aveux de sa supérieure qu'à ses conseils. Elle ne savait pas trop pour quelle paroisse Hanji cherchait à prêcher. « Va le voir » ; « mais pas tout de suite ». Vas-y, mais n'y va pas. Naho avait envie d'y aller. Elle savait pertinemment comment elle allait être reçue, et qu'Hanji avait raison. Pourtant, l'envie ne s'amoindrissait pas pour autant.

« Merci de tes...conseils ? Jeanne a besoin d'aide, je dois y retourner. »

« Ne t'inquiète pas trop quand même. C'est un grand garçon. »

Hanji lui sourit d'une manière rassurante, comme le ferait une Maman. La brune se surprit à voir en cela le visage de sa mère, autrefois entouré d'une sorte d'aura colorée lorsqu'elle souriait. Elle chassa ses pensées avant qu'elles n'atteignent son esprit, et rebroussa chemin vers les tentes, qui se vidaient petit à petit. Ceux qui étaient en état de marcher regagnaient leurs chambres, ou allaient prendre une douche qu'ils avaient très certainement mérité.

Au moment où elle allait entrer et s'imprégner une nouvelle fois de l'odeur significative des tentes, un mélange d'humidité, de putridité et de fauve, Naho fut surprise par un soldat qui releva la toile avant elle.

« ...Naho ? »

« Klaus ? »

L'un paraissait tout aussi surpris que l'autre. Si Naho ne s'attendait pas à croiser son ancien ami ici, Klaus ne s'attendait pas à la croiser ici tout court.

« Tu n'es pas...qu'est-ce-que tu fais ici ? » questionna-t-il, confus.

N'avait-il donc rien écouté de l'intervention de son Caporal, lors du retour de Naho ?

« ...Sara ne t'a pas dit que j'étais de retour ? »

Ce fut au tour de la brune de devenir livide. Alors personne ne savait, parmi ses amis ? Certes, la jeune assistante s'était faite discrète, mais tout de même. Elle ne pensait pas que quelqu'un puisse encore ignorer son retour. Surtout après les annonces publiques du Caporal.

« Je n'en savais rien. Mais peu importe, viens ! On a perdu assez de temps comme ça. »

Sans lui demander plus son avis, Klaus attrapa la manche de Naho et l'attira à sa suite, en slalomant entre les tentes.

« Klaus, attends ! » l'injonction le stoppa dans son élan, « Tu...ne m'en veux pas ? »

Le concerné soupira.

« Écoute, je crois que j'ai même pas tout compris à ton histoire. Il faudra un jour qu'on s'assoie et qu'on en parle. Mais pour l'instant c'est le dernier de mes soucis, je viens de risquer ma vie, et mes amis la leur. Elle est beaucoup plus précieuse et fragile qu'on le pense, alors viens ! »

Naho se laissa faire. Elle ne comprit pas vraiment à quel moment cette idée lui était passée par la tête, peut-être qu'elle ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Cette journée acheva d'être étrange quand elle se retrouva nez à nez face à Sara, mais aussi aux côtés de Wilhelm, Joseph, Sylvia et Anne. Tous étaient là, heureusement sains et saufs. Seule Sylvia avait un bras immobilisé. Lorsque ses amis réalisèrent sa présence, l'étonnement put se lire sur leurs visages respectifs.