Togachaco

Chapitre 6

2 jours avaient passé et Ochaco n'avait toujours aucune nouvelle de Toga. Elle ne voulait pas avouer sa défaite et tentait de trouver un moyen de réparer ses erreurs sans en alerter les professeurs.
En même temps, elle avait fait des efforts pour ne pas inquiéter ses amis, mais en vérité, elle allait de plus en plus mal. Les choses étaient devenus trop compliquées. Auparavant, même si elle ne l'aurait jamais avoué, elle aimait probablement Deku-kun. Rien que d'y penser elle rougissait. Mais maintenant ? Il était toujours aussi beau mais une jolie blonde venait à présent hanter ses rêves. Même blonde qu'elle avait blessé en la repoussant.
Elle détailla Izuku, assit en face d'elle au self de U.A.
S'interrogea.
Rougit encore un peu.

-Ochaco ?

Mina la regardait avec une tête : "alors, tu matais Izuku ?"
C'était de pire en pire. Tsuyu et Mina s'étaient mises en tête de la mettre en couple avec Izuku. Même Tenya, un de ses meilleurs amis, lui avait dit :

"Tu sais si il y a quelque chose entre toi et Izuku, tu peux me le dire. Tant que ça n'insuffle pas sur ton travail en cours, je serai content pour toi !"

Elle avait seulement informé Tsuyu à propos de Toga mais tout les autres semblaient s'être passés le mot pour lui compliquer la vie. Elle détailla à nouveau le buisson vert et son grand sourire. Après tout, pourquoi pas ? Elle plissa à peine les yeux, s'imagina l'embrasser, s'imagina dans ses bras. Cela aurait probablement ravie la Ochaco d'il y a une semaine, mais cette Ochaco là ne pouvait s'empêcher de remplacer Izuku. De le remplacer par une fille aux yeux jaunes. Merde. Pourquoi imaginer embrasser la vilaine lui faisait battre son coeur plus vite. Elle ne pouvait pas s'imaginer l'embrasser ! Elle était dans le camp adverse !

-Et puis si tu voulais tant l'embrasser, tu n'avais qu'à te laisser faire.

Lui souffla son esprit, mesquin.
Rester près d'Izuku augmentait son malaise et son incompréhension alors elle se leva pour s'éloigner.
Elle avait à peine touché à son assiette.
Tenya et les autres la regardèrent partir, interrogateurs. Elle leurs fit un petit signe de tête pour montrer que tout allait bien.
La dernière chose qu'elle vit avant de quitter la cantine fut Mina qui disait quelque chose à Deku-kun, rouge comme une tomate.
Elle traversa plusieurs couloirs avant de s'effondrer contre un mur dans un couloir à peu près vide. Sans même qu'elle ne sache pourquoi, la barrière des larmes céda à nouveau. Elle les laissa couler. Ça lui faisait du bien de se lâcher un peu. Des bruits de pas retentirent au loin. Elle n'y prêta pas attention.
Ses pensées étaient comme un énorme poid qui l'aspirait de l'intérieur.
Elle se sentait s'enfoncer dans ce monstre construit de tous son stress. Une mains se pausa sur son épaule et elle se retourna en sursaut. Deux grands yeux émeraudes l'observaient, inquiets.

-Ochaco-san, ça va ?

Elle se re construisit une face neutre. Elle en avait pris l'habitude pour éviter de causer du tord à ses amis.

-Tout va bien ?

Il était mignon quand il s'inquiétait. Son regard s'arrêta sur ses lèvres et il y resta scotché. Quand il vit qu'elle l'observait, il se mit à rougir comme si on venait de le prendre à regarder des choses pas très catholiques.
(Nda : putain, ils passent leurs temps à rougir )

-Hum... Mina m'a dit d'aller voir où tu étais.

Ho la traîtresse !
Il l'observa mordant sa propre lèvre de gêne. Toga avait le même tic. Elle s'approcha de lui et il se figea.
Qu'avait-il de mal à être une adolescente normale ? Une adolescente qui n'aime pas les filles, une adolescente qui n'aime pas ceux qu'elle est sensée détester.
Izuku était magnifique dans son genre. Elle crushait sur lui depuis un certain temps, non ? Mais était-ce toujours le cas aujourd'hui ?
Pourquoi n'aurait-elle pas le droit d'être une lycéenne un peu idiote ?
Elle ferma les yeux.
Peut-être, ses sentiments se clarifiraient-ils...
Elle approcha ses lèvres du vert
Peut-être allait elle se rendre compte que ses soi-disant sentiments pour Toga étaient juste dû à la fatigue...
Elle l'embrassa.
Peut être que tout n'était qu'un cauchemar...
Izuku répondit, tout d'abord avec hésitation, puis avec délicatesse à son baiser. Ils s'embrassèrent ainsi au millieu du couloir désert.