Chapitre 25

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Est-ce que c'est ce qu'elle voulait ?
Qu'est ce qu'elle voulait ?
Qu'Ochaco meurt ?
Qu'Ochaco paye ?
Tout était tellement confus.
Ça n'avait pas de sens .
Rien n'avait de sens.
Chacune des émotions de Toga se mélangeaient comme des centaines de voix qui se troublent dans un effroyable brouhaha.
Elle voulait pleurer, rire, s'allonger et ne plus bouger, tuer le monde entier, hurler.
Les murmures se couvraient les un les autres.
Ochaco.
Dabi.
Saito.
Sa mère.
Cette fille dans le miroir des toilettes.

La douleur venait par viens et viens comme autant de vagues implacables.

Si les héros les trouvaient à cause des informations qu'elle avait donné elle s'en voudrait tant.
Mais elle n'avait quasiment rien dit.
Non ?
Elle commençait à douter de ses souvenirs.
Qu'avait-elle dit ?
Que n'avait-elle pas dit ?

Au moins Shigaraki ne l'avait pas tué pour ça. Au contraire la ligue avait tenté de la réconforter, chaque membre à sa façon.
Mais...
Non !
Elle ne voulait pas se venger...
Si ?

-Himiko Toga ?

Elle se retourna vers Kurogiri. L'homme fumée se tenait à ses côtés. Elle s'était effondrée à terre sans même s'en rendre compte.
Comme le gentleman qu'il était, il lui offrit sa main pour l'aider à se relever sans faire le moindre commentaire.

-Toga ? Souhaites-tu parler ?

Que pouvait-elle véritablement dire ?

-C'est Ochaco...

-Tu seras bientôt vengée, tu sais, jeune fille.... Mais... Il y a autre chose, je me trompe ?

-Non...

Elle souffla.

-Kurogiri ? Tu me promets de ne pas en parler ?

-Bien entendu, tant que le jeune maître ne me pose pas de questions directes.

Il ne semblait pas très à l'aise avec les problèmes des adolescents mais il faisait de son mieux.

- Je crois que je ne veux pas tuer Ochaco.

-Je pensais que tu avais déjà essayé mais qu'un autre élève de Yuei t'en avait empêché ?

-Non ! Enfin oui... J'allais la tuer mais...


-Tu peux aller crever en enfer.

Une larme roula sur la joue d'Ochaco.

-Tu crois que ce n'est pas ce que j'espère ?

La phrase figea Toga.
Ochaco approcha sa main du visage de la vilaine comme pour lui caresser la joue mais s'arrêta dans son geste et la ramena contre elle.

-Tu n'est PAS une barjot, ni un monstre : tu es la plus belle fille que j'ai jamais rencontré. La seule barjot ici, c'est moi...

Bakugo débarqua, ne laissant ni à l'une le temps de continuer, ni à l'autre le temps de lui répondre.


-Kurogiri...

La voix de Toga trembla.

-Je ne veux pas qu'elle meurt.

Il ne répondit pas, un peu dépassé. Il était clair que les deux filles s'aimaient. Quoi que son état de nomu ne lui permettait pas de comprendre normalement les sentiments. Il n'était qu'une sorte de pantin après tout, non ? Pourtant la blonde lui rappelait un autre blond qui passait son temps à hurler et à rire, mais, dés qu'il essayait de comprendre de qui il s'agissait, son esprit se brouillait comme un zoom cassé.

-Je suis désolée. Je sais qu'on est sensé haïre les héros, les butter, mais elle... Même après ça... Je n'y arrive pas... Pourquoi ? C'est tellement idiot. Pourquoi ?!

-Je ne sais pas.

Répondit sincèrement Kurogiri.

-Mais je pense...

Il s'élança dans son esprit, tentant de se souvenir.

-Je pense qu'il n'y a rien de plus cruel que de laisser un rêve se finir à mi-chemin (NDA : si des gens savent d'où vient cette phrase : chapeau) Quoi que tu souhaites faire, vas-y jusqu'au bout et ne laisse pas de regret te freiner. Jamais.

Elle lui adressa un sourire.

Il était peut être pathétique de conseiller quelqu'un de faire quelque chose qu'on était soi même incapable. Mais...
Kurogiri était... Dérangé.
Quelque chose tiltait dans sa tête et il n'arrivait pas à s'en souvenir.

-Merci Kurogiri.

-De rien jeune fille. Je vais préparer des brownies, d'accord.

-Ouiiiii !

Le regard du Nomu croisa celui de son reflet dans le miroir.
Un garçon au cheveux bleus.
Il frappait la glace comme pour sortir du reflet.
Kurogiri cligna des yeux et le garçon avait laissé place à sa réflexion habituelle.

TogachacoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant