Chapitre 18

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-Gamine, ça va ? Qu'est-ce que tu fais toute seule dans la rue à cette heure ?

Flash rouge.

-Lachez moi, s'il vous plaît !

-Tu n'avais qu'à pas te mettre sur notre chemin, Himiko.

-Hey petite, qu'est ce qu'il se passe ?

-Mademoiselle Himiko, écoutez en classe ! Vous n'êtes donc bonne à rien

Rire général.

-Petite ? Petite ? Tu m'entends ? Tu pleurs ?

-Tu as vu, c'est Toga, mieux vaut changer de place...

-Pourquoi ? Je croyais qu'elle était sympa ? Elle traîne avec &€#866 ,non ?

-Apparemment, elle aurait tenté de lui sauter dessus pour l'embrasser...

-Nonnn ?! Je ne la pensais pas comme ça...

- Tu connais pas la meilleure, en primaire, elle aurait bouffé un piaf vivant et...

-Tu n'as vraiment pas l'air bien, tu as mal quelque part ?

-Hum, Toga, on ne va plus pouvoir trainer ensemble... Je... Désolé... C'est que...

-Ce qu'elle veut dire c'est qu'elle ne veut pas être pote avec une pédale comme toi !

-Tu veux que j'appelle quelqu'un ?

- Tchh, Toga, tu fais vraiment peur... Je me demande comment on a pu être pote un jour... Arrête de chialer, je t'ai à peine giflé mais t'avais qu'à pas dire à €#5-*!+ que je diffusais de fausses rumeurs sur toi. T'as toujours pas compris ? Personne ne t'aidera ici.

-Attends ! Mais tu es la gamine recherchée qui passe à la télé ?

Personne ne t'aidera ici ?
Si.
Lui il l'avait fait. Lui, il l'avait aidé.
Saito. Lui il l'avait aidé. Lui et ses cheveux corbeaux ébouriffés. Lui et son aura qui lui attirait toute cette popularité. Lui, il lui avait tendu la main.

- Hey, hey, little, ne t'inquiètes pas. T'es beaucoup trop jeune pour que je te livre à la police. T'as franchement pas l'air d'une dangereuse psychopathe.

-Lachez-la.

- Saito ? Qu'est ce que tu racontes ? Tu veux aider cette gouine ? Tu sais que c'est qu'une tarée mentale ?

-Je vous ai dit de la lâcher.

- Tu veux en parler ? Tu t'appelles Himiko Toga, c'est ça ?

- Hey ! Tu mangeais toute seule alors j'ai décidé de venir manger avec toi.

-Tu vas où Saito ?

-Bah, manger avec Toga, c'est ma pote... Enfin si tu veux bien.

- Je ne sais pas pourquoi tu pleures mais je peux t'aider d'accord ?

Saito et ses tâches de rousseurs. Saito et son sourire rayonnant. Saito qui l'acceptait comme elle était. Saito qui faisait que son miroir la reflétait elle et pas un pantin.

- On verra plus tard les problèmes avec la police. D'accord ? Je ne vais pas te dénoncer mais réponds moi s'il te plait...

Saito et son air charmeur. Saito et ses grands yeux noirs. Saito et ses petites fossettes qui se creusaient dès qu'il riait.

Flash rouge.

Saito et sa blessure qui déchire son flanc. Saito et le liquide de garance qui souille son visage. Saito et cette terreur dans son regard. Le sang de Saito.

Larmes.
Sourire.
Sang.

-Ça va aller, je vais t'acheter un petit truc à manger, ça ira mieux après.

Saito hurlait et ses cris étaient étrangement distordus, comme une lugubre mélodie.
À la fois amour et vengeance entremêlés.
Le masque avait fini de se briser. Il était la victime de ses éclats. Lui, qui avait réussi à recoller les brisures, à la faire se sentir normal, était aussi celui qui avait abattu le marteau qui l'avait réduit en miettes.

Saito.
Ochaco.
Les deux se confondent.
Deux faces d'une même pièce.
Même douleur.
La répétition n'altère en rien le goût de la confiance brisée.
Ochaco était comme Saito.
Saito était comme Ochaco.
Amour.
Douleur.
Haine.
Vengeance.
Les deux avaient passé leur temps à mentir pour mieux la briser.

Les souvenirs continuaient à défiler, remontant dans un vat et viens semblable à celui des vagues qui fracassaient le rivage. Sauf que c'était son coeur qui ce fracassait.

L'odeur du sang la prenait à la gorge. Elle y était à nouveau.
Saito était à terre. Il avait arrêté de ce débattre depuis un long moment déjà.

Elle l'aimait.
Il avait dit qu'il l'aimait aussi

Menteur.
Menteur.
Menteur.

L'humiliation se mélangeait à la douleur des bleus.

Est-ce toujours ainsi que ce finit l'amour ?
Personne ne l'aimera donc jamais ?

Le liquide rougeâtre tombait de ses mains.
Pas son sang, celui de Saito.
Bonheur euphorique.
La fausse Toga est morte au moment où elle avait sorti ce cutter.

Mais... Pendant que le bonheur envahissait ses veines (et que celles de Saito se vidaient) des larmes d'horreurs vinrent courir ses joues. Qui était-elle à présent ?

Le cadavre de Saito ce brouilla.
Ses cheveux noirs devinrent bruns. Son visage s'arrondit. Ses yeux s'ouvrirent laissant place à ceux, réprobateurs, d'Ochaco.
C'est elle qui baignait dans le sang de Saito à présent.
Toga hurla.



-Voila. Tu as arrêté de pleurer... Ça va un peu mieux ? Je vais trouver un endroit où tu pourras te mettre au chaud et je t'achèterai un café...

L'inconnu ne put pas finir sa phrase. Ses yeux s'aggrandirent de surprise. Il baissa la tête pour observer son ventre dans lequel était désormais planté un couteau. Avant qu'il n'ait le temps de hurler, une seconde lame traça un sourire sanglant sur sa gorge. Toga regarda ses mains tachées. À la fois horrifiée et émerveillée.
Elle regarda le liquide goutter.
Ploc.
Ploc.
Magnifique.
Attirant.
Fruit défendu.
Elle ne pleurait plus.
Ne souriait plus non plus.

Elle se sentait si vide.
Ochaco avait ouvert un deuxième trou dans sa poitrine alors qu'elle tentait encore de rafistoler le premier.
Mais le vide ne peut le rester longtemps et peu à peu il se remplissait de colère.
C'était fini.








Je ne sais pas du tout si ce chapitre est compréhensible ou non...
J'ai essayé au maximum de montrer la folie de Toga mais je ne sais pas comment ça rend.
J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre à cause de ça
Et le gars qui lui parle tout le long, c'est juste un mec beaucoup trop sympa. Je me suis rendu compte en relisant qu'il pouvait avoir l'air bizzard mais il voulait vraiment juste aider une gamine qui pleurait dans la rue.
J'ai un peu l'impression que ce que j'ai écrit est incompréhensible donc dite moi...
Ha et dites moi aussi si vous avez compris ce qu'il s'est passé avec Saito ou si je dois préciser et rajouter un flash back.
(D'ailleurs Saito existe vraiment dans MHA, c'est véritablement le gars qu'elle a tenté de tuer si ça intéresse quelqu'un)
Bye

TogachacoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant