Tw : Mention du suicide
Deux semaines s'étaient écoulées depuis le couronnement de Tey'ro et il enchaînait des réunions et des audiences sans jamais souffler. Fanrei le savait épuisé, il avait décidé de chouchouter son ami.
Il avait fait couler un bain bouillant avec des essences de fleurs. Il avait également nettoyé au maximum les appartements royaux. Il était le seul serviteur à en avoir l'accès ce qui rendait son travail fatiguant. Il remercia intérieurement Samay de ne pas tant aimer le faste de grands logis.
Il commença par nettoyer la chambre royale, situé aux dessus des autres pièces. Il avait ensuite nettoyé le balcon aménagé possédant diverses plantes qui y poussait en abondance. Il avait épousseté les coussins des sofas et fauteuils d'extérieur puis donner à boire aux végétaux. Il y avait ensuite deux portes, l'une sous l'escalier, qui donnait sur la salle d'eau, et une autre, qui donnait sur un salon intérieur, un bureau, une penderie et une bibliothèque.
Il avait passé son après-midi à réaménager les quartiers royaux et à préparer la soirée du roi. Tout était parfait. Il avait demandé à faire faire un plat typique de Verkrich que son ami adorait, des boulettes de pâtes garni avec un fromage de la région et accompagné de sauge fris dans du gras. Les cuisinières l'avaient sermonné pour ne pas les avoir prévenus plus tôt puisque certains des aliments étaient durs à trouver même à Samudr.
Fanrei s'était ensuite assis dans un des sofas du balcon et observait tranquillement l'océan et les bateaux à l'horizon. Il portait une de ses tenues quotidiennes, semblable à celles de tous les valets du palais, un sarouel terne et une longue tunique verte sur laquelle était brodé en fils blanc l'emblème du royaume. Il avait enfilé par–dessous une chemise aux manches ample pour protéger ses bras du soleil.
Soudainement, il se sentit attraper à la taille. Il sursauta et cria. Le rire chaleureux de Tey'ro retentit.
– Tu es si mignon énervé !
L'albinos rechigna à la remarque du souverain.
– Tu verras si je suis mignon avec mon poing dans la figure !
Le roi sourit face à la menace en l'air.
– Tu n'oserais pas lever la main sur ton roi quand même, s'indigna le thérianthrope.
– Je pourrais, répliqua l'albinos d'un ton sarcastique, comme les nombreuses fois où je t'ai frappé.
Le Porteur de Genaye s'avachit dans le sofa et posa sa tête sur les genoux de son ami. Il soupira et déclara sérieusement.
– J'aurais besoin de tes conseils Fanrei.
– Bien, mais laisse-moi allez chercher à manger, je suis en train de mourir de faim ! Et va te laver, tu pu.
L'humain sortit des appartements et se dirigea vers les cuisines laissant Tey'ro dans ses quartiers. Cela faisait sept ans que Fanrei servait le thérianthrope, il l'avait admis à ses côtés et l'avait accepté malgré son albinisme, là où la société et sa famille l'avait rejeté.
C'était en partie la raison de son dévouement et de sa loyauté sans faille. L'autre raison, c'était l'amour dévorant qu'il ressentait à l'égard du thérianthrope. Celui–ci le savait et il l'avait pris en tant qu'amant, même si ce statut était inconnu du public.
Il arriva aux cuisines, situé dans l'aile gauche du palais au rez-de-chaussée. Les odeurs de plats, des épices, des naan tout juste cuit lui caressaient les narines ainsi qu'une légère odeur de brûler. Il y avait plus de monde que d'habitude.
Une imposante humaine s'approcha de l'albinos. Elle portait un vêtement propre aux cuisinières, il était le plus simple possible pour pouvoir les tacher et laver plus facilement. L'ensemble était composé d'un pantalon large et sombre ainsi qu'une tunique aussi simple que le bas.
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Le clan des disparus
FantasyLes dieux règnent depuis plus d'un millénaire sur le continent d'Ikade. Tey'ro Prihya, le bras droit de l'un d'eux, rêve depuis toujours d'un monde où ces huit tyrans ne seront plus qu'un mauvais souvenir. L'occasion se présente un soir, où il neut...