Xélion dus bien reconnaître que la gamine qui lui faisait face avait quelque chose de terrifiant, son regard sombre semblait fouiller les tréfonds de son âme et déchiqueter un à un ses secrets.
C'était une humaine corpulente, mais elle n'en restait pas moins féminine. Elle avait de grands yeux verts tirant sur le bleu et ses cheveux étaient étranges, ils étaient gris et les pointes prenaient une teinture similaire à celle de ses yeux.
Elle portait des vêtements masculins, une chemise légère adaptée au climat chaud de Samudr, un pantalon bleu et des chaussures en toile. Elle devait avoir un peu moins de vingt ans, ce qui laissa penser à Xélion soit qu'elle avait fui un mariage.
La jeune adulte prit enfin la parole.
– Que veux-tu.
Le proxénète fut déstabilisé par l'accent agressif totalement inconnu pour lui. Il mit quelques minutes à comprendre qu'il s'agissait d'une question. Elle parlait avec tellement peu d'accents toniques qu'il devenait compliquer de savoir si elle posait des questions ou non.
– Rencontrez ton ami assassin, répondit-il.
Elle le détailla rapidement.
– Pourquoi.
– Nous avons un ennemi en commun et les relations entre deux personnes sont toujours plus fortes lorsqu'elles détestent la même personne.
Elle se redressa, perplexe.
– Que souhaites tu précisément. Que ton ennemi meurt ou de t'allier.
– Les deux, et j'ai un endroit pour lui où il pourra être nourri, logé, blanchi.
Il déposa sur la table une bourse. La jeune fille la prit et observa les pièces. Elle releva la tête.
– Il aura cette somme chaque semaine, s'il me sert et m'épaule.
Il y avait une somme considérable dans cette bourse, près de cinq cents sona. La jeune femme but l'alcool dont sa chope était remplie. Le proxénète sortit deux nouvelles pièces dorées et demanda.
– Peux-tu lui transmettre le message ?
Elle lui tendit sa main droite et déclara.
– Je serais ta main.
Il mit plusieurs minutes à comprendre.
– Tu es...
– Je tue pour de l'argent. Point.
C'était donc une gamine qui faisait trembler de peur toute la ville par la façon dont ses victimes sont mortes. Il dut reconnaître qu'il eut une sueur froide. Mais il resta quand même sur ses gardes, si elle mentait, il allait en payer les conséquences.
– Comment dois-je t'appeler ?
– Astrauliope.
Le nom roula sur sa langue. Xélion fut tout à fait charmé par la prononciation.
– Astroulipé... répéta doucement le proxénète.
Ce nom était clairement impossible à prononcer.
– As–tro–li–ope.
Elle avait détaché chaque syllabe et semblait complètement désespérer de voir son nom écorché.
– Je suis...
– Xélion Tan Poris. Je me suis renseigné sur toi proxénète.
Elle but le reste d'alcool que contenait sa chope et pris sa besace. Elle y enfourna la bourse et les deux pièces d'or.
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Le clan des disparus
ФэнтезиLes dieux règnent depuis plus d'un millénaire sur le continent d'Ikade. Tey'ro Prihya, le bras droit de l'un d'eux, rêve depuis toujours d'un monde où ces huit tyrans ne seront plus qu'un mauvais souvenir. L'occasion se présente un soir, où il neut...