41 - Xélion

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La vue était fabuleuse, il ne pouvait pas nier que son père avait eu de bons goûts en matière de décoration et Xélion préférait se concentrer dessus que sur le Porteur de Capraja qui malmenait son moignon.

Réshulina avait donné l'autorisation de lui amputer sa main gangrenée pendant qu'il était sujet à des fièvres et des hallucinations dû à son infection. Il lui en voulait, mais Capraja lui-même était incapable de soigner la gangrène.

– Arrête de bouger.

Xélion obéit, en se disant que plus rapidement le Porteur avait fini, plus vite il irait se renseigner sur les événements qui avait suivi son évasion.

Il avait vaguement compris que Réshulina avait pris le contrôle du palais et par conséquent du royaume. Et que certains Porteurs c'était rallié à elle. Elle avait aussi enfermé des ennemis du gouvernement, entre autres Fanrei, la fiancée de Tey'ro et la Capitaine des Armées.

– Bon, j'ai fait du bon boulot, il n'y a plus aucun signe d'infection.

Le Porteur se leva.

– Repose-toi, et si tu veux te balader, reste ici, ou descend aux embarcadères.

Il indiqua une porte.

– Derrière, y a un passage pour y aller, c'est ouvert et tes copains s'y trouvent.

Il récupéra quelques affaires et le rouquin regarda le thérianthrope aux ailes de corbeau sortir. Il soupira et s'avachit sur le sofa confortable qui meublait le salon extérieur.

Il se décida d'aller voir ces fameux embarcadères. Il ouvrit la porte et fut étonné d'y trouver un bureau, avec derrière le fauteuil, une entrée sombre.

Il descendit beaucoup trop de marches et finit par arriver dans un grand couloir humide. Il entendit vaguement des ordres gueulés dans les pièces adjacentes, il décida d'aller dans celle à la porte entre bâiller. C'était de là qu'était meuglé les ordres.

Il découvrit une jeune femme qui a la lueur d'une bougie, était en train de déchiffrer un livre. Elle portait une chemise ample qui révélait une partie de sa poitrine et une longue jupe noire. Elle avait un foulard orange vif noué dans ses cheveux bruns court et bouclés. Elle leva deux yeux émeraude, sa pierre verte était logée entre ses seins et une vieille cicatrice ornait sa clavicule droite.

– Xélion ! Que je suis contente de voir ta tête de con.

Il reconnut l'accent brutal d'Astrauliope, puis rapidement ses traits faciaux caractéristiques.

– Je vais prendre ça pour un compliment venant de toi.

Il s'approcha et prit délicatement une mèche de cheveux.

– Pourquoi tu te les es coupés ?

– Une jeune femme aux longs cheveux d'argent et d'émeraude est recherchée pour meurtre.

Il sourit devant le ton désabusé d'Astrauliope.

– Sympa l'idée.

– Je me suis inspiré d'un homme qui a survécu six mois en changeant de patronyme.

Il rit en entendant la référence d'Astrauliope.

– J'ai versé quelques pots-de-vin aussi.

– Et moi, j'ai les verse directement à la princesse.

Elle lui tira la langue.

– Qu'est-ce que tu fais ?

– J'essaye de dessiner des plans pour un truc.

Le clan des disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant