Finalement, il appréciait bien sa semaine au mitard. Personne le ne faisait chier et il ne faisait chier personne. Il avait donc rejoint secrètement les embarcadères pour continuer son petit quotidien tout en étant à l'affut d'une visite dans sa cellule.
Orléan était descendu dans le bassin principal, là où anciennement, les bateaux de ravitaillement ou de transports venaiênt pour échanger avec le palais. Mais il était vide depuis plusieurs années, et il allait falloir le remplir pour Edward et surtout libérer un accès pour son bâtiment.
Il avait depuis longtemps remarquer la porte massive qui donnait à l'extérieur et sur la mer. Il avait depuis longtemps trouver le mécanisme d'ouverture mais il semblait cassé et surtout que l'ouverture pourrait générer un éboulement entrainant le palais à sa suite.
Il préféra donc ne pas le toucher pour l'instant et préféra se concentrer sur la restauration du quai et du bassin. Il était en train d'appliquer le mélange d'huile, de terre et de sable quand il sentit un danger. Quelqu'un venait lui rendre une visite dans sa cellule.
Il soupira en regardant ses avant-bras couverts d'enduit et ces vêtements sales. Il enleva sa chemise et s'essuya les bras. Il n'avait pas le temps de remettre ses bandes, il retourna sa chemise et le remit. Il espérait que la couleur sombre du tissu masquerait les tâches.
Il sortit du bassin et rejoignit le câble de cuivre qu'il avait tendu de sa cellule aux embarcadères. Il souffla et sans hâte, invoqua sa magie. Il n'était pas encore totalement habitué aux chatouillements des arcs électriques enveloppant son corps.
Il s'approcha de l'extrémité du câble et le parcourut. C'était une sorte de téléportation, il arrivait à donner à son corps entier les propriétés de l'électricité grâce à son pouvoir, mais il lui fallait un chemin tracé de risque de perdre à jamais son corps et son esprit.
Il redevint chair et os dans sa cellule mal éclairée et il s'allongea sans bruit sur le lit dur. Il entendit des clefs insérées dans une serrure, puis le cliquetis de déverrouillage et enfin le grincement de la porte.
Une personne entra et la porte se referma. Orléan se retourna pour observer son visiteur. Il se redressa, mais sans donner le respect nécessaire à Prihya.
– Pardonnez-moi Votre Majesté de ne point vous offrir un siège, mon confort est quelque peu restreint.
– Cesse tes sarcasmes Asselin.
Il fut intrigué par les yeux du thérianthrope, légèrement pourpre comme sa pierre. Il déglutit, il fallait qu'il se fasse le plus petit possible, le danger était plus que proche. Le Porteur était sur ses gardes.
– J'imagine que tu sais pourquoi je te rends une petite visite ?
Il baissa la tête et regarda le sol.
– Je pense savoir.
Le poing du thérianthrope s'abattit sur sa mâchoire. Il eut mal.
– Ça, c'est pour que tu te rappelles que tu me dois le respect, je suis ton roi.
Il sentait que c'était surtout pour venger son serviteur. Orléan décida de courber l'échine, avoir ouvertement le Porteur de Genaye en ennemi était mauvais. Il se mit à genoux, posa ses paumes contre le sol et posa ensuite son front sur le dos des mains.
– Pardonnez mon irrespect Votre Majesté. Cela ne se reproduira plus.
Il eut un long silence.
– Je me suis personnellement arrangé pour que tu ais du travail ses prochains jours et tu présenteras publiquement tes excuses à mon serviteur.
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Le clan des disparus
ФэнтезиLes dieux règnent depuis plus d'un millénaire sur le continent d'Ikade. Tey'ro Prihya, le bras droit de l'un d'eux, rêve depuis toujours d'un monde où ces huit tyrans ne seront plus qu'un mauvais souvenir. L'occasion se présente un soir, où il neut...