36 - Miya

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Miya se prélassait dans la baignoire de Réshulina quand il reçut la pensée paniquée de la Générale.

Intrusion dans les sous–sols. Quatre personnes capables de magie, l'un d'eux est extrêmement violents et meurtriers. Orléan Asselin se trouve parmi eux. Demande de renfort immédiate.

Réshulina fit irruption dans la salle d'eau, le surprenant autant que le message télépathique de la Générale.

– On descend au sous-sol. Maintenant.

Il fit la moue, il n'avait pas très envie d'aller au cœur du danger. Mais il se contraint d'obéir.

– Tu peux sortir s'il te plaît ?

– Miya... je t'ai déjà vu nu, pas besoin d'être si pudique.

Il se sentit rougir, mais la jeune femme sortit. Il enfila rapidement un pantalon et une chemise, puis il boutonna le veston vert des serviteurs. Miya se rendit dans le salon où la princesse l'attendait.

– Tu veux vraiment y aller ?

Le regard noir qu'elle lui lança le persuada de l'accompagner. Elle était en train de changer de tenue. Elle portait un long pantalon grisâtre avec des bottes neuves. Elle avait enfilé un long veston gris orné de divers motifs, qu'elle n'avait pas pu boutonner jusqu'au col, on pouvait entrevoir le début de sa gorge délicate.

Elle remonta ses cheveux roses sur sa tête et les attacha ensemble. C'est quand elle prit l'étoffe de tissu vert qui reposait sur la table que Miya reconnu les divers vêtements, c'étaient ceux de son père. Il se souvient qu'elle les avait gardés depuis l'emprisonnement de son père. Dorénavant, elle était assez grande pour les porter.

– Tu es... ravissante...

Il se sentit de nouveau rougir.

– Allez, on se grouille.

Elle se rapprocha du mur qui cachait l'entrée du passage secret.

– Shu... Les douze Porteurs sont là, ils vont s'en charger...

– Je n'y vais pas pour arrêter Orléan, j'y vais pour protéger mon peuple, comme mon père l'aurait fait.

– Techniquement...

Miya se retourna rapidement quand il entendit cette voix inconnue. Le détenteur de celle-ci était assis sur l'un des sofas, ses bijoux dorés étincelant aux soleils qui faisait ressortir le bleu de sa peau et il tenait un amas de linge entre ses bras. Il semblait plus vieux et plus grand que les descriptions que faisait Réshulina. Il tenait un amas de linge entre ses bras.

– Les Porteurs ne pourront pas arrêter les Gardiens, je les ai envoyés dehors.

Il vit son amie le fixer.

– Tu... tu parles ?

– Bien sûr que je parle ! s'indigna-t-il. C'est toi qui ne sais pas écouter.

La porte des appartements s'ouvrit et se referma. Miya reconnu Aydho, la servante de la fiancée de Tey'ro. Elle semblait furieuse.

– Putain Akshey arrête de bouger ou je t'en colle une !

– Tu n'oserais pas Ts'heaydho, déclara l'homme à la peau bleu avec un sourire en coin.

La femme se précipita sur le dénommé Akshey mais celui-ci disparu pour réapparaître un siège plus loin. Ce fut lui qui gifla la servante.

– Maintenant, arrête de gueuler Ts'heaydho, tu vas réveiller l'enfant.

À contre cœur, elle obéit.

Le clan des disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant