Une nuit à Paris (Countryhumans)

Différentes passions qui brisent et enchantent les cœurs

Le vent faisait claquait les volets du manoir. Chaque fois que l'un des volets frappés contre le flanc du mur, il provoquait un bruit sourd, et le petit cœur de France faisait un bond . Ses battements qui étaient auparavant presque inaudibles devenaient de plus en plus fort, tel le tambour d'un train, si régulier. Peu à peu la pauvre mère, reprenait ses esprits et comme si un fin voile de brume s'était levée, elle remarqua enfin la présence de son époux, qui la regardait d'un air inquiet . Mais alors qu'elle allait ouvrir sa fine et mince bouche, URSS la souleva et la serra contre lui . Coller l'un contre l'autre leur cœur battait à l'unisson, formant la symphonie de leur amour .

Épuisée par tout le stress qu'elle avait subie ces dernières semaines, France s'endormit contre l'épaule de son époux, elle ne pouvait pas se sentir plus en sécurité qu'ici, dans les bras de celui qu'elle aime. Y trouvant un calme, qu'elle semblait avoir cherché toute sa vie . Une tendresse que peu lui avaient donnée . À cet instant elle aurait pu affirmer qu'elle était heureuse.

URSS remarqua que sa femme s'était endormi, et lorsqu'il fut sûr qu'elle l'était profondément, il la posa délicatement sur son lit, défit une partie des draps avant d'y glisser son épouse dans ce petit nid douillet . Il la rejoignit sous les draps. Et une fois dessous, il reprit France contre lui et la serra de nouveau dans ses bras . Il ne voulait pas la perdre une nouvelle fois.

Cette scène de tendresse entre les deux époux, ne fut vu que d'une seule personne, une petite fille aux nattes rousses. Ses yeux émeraude brillaient de fascinations et de gaieté, la petite fille était pleine de joie à l'idée que sa mère avait enfin trouvé quelqu'un qui l'a traité comme il se devait. L'enfant referma discrètement et sans un bruit la porte.

Elle passa devant la bibliothèque, et entendit à travers la porte le bruit d'un grand fracas.

BAM BAM BOUM

La curiosité étant plus fort que tout, Célanie, ouvrit la porte et vit une scène rocambolesque . America qui se tenait toujours droit et regardait de haut les autres, se trouvait par terre recouvert d'une trentaine d'ouvrages poussiéreux . Il était étonnant que le propriétaire de la demeure ne soit pas déjà entrain de monter les escaliers, pour voir ce qui a causé tout ce boucan . Non. Tout le manoir était calme. Silencieux même . Trop silencieux si ce n'était les grognements de plainte du jeune pays. La petite fille s'était décidé à s'éclipser discrètement comme une petite souris . Malheureusement pour elle, America entendit le plancher grincer et se tourna inévitablement du côté où elle se trouvait .

« Hé ! Reste ici la mioche ! J'ai des questions à te poser. » Déclara sur un ton autoritaire le jeune homme.

Cependant la petite fille n'ayant pas envie de lui parler s'enfuit à toute vitesse dans le couloir . Juste au moment où America s'était relevé . Il se mit à sa poursuite .

Ainsi commença le jeu du chat chassant la pauvre petite souris, si frêle et si fragile.

L'enfant se retourna et vit qu'il la poursuivait . Elle se mit à courir plus vite. Et apercevant un escalier poussiéreux à la fin du couloir, la petite fille décida de monter les marches deux par deux . Espérant qu'America renoncerait à la poursuivre dans les escaliers .De plus, elle ressentait une étrange attirance vers cette direction, comme s'il y avait quelque chose qui l'appelait . Cela était bien étrange, hélas Célanie n'avait pas le temps d'y réfléchir plus longtemps car elle se trouvait déjà tout en haut de l'escalier, il ne suffisait plus qu'à tourner la manivelle et la trappe s'ouvrirait. L'enfant s'y engouffra et referma derrière elle . L'obscurité l'entourait .La petite fille tremblait de froid, pensant que cela devait être dû à un courant d'air .Mais à peine avait-elle fait un pas dans les ténèbres, que tout lui semblait si étroit, que chaque objet dont elle pouvait en voir les très fins contours, devenait pour ses yeux d'enfant des monstres tout droits sorti de ces cauchemars. Et le vent qui hurlait dehors lui fichait les chocottes .Son pauvre petit cœur battait la chamade. Célanie se redirigea vers la trappe et essaya de l'ouvrir. Mais malgré ses tentatives cela resta infructueux. Peu à peu la pauvre enfant était prise de panique, elle ne voulait pas se retrouver coincée ici, toute seule . Pas encore . Elle n'avait jamais rien faits de mal, pourquoi Dieu s'acharner contre elle.