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Note d'auteur:

Chapitre corrigé. Prochain chapitre demain ou après-demain. 

Bonne lecture.

Journal du 12 décembre 1941 :

La guerre fait rage, les pertes sont immenses au sein de nos troupes, mes alliées commencent à se faire rares, je ne sais pas si mes soldats tiendront encore longtemps face aux assauts de cette armée infernale. Dans tout les cas, la presse demande un traité de paix. Nous ne pouvons pas continuer seul le combat. Ah, ces traîtres ! Ils n'hésitent pas à s'abaisser dès la moindre difficulté, tant qu'on ne touche pas à leurs biens ou familles. Je les hais.

Il me faut reprendre des forces pour gagner cette guerre. Je ne peux pas me permettre de tomber, quand je pense à ma douce France, qui est prisonnière, entre les griffes de cet infâme faucon. Chaque jour qui passe, ses souffrances augmentent. Je m'en veux tellement de ne pas avoir réussi à la protégé.

Hier, Mr Churchill est venu me rencontrer dans ma résidence à Londres, malheureusement aucune de ses nouvelles ne fut positive, il tenta de me convaincre de son nouveau plan d'action, des objectifs à parvenir pour l'accomplir. Ce qui comprend, un entraînement plus rapide et intensif de nos forces. Avant un grand assaut. Mais aussi une forte somme à emprunter dans les réserves de la Couronne. Seulement, des réticences se sont fait savoir à propos de l'utilisation du trésor royale, par les membres de l'élite anglaise. Ces vieux croûtons, dont seul le sang détermine et justifie leur statut dans la société. Ils n'ont rien à envier à ceux se trouvant de l'autre côté du Rhin, qui prône une similaire idéologie. Après tout, combien de ces Allemands « aryens » ne sont-ils pas cousins avec la couronne britannique, et toute cette noblesse vieillissante.

Revenons-en à ce cher Churchill, à l'instant où son discours se termina on sonna à ma porte. Avec allégresse, j'ordonnai qu'on aille ouvrir à cet infortuné visiteur. Qui se trouva être Monsieur De Gaulle, et je fus reparti pour une tirade de longs discours dont je ne désire plus me souvenir.

Mes pensées reviennent toujours à ma chère France, depuis le jour où je l'ai rencontré pour la première fois. C'était un magnifique matin d'été, l'air chaud nous enveloppé dans son être, les oiseaux chantaient leur mélodie. Ma bien-aimée se reposait dans l'herbe, le soleil effleurer sa peau porcelaine, son rire cristallin résonne encore dans mes oreilles et je fus conquis par ce tableau enchanté. Le seul défaut que je pus y trouvait, c'était la présence de ce jeune homme dont j'ignorais à ce moment le nom. Il était très beau, un nez fin et droit, des cheveux blonds bouclés qui voleté avec le vent. Sa proximité avec ma tendre amie, me rendait fou. A la moindre occasion, il l'éloigna au loin de moi. Que ce soit lors d'un bal, d'une rencontre inopinée dans les jardins de Versailles, il était toujours présent. L'accompagnant presque jusqu'à sa chambre à coucher. Si pour ce goujat, cette idée lui aurait effleuré l'esprit, je l'aurais provoqué en duel pour un tel affront.

De tous les amants que ma naïve compagne a eus, je fus le seul homme qu'elle ait réellement aimée.

17 juin 1944

J'arrive mon aimée. Ne crains plus rien je serais là bientôt, pour te prendre dans mes bras.

Mes fils, font leur devoir et tu seras libre.

Si je le pouvais, je me jetterais dans le premier avion pour tomber contre ta poitrine généreuse.

Sache que mes désirs sont si immenses, que je ne sais si j'arriverais à tous les contenir. A la simple vue de ta silhouette, je sens mon corps s'enflammer d'un désir intense, de sentiments indomptables pouvoir te posséder, de t'emmener aux loin des yeux du monde entier.

Une nuit à Paris (Countryhumans)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant