Boom!

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 Qui entra dans la pièce en premier après le second coup de feu? Fut-ce URSS ou le Troisième Reich? Nul ne le saura. Car l'ordre de passage n'avait plus d'importance face à la terrible scène à laquelle ils firent face. Un flot d'émotions traversa leur visage inquiet, très vite la peur se transforma en une moue de colère. Qui aurait pu leur jouer une pareille farce ? Ce n'était pas amusant. Avec brutalité, URSS souleva et poussa le corps d'Oliver.

Qui lui sembla plus lourd et plus rigide que ce qu'il devait être. En le retournant, ses yeux se fixèrent sur le détail de sa cravate bleu qui pendouillait mollement en dehors de son veston. Il ignora le petit cri de surprise de son ancien ennemi, à qui il tournait le dos.

- Elle respire encore. Merde, il faut chercher France. Niet! Elle saigne, il me faut de quoi compresser la plaie. Et URSS aide moi à la soigner.

A ces mots, URSS se détourna d'Oliver, et constata avec effroi ce que voulait dire son ennemi. Au sol, gisant dans son propre sang, reposait inerte Québec. Son souffle était quasiment inexistant, au point que de sa bouche on ne pouvait qu'entendre sortir qu'un très fin halètement. Si faible qu'il pouvait s'éteindre à tout instant. A ces efforts, sa poitrine ne se soulevait presque plus. Quant au sang, il continua de couler abondamment sur le jupon et le carrelage. Pétrifier, URSS observa la figure du Troisième Reich parcourir la pièce à la recherche d'un torchon propre et d'un gros rouleau de scotch, d'un geste rapide il appuya le tissu contre le vêtement ensanglanté et avec l'aide du scotch, il en enroula sur plusieurs épaisseurs la jeune femme.  Ses chances de survie était mince. Mais l'espoir résidait toujours. Sortant de sa stupeur, URSS se retourna vers Oliver, ses yeux cherchant de bas en haut la trace de la moindre blessure. Quand son regard se porta enfin, sur le visage de l'ancienne nation, il dut détourné le regard. C'était déjà trop tard. Une partie de son crâne avait été réduite en charpie, on en trouvait des morceaux de cervelle sur le sol et jusqu'au bas de la porte de la cuisine. Sans s'en rendre compte les deux hommes en avaient piétiné des morceaux en entrant dans la pièce.

- Désolée. On ne peut plus rien faire pour toi. Repose en paix. Cette prière quasiment muette, ne fut entendue par personne d'autre que URSS qui la prononça. Son regard se plongeant une dernière fois dans les yeux vitreux du mort. Qui le fixèrent sans lueur. D'une main tremblante, il approcha et ferma les paupières de cet homme qu'il ne connut que pendant quelques heures. Mais qui lui semblait connaître d'ailleurs. C'était un brave homme.

Encore à genoux sur le sol, il sentit l'odeur âcre de la mort qui imprégnait la pièce. Comment avait-il pu oublier ce parfum si particulière. Qui marque indélébilement tout ce qu'elle touche.

- AHHH ! Que que c'est-il passé ?? OH MON DIEU QUEBEC ! Olivver.. Non non, cela ne va pas recommencer.... URSS se retourna brusquement à ce cri, il regarda calmement France, qui fut prise de panique. Il se leva pour la rejoindre. La prenant dans ses bras, cachant avec sa carrure la vue de la scène de crime.

- Maman, papa que se passe-t-il ? Demanda presque en chuchotant Russie. Qui se tenait caché derrière sa grande sœur, qui quant à elle, avait pu apercevoir rapidement les deux corps, vu son expression horrifier. 

Ignorant la question de sa fille, URSS déclara d'un ton calme:

- Il faut qu'on parte tout de suite, Québec est blessée.

- Et Oliver ? Demanda d'une voix peu rassurée France. URSS n'eut pas le temps de répondre, son visage trahissant la terrible destinée de l'ancien pays. C'est trop tard, murmura la pauvre femme. Elle prit dans ses bras Russie et tourna la tête à la scène. Son autre main prit le fin bras de son autre fille et elle partit dans la direction du salon, le petit cocker la suivant silencieusement.

Une nuit à Paris (Countryhumans)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant