Grenier

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La lumière de la lampe torche n'éclairait qu'une petite partie de ce qui se trouvait entassé dans cet étroit grenier. Un véritable bazar. Tout se mélangeait et former des ombres épouvantables. Des monstres sortis de leur imagination.

Cela ne m'étonne pas que la gosse ait eu peur. Pensa America, qui regardait vite fait ce qu'avait accumulé son père pendant des années. Des caisses, des tas de caisses. Quelques draps, des vieux meubles ? Bon, est-ce qu'il a caché des trucs intéressants ? Genre des revues porno que je pourrais balancer en pleine assemblée à l'ONU, ce serait marrant.

Tiens ? Une caisse métallique. Il doit y avoir des documents importants. Merde ! C'est fermé à clé.

- Aaatcha !!!

- A tes souhaits, America. Lança URSS qui observait ce que faisait son ancien pire ennemi. Ce dernier ne faisait qu'ouvrir des cartons couverts de poussière, il avait quand même pris le soin de mettre une paire de gants d'un blanc immaculé mais qui ne le resterait pas bientôt. Tranquillement, le Troisième Reich prenait des tas de feuilles jaunâtres, les parcourant rapidement et les séparant dans différentes piles.

Le soviétique essaya de détourner son regard de l'allemand. Cet infâme homme qui partageait le même sang que sa douce et chère France, cela le révulsait. C'était impensable, mais hélas bien réel. Comment quelqu'un d'aussi affreux pouvait naître de sa glorieuse lignée ? Un peu avant que la guerre ne commence, il avait entendu des rumeurs. Certains portant uniquement sur l'apparence de l'allemand qui avait des traits communs avec France, leurs yeux notamment. Des rumeurs qui étaient faites pour humilier l'un et l'autre pays, selon la façon dont on tournait les choses. Des insultes en tout genre, venant de petits pays ridicules. Qui ne comptaient pas au rang mondial. Ils avaient pourtant osé l'insultée de « Catin » de « dévergondée », quelques un dans son propre pays l'avait même insultée de « traîtresse » .                                                                 

Pour l'allemand, les ragots étaient plus terribles encore. Un homme dont personne ne savait le passé et qu'on met en tant qu'égérie d'un pays en crise. Cela ne plut pas à beaucoup. Alors, les rumeurs sur son passé allait de bon train, on en entendait aussi en Allemagne, enfin, pendant une courte période. Les personnes en question on dut finir leur jour dans un des premiers camps de concentration, peut-être à Dachau.

Une des rumeurs qui l'avait le plus profondément marqué, c'était à propos de sa relation avec Weimar. URSS ne se souvenait pas trop, de ce bonhomme, il l'avait pourtant rencontré à plusieurs reprises. Cet homme plutôt mollasson et avec un assez embonpoint. Qui parler avec une certaine lenteur mais URSS se souvenait surtout de ces sujets qui le faisait s'enflammer . Il ne croyait plus dans la République. A se demander même s'il n'y avait jamais cru un jour. URSS avait tenté de le convertir dans la voie du communisme, tel que lui avait décrit Lénine.

  "- Le communisme ne m'intéresse pas. Répondit calmement Weimar, en se servant une nouvelle part de gâteau.

- Dommage. Que souhaites-tu faire alors ? Vu que la république ne semble plus te plaire ?

L'allemand fit signe à ses serviteurs de partir. Ses petits yeux globuleux inspectaient le soviétique. Son corps est plutôt mince, après tout les rations doivent encore être en restriction à l'Est. La guerre n'est finie que depuis quatre ans après tout et avec l'épidémie de grippe espagnole cela ne doit pas aider. Cet homme n'est qu'un pion pour son « pays », alors pourquoi pas jouer avec ? Cela pourrait être intéressant.

Une nuit à Paris (Countryhumans)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant