Le Choix Compliqué De Mon Cœur.

Excuses.

PDV SCELLIA

     Le dernier cours de la journée se termine enfin. Je range mon sac et sors de la classe, mais je me fais arrêter en chemin par Camille.

Moi : qu'est-ce qu'il y a?

Camille : j-je voudrais m'excuser. Je sais qu'il ne suffit pas que de mots, mais je ferai tout pour que tu me pardonnes un jour, même si je sais que ça prendra du temps.

Moi : toi au moins, tu l'as vite compris. Bon, je suppose que tu es à moitié pardonné. À par tes regards dégoûtés, tu ne m'as jamais frappée et insultée. Même si ces regards me faisaient mal à l'époque.

     Son regard s'illumine et je la vois hésiter à faire quelque chose. Alors, je lui dis juste :

Moi : vas-y.

     Elle me prend dans ses bras en me remerciant mille et une fois.

Moi : de rien, c'est normal. Allez, il faut que j'y aille.

     À ce même moment, les membres du groupe de Dean et ce dernier sortent de la classe. Je remarque alors Lucie accrochée au bras de ce très cher Graham et un étrange sentiment commence à s'immiscer en moi. Je le regarde en arquant un sourcil et lui me sourit de façon étrange.

Moi : efface moi ce sourire de ton visage avant que je ne le défigure moi-même. Bon, à demain Camille.

     Je tourne le dos au groupe et m'en vais sans un regard en arrière.

     Je sais, j'ai à moitié pardonné Camille trop rapidement. Mais elle avait l'air tellement sincère aussi.

     Je préfère ne plus penser à eux pour aujourd'hui.

PDV DEAN

     J'ai adoré son regard jaloux sur Lucie. Finalement, elle n'est pas indifférente à mon charme.

     Je suis narcissique et alors?

Lucie : vous vous êtes rapprochés, on dirait.

Moi : tu n'as pas entendu ce qu'elle m'a dit ou quoi?

Lucie : ouais... Mais quand tu lui as demandé de te réexpliquer le cours de philosophie, elle a accepté. Comme ça. Sans rien demander en retour. Et vous avez étudié dans une bibliothèque. Une bibliothèque, Dean. Toi qui n'entres jamais dans ce lieu, c'est surprenant. Très surprenant.

Moi : arrête avec ta jalousie.

     Elle joue bien. Elle pourrait gagner un oscar en devenant actrice.

     Cameron me tapote l'épaule gauche et demande à me parler.

Moi : avancez vous, on arrive.

     Ils n'en demandent pas plus et s'en vont devant.

Moi : qu'est-ce qu'il y a?

Cameron : tu n'as pas remarqué?

Moi : remarqué quoi?

Cameron : t'es vraiment aveugle. Mais bon, je ne te dirai rien. Sinon, ça se passe comment avec l'Étoile Solitaire?

Moi : elle va me rendre fou si elle s'habille comme ça chaque jour.

Cameron : même sans, elle te rend étrange. Mais bon, passons. Tu sais qu'elle a déjà un mec. Tu ne vas pas risquer de briser leur couple quand même?

Moi : je ne ferai pas cette erreur sinon elle me détestera encore plus. Je devrai trouver un moyen de lui prouver qu'elle ne peut pas faire confiance à son mec. Et ton sixième sens va m'aider.

Cameron : je ne le contrôle pas, je te rappelle. Et puis, on est pas dans un film de magie.

Moi : quand tu ressentiras quelque chose d'étrange en le voyant, tu me le diras. Enfin, si je ne l'ai pas déjà démasqué. Allez, rejoignons les autres, ils risquent de se poser des questions sur ce qui nous prend autant de temps.

PDV SCELLIA

     J'entre dans la maiso, et me fais tout de suite accueillir par Alice.

Moi : ça fait longtemps que je t'ai pas vue. Je sais que tu étais enfermée dans ta chambre mais quand même...

Alice : désolée. Avec Sandra et Cindy ici, je ne peux pas vraiment sortir de là. Tu les connais. Toujours en train de crier et de critiquer.

Moi : oui, mais elles ne sont jamais là quand je rentre.

Alice : c'est mieux comme ça.

     On se sépare et je monte dans ma chambre poser mon sac avant de redescendre.

     Je vais à la cuisine et salue notre cuisinière, Bertha, puis prends tous les ingrédients nécessaires pour me faire un sandwich... Que je mange en quelques bouchées. Je prends une canette de soda dans le frigidaire et m'assois sur un tabouret haut à côté de ma sœur qui est sur sa tablette en train de regarder des vidéos YouTube.

Moi : tu penses que je pourrais créer un compte?

     Elle met sa vidéo sur pose et me regarde les étoiles dans les yeux.

Alice : et tu posteras quoi comme vidéos?

Moi : un peu de tout. Je pourrai faire des vidéos de make-up. Je pourrais aussi faire des vidéos de peinture et de danse, et pourquoi pas de chant? Ou alors des vidéos où je parle de ma vie.

Alice : je suis ta première fan d'office.

Bertha : et moi la deuxième. Et on fondera un Fan-club.

     Bertha est vraiment quelqu'un de bien. Elle est très belle et très gentille. En plus, elle cuisine trop super bien! Elle a les cheveux châtains et de magnifiques yeux bleus. Elle n'est ni mince, ni grosse. Juste normal. Elle est un peu comme une deuxième mère pour nous. Car oui, nous ne considérons pas Sandra comme notre mère.

Moi : merci.

     Mon téléphone sonne et je le prends. En regardant le nom qui s'affiche, je demande à tout le monde de se taire.

Moi : oui, allô ?

??? : comment vas-tu, l'Étoile Solitaire ?

Moi : bien et toi Rayan?

     Rayan Carter est le grand frère de mon petit ami. Il est un journaliste très réputé dans le pays et au-delà pour son bon travail et ses sources qui sont toujours vraies. C'est un grand ami pour moi. Il adore m'appeler belle-sœur alors que je ne suis même pas mariée à son frère.

Rayan : moi aussi, je vais bien.

Moi : tu m'appelles pour?

Rayan : te dire que tu as une interview ce samedi à 11h.

Moi : d'accord. Je serai là sans faute.

Rayan : rassure moi. Ça ne te dérange pas de raconter ta vie pour permettre à d'autres de prendre exemple sur toi?

Moi : non, au contraire. Ça me ferait plaisir de partager mon histoire. Et puis, si quelqu'un avait prévu de me nuire en faisant de ça un scandale, je l'aurais devancé.

Rayan : merci. C'est vraiment un soulagement.

Moi : de rien. Allez, je te laisse. Bye.

Rayan : à samedi belle-sœur.

     Je lève les yeux au ciel avec un sourire en coin. Il raccroche et je range mon téléphone.

Moi : interview samedi.

Alice : trop cool!

Moi : je te rappelle que tu en as aussi.

     Nous continuons à parler avec Bertha, de tout et de rien.