Craintes.

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PDV SCELLIA

     Dean et moi nous sommes séparés. Lui, allant au lycée, et moi à l'hôpital. Et ce n'est qu'en chemin ce matin qu'il m'a dit que le principal m'avait permis de rester près de mon père pendant le temps qu'il fallait. Il a vraiment tout fait pour que je ne m'inquiète pas et, étonnamment, il s'est proposé pour prendre les notes pour moi.

     Un amour!

??? : Scellia.

     Je soupire en m'arrêtant, puis me tourne pour faire face à Steve, des lunettes de soleil devant les yeux et une capuche sur la tête.

Moi : qu'est-ce que tu veux?

Steve : parler avec toi.

Moi : et bah, pas moi.

     Je me retourne pour m'en aller, mais il me retient par le bras.

Moi : je t'ai déjà dit de ne pas me toucher.

     Je me dégage rapidement et fais deux pas en arrière.

Moi : dis ce que tu as à dire, et pars.

Steve : fais attention à toi Scellia Harper. Le diable est derrière toi.

Moi : pardon?

     Il se retourne et je dis, laissant de côté ce qu'il vient de dire :

Moi : c'est tout? Tu n'essaies même pas de te faire pardonner? Ça ne m'étonne même pas venant d'un lâche comme toi.

     Je continue ma route vers l'hôpital, et une fois sur place, je vais directement dans la chambre 134. J'entre et trouve mon père... Assis.

Moi : papa!

     Je cours vers lui et le prends dans mes bras sans réfléchir, mais l'entends gémir de douleur. Alors, je m'éloigne rapidement.

Moi : désolée papa.

Papa : ce n'est pas grave Scellia. Je suis au courant, tu sais.

     Je baisse la tête, prise d'une soudaine tristesse.

Moi : papa, je...

Papa : accepte.

Moi : je sais pas... Je ne peux pas donner ma réponse maintenant.

Papa : je te comprends. Ne t'en fais pas, j'attendrai jusqu'à la fin.

     Je hoche la tête en souriant faiblement et entame un autre sujet. Je raconte à mon père tout ce qu'il s'est passé lors de son sommeil jusqu'à maintenant et, je ne sais pas pourquoi, il est très heureux d'entendre que j'ai rompu avec Steve.

Papa : je ne l'ai jamais aimé, ce garçon.

Moi : pourquoi ?

Papa : va savoir. Instinct paternel.

     J'y crois pas trop, à ces trucs.

     Notre conversation continue ainsi jusqu'à ce qu'un coup à la porte nous interrompe.

Moi : oui?

     Le médecin entre et, remarquant que mon père se porte à merveille, sourit.

Médecin : vous récupérez bien à ce que je vois.

Papa : je n'ai pas le temps de dormir. J'ai des choses dont je dois m'occuper.

Moi : papa, occupe toi un peu de ta santé pour une fois, tu veux? De toute façon, tu seras sous ma responsabilité. Et je t'interdis de pénétrer dans ton bureau. Je peux très bien gérer les entreprises toute seule.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant