Rapprochement?

75 9 0
                                    

PDV DEAN

     Putain! Cette fille est une vraie tigresse, comme je les aime. Mais elle est inatteignable. Mais son clin d'œil de toute à l'heure, il voulait bien dire ce que je pense, non? Elle me drague là, pas vrai?

     Mais non, Dean. Arrête de te faire des idées.

     Pour l'instant, je vais voir comment ça évolue. Mais ça ne veut pas dire que je ne tenterai rien.

     Avant et pendant tout le cours de philosophie, je n'ai fait que l'observer. Elle me tente vraiment à se comporter comme ça. J'ai eu une vue sublime sur le haut de son dos et ses hanches bien faites puisqu'elle avait repoussé ses cheveux sur un côté de sa tête. Je suis sûr de n'avoir pratiquement rien compris du cours. Je pourrais lui demander de m'expliquer. Même si elle refusera certainement.

     Eh bien, ça me fait une excuse pour l'approcher.

     Lorsque la sonnerie annonçant la pause déjeuner retentit, je m'approche d'elle.

Moi : tu accepterais de m'expliquer à nouveau le cours malgré nos différends?

     Elle porte son beau regard noir sur moi avant d'accepter nonchalamment.

     Elle est bien différente de ce matin.

     Je tourne mon regard vers Cameron qui me sourit l'air de me souhaiter bonne chance.

     Elle et moi sortons de la salle de classe et partons dans la... Bibliothèque.

     Ok, je n'y ai jamais mis pied, et je ne compte certainement pas entrer là-dedans.

Moi : on ne peut pas aller ailleurs?

Scellia : c'est soit ici, soit rien du tout.

     Elle entre sans m'attendre, et je soupire.

     Comme on le dit : il y a une première fois à tout. Mais c'est uniquement pour elle que je le fais. Ça avait été quelqu'un d'autre, je ne crois pas qu'il aurait discuté.

     J'entre à sa suite et la cherche pendant quelques temps avant de la trouver assise sur l'une des chaises autour d'une des nombreuses tables de la bibliothèque... Qui en passant, est totalement vide.

Scellia : assieds toi juste à côté de moi.

     Je lui obéis tandis qu'elle sort le nécessaire pour la révision.

     Deux heures passent durant lesquelles, tout en écoutant ce qu'elle me disait, j'ai eu une belle vue sur sa poitrine qui a un volume plutôt très alléchant.

     Je la vois se lever pour aller faire je ne sais quoi.

Moi : tu vas où?

Scellia : es-tu mon père pour surveiller tous mes mouvements?

     Je me tais, et me lève à mon tour pour la suivre. Nous marchons parmi les étagères de livres jusqu'à ce qu'elle décide de s'arrêter. Elle se met sur la pointe des pieds, essayant d'attraper un livre qu'elle effleure juste du bout des doigts.

Moi : t'es vraiment petite.

     Je soupire, décidant de l'aider. De mon mètre quatre-vingt-deux, j'en suis bien capable.

     Je me place derrière elle et attrape le livre qu'elle veut tant avoir. Elle se retourne, se retrouvant face à moi, coincée entre l'étagère et moi.

Moi : c'est ça que tu voulais?

     J'agite le livre dans ma main en souriant.

Scellia : donne le moi.

Moi : en échange de quoi?

     En colère, elle prend appui sur mon épaule d'une main et tend l'autre vers le livre en faisant un bond. Elle le rattrape, mais après qu'elle ait touché le sol, je la plaque contre l'étagère avec mon corps, lui tenant la hanche gauche.

Scellia : m-mais qu'est-ce que tu fais? Lâche moi tout de suite!

Moi : ça me rappelle quelque chose.

Scellia : abruti! Lâche moi maintenant!

Moi : et pourquoi?

     Je rapproche mon visage du sien jusqu'à ce qu'ils ne soient qu'à quelques millimètres l'un de l'autre, nos lèvres s'effleurant presque. Elle siffle entre ses dents :

Scellia : parce que nous sommes ennemis.

Moi : c'est toi qui te forces à penser cela.

Scellia : ah ouais? Et quand on était en primaire? Qui me harcelait selon toi?

     Je ne pensais pas qu'elle userait de cela contre moi. À quoi est-ce que je m'attendais de toute façon?

Moi : écoute Scellia, je suis désolé. Nous le sommes tous. On s'en veut de t'avoir fait tout ça.

     Elle pose sa main libre sur mon torse et me repousse.

Scellia : les mots ne suffisent pas. Vous n'avez jamais eu ma confiance et je doute que vous l'ayez un jour. Prouve moi que tu veux vraiment te faire pardonner. Prouve le moi avec des gestes et pas juste avec de simples paroles.

     Elle se défait de mon emprise et retourne chercher ses affaires avant de sortir de la bibliothèque. Moi, je médite sur ses paroles.

     Ce n'est pas la première fois que je me fais rejeter par une fille, puisque les seules à l'avoir fait jusqu'à maintenant sont les quatre nouvelles amies de Scellia. Enfin, je ne les ai jamais abordées, mais elles ne me courent pas après non plus. Mais me faire rejeter par elle me fait ressentir quelque chose d'étrange. Comme un pincement au cœur, une certaine tristesse.

     Elle fait ça comment?

     Je soupire une énième fois avant de faire comme elle : prendre mes affaires et sortir.

     En chemin, je la vois faire la tête à son petit ami.

     Étrangement, ça me dérange de les voir ensemble. Et savoir qu'ils sont en couple...

     Lorsqu'elle me voit, elle détourne directement le regard, ce qui n'échappe pas à l'œil de son mec.

     J'entre en salle de mathématiques et vais à ma place habituelle.

PDV SCELLIA

     Après que je sois sortie de la bibliothèque, j'ai marché un peu avant d'apercevoir mon petit ami m'attendre devant la salle de mathématiques.

Moi : qu'est-ce que tu veux?

Steve : savoir pourquoi tu me fais la tête depuis ce matin.

Moi : tu veux vraiment savoir?

     Il me regarde, confus.

Moi : pourquoi n'as-tu pas répondu à mes appels hier soir?

Steve : je... En fait, je devais terminer plusieurs choses et donc, j'ai laissé mon téléphone à distance pour ne pas être distrait.

Moi : et c'étaient quoi, ces fameuses choses?

Steve : composer deux nouvelles chansons.

Moi : hmm.

     Je reste sceptique et le fixe en faisant la moue. Du coin de l'œil, je vois Dean arriver et je détourne le regard. J'ai le cœur qui bat rapidement et j'ai l'impression qu'une brume se crée dans ma tête. Lorsqu'il entre en salle, je soupire.

Steve : qu'est-ce qu'il se passe avec lui?

     Son ton m'indique qu'il soupçonne quelque chose mais je contredis sa pensée :

Moi : tu sais très bien que c'est mon ennemi. Alors arrête parce qu'il n'y a rien entre lui et moi.

     Je décide de ne pas en entendre plus et entre en salle à mon tour.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant