Tentative de meurtre.

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Mercredi, 25 Novembre.

PDV SCELLIA

     Nous sommes le 25 novembre. Ça fait une semaine que Dean ne s'est pas réveillé. Je viens le voir chaque jour et parfois, je passe mes nuits ici, à veiller sur lui. Ses parents passent de temps en temps. Enfin, en ce qui concerne son père. Sa mère, elle, est venue au moins six fois dans la semaine. Et nous sommes sensées nous retrouvées à l'hôpital aujourd'hui.

     Je suis en ce moment dans une voiture, en route pour l'hôpital dans lequel il est puisque j'ai fini mon tournage il y a dix minutes.

PDV OMNISCIENT

     Elle soupire et pose sa tête contre la vitre de la voiture. À l'hôpital, alors qu'un médecin se dirige vers la chambre 233, il se fait tirer quelque part et assommer. Celui ayant commis cet acte enfile la blouse du médecin qu'il a assommé et un masque chirurgical pour mieux se faire passer pour ce médecin en question.

     Il se dirige vers la chambre 232, et ouvre la porte de cette dernière.

??? : à nous deux, Graham.

     Il sort une seringue contenant du poison de sa poche et se rapproche du lit du convalescent. Alors qu'il s'apprête à injecter la substance nocive dans la poche contentant un liquide qui s'écoule dans les veines de Dean en passant par un tube, la porte s'ouvre sur Scellia qui fronce les sourcils en reconnaissant cette coiffure et cette couleur de cheveux.

PDV SCELLIA

Moi : Steve?

     Le concerné se tourne vers moi, et je recule d'un pas, le contenu de sa seringue me faisant comprendre son intention.

Moi : tu ne pourrais tout de même pas faire ça...

Steve : et pourquoi pas? Je veux pouvoir venger mon père.

Moi : et qu'est-ce Dean et moi avons à voir là-dedans ?

Steve : le fait est que c'est ton père qui a assassiné le mien.

     Le choc s'empare instantanément de moi. Alice qui était allée chercher un café et qui est arrivée il y a quelques minutes sans manifester sa présence à Steve, est dans le même état. Je lui fais discrètement signe de s'éloigner et d'appeler la police.

Moi : c'est faux. Et puis, ça ne m'explique toujours rien.

Steve : le point faible d'un parent, c'est son enfant, pas vrai?

Moi : mais Dean n'est pas son fils.

Steve : je sais. Mais le tuer, pour te voir souffrir serait déjà un bon début.

Moi : tu n'es vraiment qu'un monstre!

Steve : puis t'arracher le cœur devant ses yeux. Je veux qu'il ressente la douleur que j'ai ressenti en perdant mon père. Mais à l'inverse, lui perdrait sa fille.

     Je refuse de croire que mon père ait pu faire une chose pareille. Certes, il était froid, distant et méchant, mais pas à ce point.

??? : l'affaire sur le meurtre de votre père avait déjà été élucidée.

     Je sursaute et me décale pour laisser la place à l'inspecteur Browns dont Alice m'a tellement parlé.

Steve : qu'est-ce que vous en savez, vous?

Browns : c'est moi qui ai réglé l'affaire. Le coupable a été arrêté depuis douze ans maintenant et est toujours emprisonné.

     Je souffle de soulagement. Je suis rassurée que ce ne soit pas mon père qui ait commis cette atrocité.

Steve : mais il a dit...

Browns : il vous a menti. Il s'est servi de vous pour atteindre mademoiselle Harper, vous a montré de fausses preuves et avait prévu de se débarrasser de vous car vous l'aviez... Mis en colère.

     Les poings de Steve se serrent alors que l'inspecteur s'approche de lui, menottes en main.

Browns : si vous nous suivez gentiment, vous pourrez avoir moins de problèmes.

     Il ne se débat pas lorsque l'inspecteur Browns lui passe les menottes aux poignets. Il garde la tête basse, certainement troublé par tout ceci.

Moi : comment avez-vous fait pour arriver aussi rapidement ?

Browns : je passais près de l'hôpital, quand votre jeune sœur a appelé.

     Je hoche simplement la tête alors qu'il amène Steve hors de la pièce et s'en va avec lui.

Alice : ce n'est pas vraiment de sa faute, tout ça.

     J'entre dans la chambre sans répondre et quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre sur le médecin Edward Davidson, celui qui s'occupe de Dean depuis maintenant une semaine, et sur Louisa.

Moi : bonsoir Louisa.

Edward : ça tombe bien que vous soyez tous là.

Moi : qu'y a-t-il?

Edward : comme vous le savez, la balle a perforé le rein gauche de votre ami.

Moi : oui...

Edward : il nous faut un donneur pour pouvoir effectuer une opération dans les quarante-huit prochaines heures. Sinon, je ne garantis pas la survie de Graham.

Alice : de quel groupe sanguin est-il?

Edward : O négatif. C'est un groupe assez rare. Ça sera difficile de trouver une personne avec ce même groupe.

Moi : vous pouvez effectuer un test avec mon sang? On n'est peut-être pas de la même famille, mais qui sait?

Alice : avec le mien aussi.

Louisa : je ne peux pas, car je suis O positif. Et son père est du groupe sanguin A négatif.

Edward : nous avons déjà deux personnes partantes. Gardons espoir. Mais si c'est compatibles, êtes-vous certaines de pouvoir donner un de vos reins? Votre espérance de vie sera fortement plus basse.

     En portant mon regard sur lui, je n'hésite pas et souris en disant :

Moi : tant qu'il va bien, c'est le plus important.

     Il acquiesce et nous demande de le suivre pour qu'il puisse nous prendre un peu de sang.

***

Alice : nous devons rentrer, Sisi.

Moi : déjà? Mais...

Louisa : je veillerai sur lui, ne t'inquiète pas. Rentre maintenant et essaie de te reposer. Tu passes tes journées ici lorsque tu n'es pas occupée.

Moi : ça ne me dérange pas...

Louisa : merci Scellia.

Moi : pourquoi?

Louisa : pour donner autant d'affection à mon petit garçon. Pour être là pour lui et le soutenir comme tu le fais.

     Elle le regarde tendrement en disant cela et je souris.

Moi : c'est normal. Et puis, il n'est plus un si petit garçon que ça maintenant.

     Son sourire s'agrandit alors qu'Alice me prend la main.

Alice : nous allons vous laisser maintenant. À demain, madame Graham.

Moi : à demain Louisa.

Louisa : à demain! Et encore merci!

     Nous rentrons chez nous après ça en discutant de tout et de rien.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant