Une nuit enflammée.

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Dimanche, 27 Décembre.

PDV SCELLIA

Moi : Rayan, j'ai sommeil, j'ai la tête qui tourne et j'ai trop chaud.

     Soline, je me vengerai, tu verras.

Rayan : bon, les gars, nous, on va aller se coucher.

Samuel : ne lui fais rien surtout.

Rayan : je ne suis pas aussi pervers que toi.

     Je me sens soulevée, mais m'endors après quelques minutes.

     Je me réveille lorsqu'il fait encore nuit. Je sens un vêtement léger sur moi avant de reconnaître l'odeur de mon petit ami. Ça doit être une de ses chemises. Il a dû me changer pour que je me sente plus à l'aise.

     Ma tête me fait un tout petit peu mal, les souvenirs de cette soirée remontant à mon cerveau.

Moi : j'ai soif...

     Rien de mieux qu'un bon verre d'eau.

     Je quitte le lit et sors de la chambre, puis descends dans le salon pour ensuite aller dans la cuisine. Je prends un verre et me dirige vers l'évier, puis ouvre le robinet et le remplis d'eau. Je bois le contenu du verre d'une traite, et en prends un deuxième.

Moi : ça fait du bien!

     Je range le verre à sa place initiale après l'avoir rincé, et m'apprête à sortir de la cuisine lorsque j'aperçois Dean dans l'encadrement de la porte.

Moi : salut. Tu pourrais me laisser passer?

     Il me regarde de haut en bas en arquant un sourcil.

Dean : tu portes les chemises de l'autre abruti pour dormir, maintenant? Même en hiver?

Moi : de un, Rayan n'est pas un abruti. De deux, c'est mon petit ami, donc oui, je porte ses chemises pour dormir. Et de trois, l'alcool que j'ai consommé m'a bien assez chauffée, en plus de la couverture et de la chaleur de Rayan. Je peux, maintenant?

     Il s'approche de moi et je recule.

Dean : maintenant que nous sommes seuls, tu peux me dire pourquoi tu m'évitais?

Moi : je te l'ai déjà dit, je ne t'évitais pas.

Dean : vraiment? Alors, tu n'essaieras pas de m'échapper si je fais ça.

     Il me prend par la taille et essaie de m'embrasser, sauf que je pose mes mains sur son torse et l'éloigne.

Moi : nous sommes dans la cuisine, idiot. On pourrait nous voir. Et puis...

     Tu as failli abuser de moi, hier.

     Il ne m'écoute pas, et me fait assoir sur le plan de travail, avant de me prendre les poignets de sa main droite pour les plaquer contre le placard au dessus de ma tête en s'installant entre mes jambes. Je me mords la lèvre inférieure en baissant et en tournant ma tête à ma gauche.

Dean : ne sois pas timide.

Moi : Dean, lâche moi.

Dean : pourquoi?

     Il m'embrasse la base du cou, me faisant frissonner et resserrer mes cuisses autour de ses hanches. Ma respiration devient haletante à chaque baiser qu'il me donne, faisant monter le plaisir à la fois.

Moi : Dean... Hier...

     Mon cœur bat trop rapidement, c'est pas normal.

Dean : quoi hier?

     Aurais-je peur de lui?

     Il libère ma taille pour prendre mon menton entre son pouce et son index, et me relève la tête. Il lèche ma lèvre inférieure et colle ses lèvres aux miennes, infiltrant sa langue dans ma bouche. On se sépare, et je dis :

Moi : arrête Dean. On va se faire voir. Et...

     Il ne me laisse pas le temps de terminer, qu'il scelle à nouveau ses lèvres aux miennes.

     Les premières larmes se font présentes alors que j'arrive à me séparer de lui et je lâche :

Moi : tu as failli me violer, imbécile.

     Il arrête tout mouvement.

Dean : t'es pas sérieuse, là. Je ferai jamais ça et tu le sais.

Moi : je sais. Mais quand on boit des tonnes d'alcool, forcément on fait n'importe quoi!

     Il me lâche enfin et recule jusqu'à se heurter à l'îlot.

Moi : tu as raison sur le fait que je t'évitais aujourd'hui. Et c'est pour cela que je réagissais ainsi. Je suis désolée mais... Tu me fais un peu peur, Dean.

     Je descends du plan de travail et sors de la cuisine avec précipitation. Je remonte dans ma chambre, les larmes aux yeux et m'effondre sur le lit.

Rayan : qu'est-ce que tu as?

Moi : je lui ai dit ce qu'il s'est passé hier.

     Il se lève à moitié et m'invite dans ses bras. Je ne me gêne pas pour me jeter sur lui et je lui raconte tout ce qu'il s'est passé en continuant à verser des larmes. Je déteste me montrer faible mais là, j'ai vraiment pas la force.

Rayan : tu m'avais dit que tu n'allais plus le laisser t'embrasser jusqu'à la fin de ces congés.

Moi : j'avais pas la force de lutter, comprends moi. Il m'a forcé la main.

     Son étreinte se fait plus forte tandis que je me calme doucement.

Moi : qu'est-ce que tu fais?

Rayan : tu me permettrais de te faire un suçon?

Moi : hein? Pardon? Attends, t'es pas sérieux, si?

Rayan : juste un ou deux. Ne dis pas non.

Moi : je ne savais pas que tu pouvais être aussi pervers.

     Et puis, c'est pas juste! Après ce que je viens de vivre, il veut me faire ça?

     Mais après réflexion...

     Ça me plaîrait assez.

Moi : puisque tu le veux...

     Il fond sur mes lèvres, aussi brûlant qu'un brasier. Mon cœur recommence une course effrénée alors que mon plaisir ne fait qu'accroître. Il délaisse mes lèvres et s'attaque à mon cou, y déposant de baisers légers.

Moi : Rayan, tu avais dit me faire un ou deux suçons. Pas m'exciter.

     Il faut que je me contrôle. Je sais déjà que ça n'ira pas plus loin alors, je n'ai pas vraiment à m'inquiéter.

     Doucement, il me mord la peau et l'aspire entre ses dents. Je lui tire délicatement les cheveux, mais il ne se détache pas de moi et descend plus bas. Il défait lentement les premiers boutons de la chemise que je porte, mais s'arrête lorsqu'il voit le début de ma poitrine.

Moi : Rayan, c'est très gênant. Tu vas aussi en faire un là?

Rayan : oui.

     Il me mord et aspire ma peau à nouveau, avant de remonter vers mon visage.

Moi : je devrai t'en faire, moi aussi.

Rayan : la tigresse sort ses griffes?

Moi : idiot.

     Je me moque gentiment de lui lorsque j'échange nos positions. Je lui embrasse les lèvres, puis la joue gauche et ensuite la mâchoire, avant de descendre vers sa clavicule gauche pour lui faire un suçon digne de moi.

     Avec ça, j'ose espérer qu'Avery le laissera tranquille.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant