Retour et séparation.

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Dimanche, 3 Janvier.

PDV SCELLIA

Moi : c'est bon, j'ai terminé de faire mes valises.

     Et dire qu'on doit déjà rentrer. Les cours reprennent demain. Malheureusement pour certains.

     Après deux heures, tout le monde est prêt et à l'extérieur mais je remarque l'absence d'une personne.

Moi : quelqu'un peut me dire où est passé Dean?

Cameron : il m'a dit qu'il sortait et qu'il reviendrait dans pas longtemps. Mais là, ça fait carrément trois quarts d'heure.

Moi : d'accord... Je vais allez le chercher de ce côté. Que six autres personnes se dispersent.

     J'emprunte le chemin que j'ai choisi et cherche Dean pendant un bon moment dans la forêt. Alors que je m'apprête à faire demi-tour pour continuer mes recherches ailleurs, je remarque une touffe blonde adossée contre un arbre. Je m'en approche et vois Dean, les yeux clos, pour mon plus grand bonheur.

Moi : Dean, qu'est-ce que tu fais ici?

     Il ouvre les yeux et me regarde étrangement.

Dean : qu'est-ce qu'il y a?

Moi : on part déjà. On allait pas te laisser ici, si?

Dean : qu'est-ce que ça t'aurait fait?

Moi : comment ça, qu'est-ce que ça m'aurait fait? Lève toi, on y va.

Dean : tu as déjà fait ton choix, non?

     Non, mais il est déjà bien dirigé vers une personne.

Moi : arrête avec ça. Ce n'est ni le moment, ni le lieu pour en parler. Mon choix, je le ferai bien un jour.

Dean : de toute façon, j'abandonne. Je suis un être horrible après ce que j'ai failli te faire.

     Il a toujours ça en tête.

     Je soupire.

Moi : écoute Dean. C'est vrai que j'ai eu peur de toi pendant un moment, mais ce n'est plus le cas. Par contre, je ne pense pas que tout redeviendra comme avant entre nous. Pas avant un petit moment.

Dean : je le sais. Mais je n'arrive pas à me le pardonner.

Moi : et si moi je te pardonnais? Tu arriverais à en faire de même pour toi? Parce que si c'est le cas, je te pardonne. Vraiment, c'est sans rancune. En revanche, on ne devra pas être seuls pendant un certain temps.

     Il arbore un petit sourire.

Dean : tu vas vraiment me pardonner aussi facilement?

Moi : oui. J'en ai marre de te voir aussi pâle qu'un mort et triste que l'automne. Alors?

Dean : est-ce que je peux t'embrasser?

     Non mais il ne manque pas de culot, lui! Mais...

Moi : au cas où ça serait la dernière fois?

Dean : ça risque?

Moi : j'ai décidé de prendre mes distances avec vous deux et faire mon choix le jour même de mon anniversaire, auquel tu es invité d'office, alors au cas où ça ne serait pas toi... Je veux bien accepter que tu m'embrasses.

     Il se rapproche doucement de moi et pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Il recommence une seconde fois et la troisième fois, il rend le baiser plus sauvage. Je passe mes deux bras autour de son cou alors qu'il me colle plus contre lui en me tenant les hanches. Nous nous séparons, mais restons toujours dans la même position.

Moi : on peut y aller, maintenant?

     Il me libère et nous nous dirigeons en silence vers le chalet. Une fois sur place, on contacte les autres pour qu'ils rentrent et plus tard, nous embarquons, direction l'aéroport.

***

     Nous arrivons enfin aux États-Unis d'Amérique. J'ai vraiment hâte de retrouver ma chambre. Rayan nous ramène toutes à la maison, Louisa ayant pris un taxi avec son fils après avoir poliment refusé qu'on les raccompagne.

     Lorsque nous arrivons en face de la maison, Alice, Bertha et maman sortent, accompagnées de Rayan qui porte leurs affaires jusqu'à l'intérieur, ainsi que les miennes. Puis, il revient assez rapidement.

Rayan : tu ne descends pas?

Moi : si, je vais le faire, mais je voudrais te dire une chose avant.

Rayan : vas-y, je t'écoute.

Moi : d'accord, mais tu attends que je finisse. Tu ne m'interromps pas. C'est clair?

     Il acquiesce et je prends une grande inspiration avant de lui dire :

Moi : on devrait rompre. En fait, j'ai décidé de prendre mes distances avec vous et de mûrement réfléchir pour prendre ma décision le jour de mon anniversaire. D'ailleurs... J'aimerais que tu sois là.

     Il garde son regard fixé vers l'avant de la voiture, silencieux.

Moi : Rayan?

Rayan : d'accord.

Moi : désolée.

Rayan : t'en fais pas, je comprends. Tu ne veux pas que ça affecte ton choix.

Moi : exactement.

Rayan : très bien.

     Je baisse les yeux sur mes mains qui sont posées sur mes genoux, attendant quelque chose de sa part. Quelques secondes passent et, lassée, je dis :

Moi : tu... N'as rien à me demander?

Rayan : non, rien. Pourquoi?

     Une colère non expliquée s'immisce en moi et je me tourne vers lui, le fusillant du regard, les poings serrés.

Moi : espèce d'abruti. Tu peux même pas me donner un dernier baiser au cas où ça ne serait pas toi? Tss. Tu m'énerves!

     Énervée, j'ouvre la portière et sors du véhicule en la claquant violemment.

     Je le déteste!

     Je contourne le véhicule. Une fois de l'autre côté, à peine ai-je fait un pas vers la maison, que des bras puissants m'enserrent contre un torse musclé. De douces lèvres sucrées se posent sur les miennes, nos langues en parfaite harmonie. Lorsqu'il se sépare de moi, il dit :

Rayan : t'es contente maintenant?

Moi : mmh... Ouais.

Rayan : pourquoi j'ai pas l'air convaincu?

     Je lui tire la langue et cours vers chez moi. Ce n'est qu'une fois à l'intérieur de la maison que je souffle.

Alice : et dire qu'elle va faire son choix à présent.

Moi : c'est essentiel. Je ne le ferai jamais si ça continue. Autant en finir une bonne fois pour toute.

Alice : je suis de tout cœur avec toi.

Maman : quand vas-tu publier ta nouvelle chanson?

Moi : dans deux jours, ça sera parfait. J'ai encore quelques modifications à faire.

Alice : vous parlez de Mermaid?

Moi : oui. Allez, moi je monte me reposer avant de faire ces quelques corrections. À ce soir, tout le monde.

     Je monte dans ma chambre et me jette sur mon lit, non sans repenser à tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant