L'héritage et l'héritière.

61 8 0
                                    

PDV SCELLIA

     Deux semaines sont passées depuis mon interview. Dean et moi, on va dire que notre relation a eu du progrès. Même si je sens qu'il ne me dit pas quelque chose. Mais bon, je finirai par le découvrir quand j'aurais du temps à moi.

??? : ça va commencer! Tu es prête?

     Pour toute réponse, je sors habillée de la robe de plage bleu marine, du chapeau de paille stylé et des sandales bleues qu'on m'a demandé d'enfiler. Le tout complété d'un bracelet fait avec des breloques qui, finalement, est très joli.

     Je me place en face de la caméra, et prends une des poses qui va le mieux avec le thème de la collection du désigner : Plage Ensoleillée.

     De ma main gauche, j'attrape le bout du chapeau de paille, mon bras formant un angle de moins de 90°. Ma jambe droite est un peu à l'avant tandis que ma jambe gauche est repliée et ma main droite tient le léger tissu sur le côté droit. J'adore poser, alors naturellement, je souris.

     Je change de pose à chaque fois qu'un nouveau cliché est pris, et ce, jusqu'à la fin du shooting. Donc, à 17h.

??? : c'est bon! C'était parfait. Tu es vraiment douée. Je suis heureux d'avoir écouté celle qui m'a donné ton nom.

Moi : merci monsieur Thornton. Ça a été un plaisir de poser pour vous. N'hésitez pas à contacter ma manageuse si vous souhaitez que je pose à nouveau, j'en serai heureuse. En plus, les vêtements sont vraiment très beaux et faciles à porter. Vous passerez mes remerciements au designer pour m'avoir laissée ce plaisir, d'accord?

Thornton : ne t'inquiète pas. Il recevra tes remerciements et tes compliments sans faute.

Moi : merci. Il faut que je file. J'ai encore un son à enregistrer.
Au revoir!

     Nous nous séparons et je m'en vais vers mon studio d'enregistrement. Une fois sur place, je me débarrasse de mon manteau et de mon sac à main et salue Bruno qui est le coordonnateur.

Bruno : pile à l'heure, allez vas-y. Ton concert qui est dans deux semaines va permettre à ce nouveau disque de ce vendre comme des petits pains.

Moi : hey! Sois pas pressé.

     Je prends une gorgée d'eau pour me rafraîchir et entre en salle d'enregistrement.

     Cinq minutes s'écoulent, temps que dure toute la chanson en entier. Je sors de la salle d'enregistrement, et me fait féliciter comme d'habitude.

Bruno : toujours aussi parfaite. J'envie ton petit copain.

     Je souris nerveusement en l'entendant dire cela.

Moi : arrête, tu exagères.

??? : il a raison. Je commence à me demander comment est ta cuisine. Tu danses bien, tu chantes merveilleusement bien, tu as un corps parfait à tel point que je ne doute pas que d'ici deux jours on te demande de devenir mannequin pour un défilé de mode très important comme toujours...

??? : c'est bon, on a compris. Tout ça pour dire que tu es géniale.

Moi : je vais rougir, arrêtez Max et Liam.

Bruno : tu rougis déjà.

     Nous bavardons encore quelques minutes, jusqu'à ce que la fatigue ne me rattrape.

Moi : je vais devoir rentrer. La nuit commence à tomber et je suis un peu éreintée.

Bruno : d'accord. Salue la petite Alice de notre part.

Moi : je n'y manquerai pas.

     J'enfile mon manteau et leur offre un dernier signe de main avant de sortir et de monter dans le véhicule qui doit me ramener chez moi.

     J'arrive chez moi et entre dans le manoir.

Papa : Scellia, dans mon bureau, s'il te plaît.

     Quand je vous dis qu'il essaie de changer. Je le préfère vraiment comme il est maintenant.

Moi : j'arrive.

     Je le suis jusqu'à son bureau et une fois à l'intérieur, nous nous asseyons, lui derrière son bureau et moi devant.

Moi : qu'est-ce qu'il y a?

Papa : j'ai une nouvelle pour toi.

     Je le regarde, curieuse.

Papa : j'ai décidé de te léguer toute ma fortune.

Moi : quoi?!

     Je me lève brutalement, faisant reculer la chaise sur laquelle j'étais assise.

Moi : attends! T'es pas sérieux quand même? Je n'ai que 17 ans...

Papa : et tu as déjà géré les affaires de ta mère pendant un an.

     Je le regarde, stupéfaite.

     Comment sait-il ça, lui?

Papa : ta mère m'a tout dit.

     J'ai la tête qui tourne un peu alors, je m'assois.

Moi : pourquoi moi?

Papa : je n'ai plus personne. Ta sœur est trop jeune et je voudrais me faire pardonner.

Moi : ce n'est pas pas avec de l'argent que je te pardonnerai.

Papa : j'en ai conscience. Mais je tiens à ce que ce soit toi qui hérites de tout.

Moi : il me faut du temps pour réfléchir.

Papa : tu en as en ta possession. Tu peux repartir.

     Je me lève et quitte le bureau. Mais avant de fermer la porte, j'entends mon père tousser.

     Il est malade?

     Non, il me l'aurait dit pour le convaincre d'accepter l'héritage.

      Je soupire et descends au salon avant d'aller dans la salle à manger. Devant moi, sur la table, se présentent plusieurs mets différents : poulet, bœuf bourguignon, lasagnes etc.

Moi : cette nouvelle m'a donné faim.

     Je vais m'assoir à table, et dis :

Moi : arigatou gozai masu! (merci beaucoup!)

     Comprenant, puisque je le dis parfois, Bertha me sourit. Je me sers et mange en réfléchissant à ce que je ferai demain. Nous serons samedi et je m'ennuirai, je le sais.

     Je souhaite que ce week-end passent à la vitesse de la lumière.

     Après le dîner, je monte dans la chambre. Mon téléphone sonne alors je le prends et décroche.

Steve : tu m'as oublié.

Moi : bien sûr que non, enfin.

Steve : alors pourquoi ne m'as-tu pas appelé?

Moi : j'avais un shooting et un enregistrement à faire.

Steve : tu aurais dû m'appeler à ton retour, quand même.

Moi : désolée. Je suis tellement préoccupée. Et à tout ce que j'ai en tête se rajoute autre chose.

Steve : quoi?

Moi : je préfère ne pas en parler.

Steve : allez.

Moi : j'ai dit non.

Steve : tu n'es vraiment pas drôle.

Moi : m'en fiche. Allez, j'ai sommeil. On se reparle demain. Je t'aime.

Steve : moi aussi, je t'aime princesse.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant