Le Choix Compliqué De Mon Cœur.

Sortie romance.

PDV SCELLIA

Alice : voilà! Tu m'expliques maintenant, s'il te plaît?

     Nous sommes dans la 4X4 qui nous a transportées ce matin. Il est 15h37 et nous sommes en direction du lieu de rendez-vous que Rayan a fixé. Alice rentrera seule quand on m'aura déposée.

Moi : en fait, voilà. Quand j'ai rangé ton portable et que j'ai ouvert la porte pour vous rejoindre, je l'ai trouvé. Je lui ai demandé ce qu'il faisait là et il m'a donné un lieu de rendez-vous. Je savais déjà de quoi il voulait parler, alors je l'ai laissé entrer dans notre loge. Puis, il m'a demandé à ce qu'on essaie parce qu'il savait que Dean avait déjà une petite amie. Il m'a demandé si j'étais sûre de ne pas tomber amoureuse de lui si je nous laissais une chance et il m'a aussi demandé si je souffrirai pour un garçon. J'ai d'abord refusé mais il s'est approché de moi alors que je reculais. Je me suis heurter à la porte et il m'a bloqué le passage mais j'ai réussi à lui échapper. Mais il... Il n'a pas lâché l'affaire et m'a... Enfin, nous a fait basculer sur le canapé. Ensuite, il m'a embrassé. Et... J'ai répondu. Mais ensuite, on s'est séparé et je me suis excusée et lui aussi.

Alice : et?

     Je prends mon souffle et raconte la fin :

Moi : j'ai décidé de lui laisser une chance finalement. Nous nous sommes embrassés trois fois en moins de trente minutes.

Alice : ça veut dire que vous êtes en couple?!

Moi : euh... Ouais.

Alice : ce n'est pas que je ne suis pas heureuse pour toi, tu as le droit de refaire ta vie mais... Et Dean?

Moi : il est déjà en couple. De plus, je suis attirée par Rayan même si je ne l'aime pas. Alors, autant essayer tout en priant pour que je l'aime un jour.

Alice : tu espères oublier Dean en étant avec lui?

     Inconsciemment, c'est ce que je voulais. Et elle l'a su si facilement...

Moi : oui... Secrètement...

Alice : tu sais au moins que vous avez six ans de différence d'âge, pas vrai?

Moi : et alors?

Alice : je sais que c'est qu'un détail.

     Nous arrivons et je sors du véhicule.

Moi : allez, bye. Dis à maman que je rentrerai plus tard.

Alice : d'accord. Bye.

     Je ferme la portière et l'automobile reprend sa route.

     J'ai à peine cligné des yeux que les gens autour de moi commencent à s'avancer pour demander soit un autographe, soit une poignée de main ou des photos.

     La célébrité, c'est cool. Mais le calme, c'est bien aussi. J'espère juste qu'il n'y a pas de paparazzis.

     Je sens des mains sur mes hanches et me retourne pour voir Rayan.

Moi : tu m'as fait peur. Dis, on peut aller dans un endroit avec un peu moins de monde. Les paparazzis, c'est pas trop mon truc.

Rayan : je connais un autre café pas très loin. Ou tu préférerais qu'on aille manger des glaces.

     Il a dit glace?

Moi : des glaces! Oh oui, s'il te plaît!

Rayan : tu ne pouvais pas dire non.

Moi : tu sais depuis combien d'années j'en ai pas mangé?

Rayan : va savoir.

     Il me prend la main et je rosis légèrement. Nous allons dans un parc et il me conduit vers un marchand de glace qui a l'air d'être là chaque jour.

Marchand : alors jeune couple, quel parfum désirez-vous?

Rayan : une glace à la pistache pour moi et... Une glace au chocolat pour elle, s'il vous plaît.

     Il connaît encore mon parfum préféré. Ça m'étonne un peu.

     Je passe mon bras autour du sien alors que le marchand nous donne nos crèmes glacées respectives.

Moi : merci.

     Rayan paie, et nous nous éloignons.

Moi : je ne savais pas que tu connaissais encore mon parfum favori.

Rayan : je me suis juste dit qu'il ne devait pas avoir changé alors...

     Je souris, et déguste ma crème avec joie. Malgré l'hiver, j'en prends encore. Mais bon, je ne suis pas la seule.

Moi : il y a un nouveau film d'horreur qui vient de sortir. On pourrait aller le regarder après, s'il te plaît?

Rayan : tu n'auras pas un peu trop peur?

     Son sourire en coin me prouve bien qu'il se moque de moi.

Moi : je serai pas celle qui criera comme une fillette, au moins.

     Je lui lâche le bras, lui faisant la tête.

Rayan : hey, te fâche pas. C'était juste pour rire.

Moi : et bah moi, ça me fait pas rire.

     Il rigole, et je gonfle les joues.

Moi : compte pas sur moi pour quoi que ce soit.

     Je finis rapidement ma glace et marche loin de lui... Enfin, jusqu'à ce qu'il ne me prenne par la taille pour me rapprocher.

Rayan : allez Sisi.

     Je le regarde du coin de l'œil et souffle.

Moi : t'es désespérant.

     En marchant des les rues de la ville, nous passons devant le palais de justice. Je deviens soudainement muette et, comprenant, Rayan passe un bras autour de mes épaules.

Rayan : je serai avec toi, d'accord? Alors ne sois pas inquiète.

Moi : c'est plus pour ton frère que je m'inquiète. L'autre imbécile l'a trompé et lui a causé tant de problèmes. Je voudrais bien qu'on lui donne trois mois de prison et des travaux dans la ville, ça serait mieux. Au moins pour qu'il apprenne à ne plus croire le premier qui lui dit quelque chose d'aussi important.

Rayan : tu n'auras qu'à dire cela demain. C'est toi la victime et ton avis peut beaucoup influencer celui des juges.

Moi : tu crois?

Rayan : bien sûr.

     Il m'embrasse la tempe alors que je souris.

Moi : on va au cinéma, oui ou non?

Rayan : puisque tu insistes tant. Mais ne te plains pas si tu te pisses dessus.

Moi : comme si ça pouvait m'arriver.

     Nous allons donc au cinéma, et achetons deux tickets pour deux places dans la salle N°4. J'espère que ça sera un film intéressant. Je m'occupe du pop-corn et Rayan de la boisson, non sans quelques demandes d'autographes.

Rayan : tu n'es jamais seule, on dirait.

Moi : c'est comme ça, que veux-tu? Allez, on y va. J'ai trop envie de voir ton visage apeuré.

Rayan : et ma fierté d'homme être piétinée? Non merci.

     Je rigole, alors que nous entrons en salle et nous essayons à nos places.

     Que l'horreur commence.