Peur.

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PDV SCELLIA

     Je me lève de mon lit, n'ayant pas pu me rendormir de toute la nuit. Ce cauchemar me perturbe tellement...

     Je vais dans la salle de bains pour prendre un bain de quarante-cinq minutes et me brosser les dents. Une fois cela fait, je vais dans mon dressing et m'habille d'un T-shirt, d'un jean noir et d'un sweat rose saumon. Je retourne dans ma chambre et me jette sur mon lit.

PDV DEAN

     Je sonne et après deux minutes, la porte s'ouvre sur Cindy. Elle me fait un sourire charmeur, mais je l'ignore en entrant.

Cindy : hey! Ne m'ignore pas. Et puis, je ne t'ai pas permis d'entrer.

Moi : Alice!

     Elle sort de la cuisine et me regarde de haut en bas.

Alice : qui êtes-vous?

     Mais après un temps, elle ouvre grands les yeux.

Alice : comment oses-tu venir ici après tout ce que tu as fait à ma grande sœur, Dean Graham?

Moi : tu me connais?

Alice : bien sûr. Elle nous a montré tes photos dans un des journaux du pays il y a plusieurs années en nous disant que c'était toi qui la harcelais le plus au primaire. Et même après tant d'années, t'as pas tant changé que ça. En plus je t'ai vu à l'hôpital, mais j'avais pas vraiment fait attention à toi. Alors?

Moi : je suis venu voir Scellia. Tu peux me montrer sa chambre?

Alice : tu as du culot, toi!

     Des pas résonnent et nous levons la tête vers les escaliers.

Scellia : laisse le Alice.

Alice : mais Sisi...

Scellia : t'en fais pas, il a changé.

     La petite sœur de Scellia me regarde attentivement avant de soupirer.

Alice : bon, de toute façon, t'es assez grande.

Scellia : Dean, tu viens?

Dean : je te suis.

     Et c'est ce que je fais. Une fois dans sa chambre, elle me demande de prendre place.

Scellia : fais comme chez toi.

     Elle me rejoint sur le lit et soupire.

Moi : il s'est passé quelque chose. Allez, raconte.

     Elle ramène ses jambes contre elle, ses bras autour d'elles et pose sa tête sur ses genoux en détournant le regard.

Scellia : j'ai fait un cauchemar cette nuit. J'étais dans un pièce. Une pièce sombre. J'étais sur un lit, les poignets attachés sur la tête de ce dernier. Puis, un homme m'a dit que j'étais enfin à lui. Je lui ai demandé qui il était, et il m'a dit qu'il était triste que je ne le reconnaisse pas. Je lui ai demandé si on s'était déjà vu et il m'a dit oui, sinon je ne serais pas là attachée. Il est monté au dessus de moi et a commencé à me caresser les courbes du corps en me complimentant sur ma beauté. Je ne pouvais pas voir son visage, c'était tellement flou. Après ça, il a dit : «si seulement tu ne l'avais pas fait. » Je me suis demandée de quoi il parlait, mais je n'ai pas eu le temps de dire quelque chose qu'il m'avait déjà planté, ce qui ressemblait à un poignard, dans l'abdomen.

     Tout en resserrant ses bras autour de ses jambes, elle dit évasivement :

Scellia : j'ai peur Dean. Ce rêve avait l'air tellement réelle.

     Des larmes commencent à se frayer un chemin sur ses joues roses alors que je me lève et vais m'assoir à ses côtés pour la prendre dans mes bras.

Moi : je suis là, tu n'as pas à t'inquiéter. Si tu te sens en danger un jour, appelle moi à la seconde même et fais bien attention à te rendre dans un endroit où il y a de nombreuses personnes. Et si possible, dans un poste de police.

     Elle me prend dans ses bras à son tour, entourant mon cou de ses derniers tout en pressant sa poitrine contre mon torse.

Scellia : merci Dean.

     Elle laisse sa main gauche glisser de mon épaule à mon pectoral droit, m'offrant ainsi de délicieux frissons.

Scellia : un point pour moi.

     Elle se sépare de moi, le sourire aux lèvres.

     J'adore voir son sourire.

Moi : ça te fait deux points.

Scellia : plus que trois et je gagne.

Moi : tu peux toujours rêver. Je ne me laisserai pas battre aussi facilement.

     Il faut que je trouve un moyen pour qu'elle m'embrasse. Et ainsi, j'empocherai la totalité des points et gagnerai. Et dire qu'il ne faut qu'un seul baiser ou trois simples mots pour gagner...

     Après quelques minutes, elle demande :

Scellia : qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui?

Moi : va savoir. Je m'ennuie autant que toi.

     Elle pose son index sur son menton et réfléchis les sourcils froncés et les yeux fermés, quand tout d'un coup, elle les rouvrent en s'exclamant comme si elle avait eu la révélation du siècle.

Moi : quoi?

Scellia : on a qu'à inviter tes amis à sortir. On ira au parc pour les attendre, puis au zoo après, et... Euh... Bon, j'y réfléchirai en chemin. Alors?

Moi : avant ça, tu peux me donner ton numéro? Il n'apparait pas lorsque toi, tu m'appelles.

Scellia : non. Mais je pourrais t'aider à le trouver. Et c'est parce que je l'ai masqué pour que tu ne le vois pas.

     Je lève les yeux au ciel.

Moi : sérieux? Tu ne peux pas juste le donner? Ça serait plus facile.

Scellia : bien sûr que je suis sérieuse. C'est amusant de te voir galérer pour avoir ce que tu veux.

     Je soupire alors qu'elle éclate de rire devant mon expression dépitée.

Scellia : il faut souffrir pour avoir ce que l'on veut dans la vie, Graham.

     Elle continue de rire et, pris d'un élan de taquinerie, je lui saute dessus, nous faisant tomber sur le lit, elle en dessous de moi.

Moi : mignon, ton cri.

Scellia : idiot! Ça va pas la tête? Tu m'as fait peur! Lève toi.

Moi : pourquoi? Ça ne me dérange pas de rester ici.

Scellia : on doit aller voir tes amis après que tu les auras appeler.

Moi : ce n'est pas obliger qu'on y aille.

     Elle soupire, avant de me regarder dans les yeux.

Scellia : qu'est-ce que tu veux en échange de te lever?

Moi : un baiser.

Scellia : même pas dans tes rêves les plus fous.

Moi : restons comme ça dans ce cas.

     Je me laisser aller sur elle et elle crie, surprise.

Scellia : putain! Dean lève toi, t'es lourd!

Moi : je suis trop parfait pour être lourd.

Scellia : t'as des tas de muscles, je te rappelle. Bon, je t'embrasse à la joue et tu te lèves?

Moi : c'est toujours mieux que rien. Allez.

     Je sens une douce chaleur humide se poser délicatement sur ma joue et souris.

     Cette fille s'est exactement comment m'exciter et me rendre encore plus fou amoureux d'elle.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant