Un début de journée tranquille.

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PDV SCELLIA

     Je me réveille dans les bras chauds et athlétiques de mon petit ami. Maintenant que j'y pense, j'ai toujours voulu toucher ses biceps. Allez savoir pourquoi je ne l'ai pas fait. À présent, je peux.

     Je porte donc ma main à un de ces biceps, son biceps droit pour être plus précise, et le touche timidement.

     Il est dur. Depuis quand il fait de la musculation d'ailleurs? Je ne l'ai jamais vu en faire et pourtant, il est très bien bâti.

Rayan : tu aimes me toucher à ce que je vois.

     Je sursaute, surprise.

Moi : n-non. C'est juste que... Je me demandais depuis quand tu faisais de la musculation. Je ne t'ai jamais vu en faire.

Rayan : tu ne passes pas tout ton temps avec moi aussi.

Moi : oui, c'est vrai. Mais tu ne me l'as jamais dit.

Rayan : tu gagnes un point.

     Ce qu'il s'est passé cette nuit me revient brutalement en tête, me forçant à me taire.

     Est-ce qu'il s'en souviendra? Si oui, comment se comportera-t-il? Que fera-t-il?

Rayan : ne pense plus à ça.

Moi : tu crois qu'il s'en souviendra?

Rayan : avec la tonne d'alcool qu'il a consommé, je ne crois pas. Allez, je te ramène dans ta chambre dans une heure, le temps de me préparer.

Moi : d'accord. Je pourrais t'emprunter ton téléphone?

Rayan : vas-y.

     Il m'embrasse la joue et file dans sa salle de bains. Je prends son téléphone et m'adosse à la tête du lit. Je me mets à jouer à divers jeux juste pour passer le temps.

     Après qu'il soit revenu, habillé, je me sens portée avant de m'en rendre compte.

Moi : je peux marcher, tu sais?

Rayan : je sais.

     J'arrive à prendre ma couverture et à me cacher à l'intérieur, n'ayant pas envie que, si par hasard on croise quelqu'un, il me voit dans cette tenue.

     Rayan sort de sa chambre, moi dans ses bras, et va dans la mienne. Lorsque nous y sommes, il me pose enfin et je file rapidement dans la salle de bains.

     Après m'être brossée les dents et avoir pris ma douche, j'enroule une serviette autour de mon corps et entrouvre la porte de la salle de bains pour voir ce qu'il fait. Voyant qu'il est de dos, et occupé sur son portable, je sors discrètement et vais dans le dressing pour m'habiller chaudement.

     J'effectue la même opération que pour sortir de la salle de bains et m'approche doucement de Rayan. Alors que je m'apprête à lui sauter au dos, il me devance et se retourne. Résultat, puisque je m'étais déjà projetée sur lui : j'ai les bras autour de son cou, mon visage est très près du sien et ma poitrine est contre son torse.

Rayan : pour la discrétion, c'est raté.

     Il m'embrasse tandis que je fonds à ce baiser tendre et doux. J'adore vraiment l'embrasser. Ça me fait ressentir toutes sortes d'émotions. Avec Dean, c'est plus vraiment pareil.

     Nous nous séparons, non pas par manque d'air, mais parce que je dois ranger mes affaires pour qu'il les déplace. Et je ne mets qu'une heure à tout ranger.

Moi : le temps que tu les déplaces, je vais nous faire le petit déjeuner.

Rayan : d'accord.

     Je sors de ma chambre et vais dans la cuisine, ne rencontrant personne dans le salon. Je fais le petit déjeuner en une heure et mets le tout sur un plateau repas que je monte ensuite dans la chambre de Rayan, ce dernier ayant terminé de déplacer mes affaires.

Moi : merci... Mon cœur.

     Il me regarde surpris, avant de sourire.

Rayan : pourquoi es-tu si... Comment dire...?

Moi : je voulais juste essayer. Je t'ai toujours appelé par ton prénom alors qu'on sort ensemble. Il faut varier, parfois.

     Son sourire s'agrandit et nous prenons tranquillement notre petit déjeuner. Ensuite, je prends ma tablette et vais sur YouTube pour regarder des vidéos quelconques. Peu importe.

Rayan : tu ne veux pas descendre?

Moi : ça ne sert à rien, il n'y a personne en bas. Pourtant il est presque 13h. Je suppose que les enfants sont sortis avec Bertha, Louisa et ma mère.

Rayan : je plains le reste. Ils vont avoir de ces mots de tête.

Moi : je confirme.

     Je me demande ce que que pourrai faire pour mon anniversaire. Après tout, c'est dans trois semaines.

Moi : je devrai organiser une fête dans laquelle j'inviterai tout le monde.

Rayan : de quoi tu parles?

Moi : oh, désolée. Je pensais juste à mon anniversaire. J'aurai 18 ans et je serai enfin adulte. Il faut que ça soit mémorable.

Rayan : Samantha se fera une joie de venir pour voir la maison ou plutôt, le château de son idole.

Moi : je pourrai même lui donner certaine de mes affaires que je n'ai jamais utilisé. Pourtant elles sont jolies...

     Je regarde la bague que j'ai au doigt, et souris.

Moi : dis Rayan.

Rayan : oui?

Moi : est-ce que... Non rien, oublie.

     Si je lui pose la question, ça va lui donner plus d'espoir et je ne veux en donner à aucun des deux. Mais regarder cette bague me fait rougir et imaginer des trucs auxquels je ne devrais même pas penser normalement.

??? : hey! Est-ce que quelqu'un est réveillé?

     Maman.

Rayan : il est temps de descendre.

     Je me lève, posant ma tablette sur la table de chevet, et nous sortons de la chambre puis descendons pour voir ma mère, celle de Dean et Bertha.

Rayan : bonjour mesdames.

Moi : bonjour à toutes! Où sont les enfants?

Bertha : en train de jouer dans la neige.

Louisa : vous êtes les seuls réveillés apparemment.

Moi : oui. Les autres ont un peu forcé sur l'alcool, hier soir.

Rayan : beaucoup trop, tu veux dire.

     Je me tourne vers lui en lui faisant signe de se taire.

Maman : qu'est-ce qu'il y a? Si tu as fait quelque chose avec quelqu'un, Scellia, n'ait pas honte.

Moi : maman, il ne s'est rien passé. Je suis pas adulte pour ce genre de chose.

Louisa : si toutes les jeunes filles pouvaient être comme toi, à attendre d'être adulte pour commencer des relations osées, le monde irait beaucoup mieux.

Maman : ça sera pas pour tout de suite, j'en ai peur. D'autres ne résistent pas à la tentation.

Moi : Rayan, remontons. Sinon elles vont nous traîner dans leur conversation.

     En entendant cela, ma mère et les deux autres changent de sujet, pour mon plus grand bonheur.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant