Dispute?

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PDV SCELLIA

     Alice et moi sommes dans la voiture en direction de la maison de mon petit copain. Nous discutons tranquillement jusqu'à notre arrivée. Je descends et lui dis au revoir avant d'ouvrir le portail et de rentrer. Ensuite, j'avance vers la porte, et sonne.

     Quelques secondes s'écroule avant qu'elle ne s'ouvre sur Rayan qui est surpris de me voir ici.

Moi : s-salut.

Rayan : salut. Mais... Que fais-tu ici?

Moi : je n'ai plus le droit de venir voir mon petit ami?

     Et puis, il faut qu'on parle.

     Il sourit et me laisse entrer. J'ai le cœur qui bat rapidement en appréhendant sa réaction.

Rayan : ça va? Tu as l'air tendu.

Moi : ou-oui, ça va. C'est juste que...

     Son téléphone sonne soudainement, mais je ne sais pas si je dois être heureuse ou non.

Rayan : attends une petite minute, d'accord?

     Je hoche la tête et vais m'assoir sur un des canapés en cuir noir.

     Je souffle tout en l'écoutant parler au téléphone. Ça concerne le travail, apparemment.

     Quelques minutes plus tard, il raccroche, heureux, et vient s'assoir à côté de moi.

Moi : c'était pour?

Rayan : m'annoncer une bonne nouvelle.

Moi : laquelle?

Rayan : je vais bientôt être promu rédacteur en chef.

Moi : mais c'est génial!

Rayan : je sais.

     Je souris, heureuse pour lui, et lui saute dans les bras.

Moi : félicitations!

Rayan : merci princesse. Mais dis moi, tu voulais me parler de quoi?

     Ma joie redescend d'un coup et je n'ose pas me séparer de lui pour le regarder dans les yeux.

Moi : je... Je suis désolée... Mais...

     J'avale difficilement ma salive alors qu'il lâche :

Rayan : tu veux rompre, c'est ça?

     Je le serre encore un peu plus dans mes bras et murmure :

Moi : non... C'est pas ça. Je veux pas rompre. C'est juste que...

Rayan : quoi, dans ce cas?

     Il me prend les bras et me sépare de lui, puis me regarde avec tout le sérieux du monde. Son regard dévie sur mon cou et il fronce les sourcils.

Rayan : pourquoi as-tu appliqué du fond de teint? Tu n'en mets jamais d'habitude...

     Il l'a remarqué.

     Je voulais lui parlé de ce qu'il s'était passé avec Dean, mais je ne voulais pas qu'il voit ce suçon...

     Il porte son pouce à mon cou et efface le fond de teint alors que je dis :

Moi : j'ai vu Dean hier soir. Enfin, il est venu chez moi et il m'a avoué qu'il n'avait pas de petite amie. Qu'il voulait juste se venger de moi parce que j'avais voulu lui faire croire que je ne l'aimais pas.

     Je porte ma main à mon cou, en retirant celle de Rayan.

Moi : nous nous sommes embrassés et ça a failli aller plus loin jusqu'à ce que j'arrête tout. Je suis désolée Rayan.

     Je laisse quelques larmes s'échapper de mes yeux alors que je vois brièvement son poing gauche se serrer, plongeant sa main droite dans ses cheveux avec rage. Je baisse la tête, et pleure encore plus.

Rayan : ça me fait mal, Scellia. Et savoir que tu l'aimes mais que tu es avec moi me fait encore plus souffrir. Je croyais que tu l'oublierais facilement parce que je pensais aussi que tu venais de tomber amoureuse de lui.

     Il soupire, et le silence se fait autour de nous.

Rayan : ça serait mieux que l'on s'arrête là.

Moi : mais je ne veux pas!

     Il se fige, mais je ne vois pas son expression. Je lui ai carrément crié ça au visage, comme ça.

Moi : je t'aime...

     Oui, je l'aime. Je ne sais pas depuis quand, mais je ressens quelque chose pour lui.

Rayan : mais tu l'aimes aussi...

     Je ne relève pas la tête, les larmes n'ayant pas tari.

Rayan : et tu ne sais pas ce que tu es sensée faire.

     Exactement.

     Je sens sa main doucement glisser sur ma joue droite, effaçant les larmes de ce côté là.

Rayan : tu rends combien de mecs fous et désireux de toi?

Moi : je... Je ne sais pas... Pourquoi cette question?

     Il se penche vers moi et m'embrasse langoureusement, sans répondre à ma question. Il me mord la lèvre inférieure, me faisant gémir et entrouvrir les lèvres.

     Ils ont tous quoi à me mordre la lèvre?

     Même si c'est quand même excitant. J'unis ma langue à la sienne en une danse endiablée, ma main dans ses cheveux comme j'aime si bien les toucher, m'installant à califourchon sur lui. Il me tient par la hanche droite, sa main droite sur ma cuisse gauche.

     Nous nous séparons, nos souffles courts et nos respirations saccadées.

Rayan : j'adore t'embrasser. Rien que ça, c'est toujours intense avec toi.

     Je rougis et nettoie les dernières traces de larmes, toujours assise sur lui. Il passe ses doigts dans mes cheveux, les yeux dans la vague en disant :

Rayan : tu aimes deux personnes, tu t'en rends compte?

Moi : ne me rappelle pas ça.

     Je pose ma tête sur son épaule, pressant ma poitrine contre son torse, ma main gauche dessus également, et enfouis mon visage dans son cou. Je laisse ma main droite dans sa soyeuse chevelure, alors qu'il continue à jouer avec la mienne.

Rayan : il faut que tu fasses un choix, tu sais.

     J'acquiesce, silencieuse.

Rayan : tu ne veux vraiment pas parler de ça, on dirait.

     Je reste toujours silencieuse, les yeux presque clos.

Rayan : mais... Je suis quand même heureux que tu ressentes ce que je ressens pour toi.

     Je souris et ferme les yeux, dormant sur mon bel adonis.

***

     Je me réveille, serrée contre un torse chaud, et remarque que nous sommes dans la chambre de Rayan. Je me sépare des bras de ce dernier et me lève. Je prends mon téléphone qui est déposée sur une table de chevet, l'allume et vois 19h.

     Il faut que je parte.

Rayan : tu dois déjà partir?

Moi : oui, désolée.

Rayan : pas grave. Tu reviens quand?

Moi : j'en sais rien. Je te préviendrai, d'accord?

Rayan : d'accord. Mais laisse moi te raccompagner.

Moi : pas la peine. J'appellerai mon chauffeur pour qu'il vienne me chercher. Et en attendant, passons ce temps ensemble.

     Il sourit alors que je m'exécute. Une fois que je suis sûre qu'il sera là dans une vingtaine de minutes, je m'installe dans les bras de mon petit copain.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant