Il était toujours dans ma vie.

64 8 0
                                    

PDV SCELLIA

     J'arrête de courir, le souffle me manquant. Je prends appui sur un mur, et commence à avoir froid.

     À quoi est-ce que je m'attendais? Courir sous une pluie forte me réchauffait un peu parce que j'étais en mouvement mais là, je commence à trembler parce que mes vêtements sont trempés... Et moi aussi. Le désavantage d'avoir des cheveux épais est qu'ils absorbent beaucoup trop d'eau et deviennent lourds.

     Je cherche un endroit où m'abriter en attendant que l'orage passe et je le trouve rapidement. Des escaliers collés à un immeuble et menant au toit, mais assez haut pour que je puisse m'abriter en dessous.

??? : hey poulette.

     J'ignore royalement le pervers qui m'a appelé par ce surnom complètement ridicule, mais je crois que j'aurais pas dû.

??? : quand je t'appelle, tu réponds.

     Il me prend violemment le bras, me faisant grimacer de douleur.

Moi : hey! Lâchez moi!

     Il me plaque avec impétuosité contre le mur, faisant parcourir de la douleur sur toute la longueur de mon dos.

??? : t'arrive pile à temps. Je me demandais avec qui j'aurais pu m'amuser.

     Bordel, il ne s'est pas brossé les dents depuis cinq ans ou quoi? En plus il pue... Et... Je ne veux pas!

     Dean, s'il te plaît. Retrouve moi.

     J'ai été stupide de fuir comme je l'ai fait. Et s'il m'arrive quoique ce soit, ça sera entièrement à cause de moi.

     L'homme à l'odeur nauséabonde se presse contre moi, faisant parcourir mon corps d'un frisson de dégoût. J'ai une soudaine envie de vomir et... Si seulement Dean était là!

     Au même moment où je pense à ça, j'entends brièvement la voix de Dean m'appeler. Comprenant que j'essaierai de répondre, la bombe d'odeur contre moi me couvre la bouche grâce à sa main.

     Je me débats, essayant de me dégager de ce dégénéré mental, mais rien. Je me mets alors à me calmer, et le remarquant, il sourit.

??? : ça veut dire que tu es d'accord, pas vrai?

     Il s'éloigne un peu de moi pour... Je préfère ne pas y penser. Je profite de cette infime distance pour lui donner un coup dans les parties intimes, ce qui le fait se plier en deux. Je le contourne vite fait et tente de fuir. Tente car il me rattrape la cheville, me faisant tomber misérablement sur le sol mouillé. Il me tire, doucement mais sûrement à lui alors que j'essaie de lui donner des coups avec mon pied valide.

Dean : lâche la tout de suite!

     Avant que je ne comprenne ce qu'il se passe, l'homme aux odeurs se prend un coup monumental au menton, le forçant ainsi à me lâcher.

??? : espèce de...

     Un second coup le fait taire, le mettant dans les pommes.

     Dean se retourne vers moi tandis que ma peur disparaît.

Dean : qu'est-ce qui t'a pris de t'enfuir comme ça?

     Je détourne le regard, toujours assise par terre, sous la pluie.

Dean : écoute, si tu es toujours fâchée contre moi, je le comprendrai. Mais partons d'ici.

     Je me relève et fais deux pas en arrière.

Moi : t'aurais dû me le dire.

Dean : je le sais et je m'excuse de ne pas l'avoir fait. J'ai été con mais j'avais mes raisons. S'il te plaît, parlons de ça ailleurs.

     Il essaie de me prendre le bras après s'être rapproché de moi, mais je l'évite.

Dean : qu'est-ce qu'il y a?

Moi : pourquoi suis-je toujours obligée de souffrir?

     Il se fige, comprenant où je veux en venir, et baisse la tête.

Moi : je n'ai jamais été tranquille. Et même des années après. Ma belle-mère et se fille complotent pour tuer mon père dès qu'elles seront certaines que l'héritage sera à Cindy, mon père fait une crise cardiaque, j'apprends que mon petit ami me trompe et me voilà à avoir des sentiments naissants pour... Pour...

     Je ne termine pas ma phrase, et éclate en sanglot. Dean en profite pour me prendre la main et m'attirer contre lui pour plus tard entourer mon corps de ses bras et me serrer contre lui.

Dean : on n'aurait jamais dû se connaître.

     Quoi?

Dean : si on ne s'était pas rencontré, tu aurais eu une vie moins chaotique.

     Il se sent coupable là? En même temps, il a raison de se sentir comme ça. Mais...

Moi : si je ne t'avais pas connu, je serai toujours avec un abruti me servant de copain et je n'aurais jamais pu être ce que je suis. Tu as toujours été dans ma vie. Et puis, je... Je ne serai pas...

     Je suis interrompue par l'homme aux odeurs qui commence à doucement se réveiller.

Dean : viens, on y va.

     Il me prend la main, m'ayant ainsi lâchée et me donnant froid par la même occasion.

     Nous sortons de la ruelle après quelques minutes de marche et prenons la direction de...

Moi : ma maison est de l'autre côté. Je peux y aller seule, tu sais.

Dean : la mienne est plus proche que la tienne.

     Je ne discute pas et le suis jusqu'à chez lui.

     Lorsque nous arrivons, je vois un grand manoir faisant la même taille que le mien. Nous traversons un portail et il enserre les clés dans la serrure, puis ouvre les doubles portes.

Dean : maman, je suis rentré. On a une invité, en passant.

     Une femme à la chevelure blonde et aux yeux marrons mesurant à peu près 1,78 mètre apparaît. Elle est très belle.

     Elle nous sourit chaleureusement et dit :

??? : bon retour. Je suppose que tu es Scellia. Mon fils me parle beaucoup de toi. Et en bien.

     Je rougis en entendant cela et tourne ma tête en direction de Dean.

Dean : maman.

??? : c'est bon, je ne dis que la vérité. Je m'appelle Louisa Graham, enchantée. Allez, amène la dans ta chambre Dean et donne lui une serviette. Je viendrai récupérer vos vêtements plus tard.

Moi : m-merci madame.

Louisa : tu peux m'appeler Louisa.

     Nous montons dans la chambre de Dean, ce dernier n'ayant toujours pas lâché ma main. Une fois dans la pièce, qui doit avoir la même taille que la mienne, il va dans ce qui semble être la salle de bains et reviens avec des serviettes et un T-shirt.

     Son dressing et sa salle de bains doivent être reliés par une porte.

     Il m'en tend une que je prends et me sèche les cheveux, puis me donne également le T-shirt.

Dean : désolé princesse, mais je n'ai rien à ta taille.

     Je souris en le prenant.

Moi : pas grave. C'est toujours mieux que de rester trempée. Merci.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant